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samedi 6 décembre 2008

Islande en faillite : cas d'école ?


"Le surendettement des ménages, la taille démesurée des banques, l'imprévoyance et les erreurs de l'Institut d'émission ont acculé l'Islande, l'une des plus riches nations nordiques, à la quasi-faillite."

L’Islande : un aperçu de l’avenir(?)

"...Le système bancaire de l’Islande s’est effondré, plongeant l’économie toute entière dans un déclin qui va s’accélérant. En l’espace de sept jours au mois d’octobre, les trois principales banques du pays sont devenues insolvables et le gouvernement a été forcé d’intervenir pour les reprendre. Le gouvernement travailliste de Gordon Brown en Grande-Bretagne a eu recours aux lois anti-terroristes pour essayer de faire revenir de force les centaines de millions investis en Islande par des particuliers, des fonds de retraites d’entreprises, des municipalités, des associations caritatives et des forces de police. La plupart de ces investissements ne seront pas récupérés.L’échelle colossale des pertes provient de ce que l’Islande a cherché à devenir un centre d’investissements spéculatifs internationaux, et ce en indexant les taux d’intérêt des banques à l’inflation qui dépassait les 15 pour cent. Les banques islandaises proposaient des taux d’intérêt souvent supérieurs de 50 pour cent aux taux disponibles ailleurs.A leur apogée, les banques islandaises détenaient des avoirs étrangers équivalant à dix fois le produit intérieur brut (PIB) du pays, avec la majorité de ces investissements fondés sur des prêts internationaux. Cela représentait une énorme bulle spéculative reposant sur une pyramide de dettes non viables.L’Islande est effectivement en faillite et incapable de rembourser ses dettes colossales. Les pertes subies par ses créditeurs étrangers sont estimées à plus de 40 milliards de dollars. Icesave, la banque en ligne de Landsbanki par exemple a attiré plus de 6,75 milliards de dollars d’investissements du Royaume Uni et 1,5 milliards des Pays-Bas. Ces deux pays exigent que ces sommes leur soient retournées, mais il s’agit d’une dette plus élevée que la totalité du PIB de l’Islande. Comme l’a fait remarquer Jon Danielsson, directeur d’études à la London School of Economics, « En comparaison, le montant total des réparations exigées de l’Allemagne à la fin de la Première guerre mondiale tournait autour de 85 pour cent de son PIB. ..

Le journal économique Fall Street.com pose lui aussi la question, « Qui aurait jamais imaginé que l’Islande serait quasiment dans une situation d’anarchie économique et de révolution ? »Néanmoins, les craintes s’étendent bien au-delà du destin économique et politique de l’Islande. Danielsson insiste pour dire que, « Il est nécessaire que les dirigeants européens prennent de toute urgence des mesures pour empêcher que des choses similaires ne se produisent dans de petits pays ayant un secteur bancaire important. »La Hongrie a déjà négocié un emprunt de 16 milliards de dollars auprès du FMI et de 8 milliards auprès de l’Union européenne, ce qui requiert des coupes budgétaires massives dans les services, les emplois et les retraites, et requiert aussi le gel des salaires des travailleurs et la perte de leur bonus annuel s’élevant à 8 pour cent de leur salaire. L’Ukraine s’est vu accorder un prêt de 16,5 milliards de dollars par le FMI et la Biélorussie, la Serbie, la Roumanie, la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie seraient activement à la recherche de prêts.

On prédit que l’Irlande va suivre le même parcours que l’Islande. All News Web Ireland déclare que « Il y a de fortes chances que l’Irlande soit le prochain pays d’Europe à subir une grosse dégringolade. ‘Le marché irlandais de l’immobilier est excessivement cher et le niveau des dettes ici crève le plafond : Les gens commencent à se rendre compte que les maisons ça ne se mange pas, et les investissements américains commencent à se tarir, la bulle va éclater’ argumente Sean McCarthy, conseiller financier dans le secteur bancaire irlandais. ‘Quand la bulle de l’immobilier va vraiment se dégonfler ici et que la panique va prendre le dessus, alors que dieu vienne en aide à l’Irlande.’ »Le blog d’investissement Credit Writedowns fait remarquer que alors que « l’Irlande était le premier pays à proposer des garanties à tous ses déposants, » le « pays a un secteur financier colossal qu’il n’est pas possible au gouvernement irlandais de garantir. » De ce fait, « Il reste à voir s’il existe un courant souterrain de panique quant à la fragilité du système bancaire irlandais qui pourrait conduire le pays au même destin que celui de l’Islande. »De plus, la peur de voir les faillites nationales conduire à des troubles politiques et sociaux ne se limite pas aux petits pays. Il y a de sérieuses discussions concernant la possibilité d’un destin similaire touchant la cinquième économie plus importante, le Royaume-Uni.Patrick Hosking a posé la question suivante dans le numéro de Times du 22 octobre, « La Grande-Bretagne est-elle juste une version plus grande de l’Islande? La City de Londres commence assurément à ressembler un peu trop à Reykjavik, mais avec des bâtiments plus grands et un peu moins de morue… Dans les faits, les banques du pays sont en grande partie en faillite. Le plan de sauvetage de 500 milliards de livres du gouvernement a pour but principal non pas de faire que les banques continuent de prêter aux petites entreprises et aux particuliers qui veulent devenir propriétaires, mais d’éviter une calamité financière inimaginable... »


-L'Islande au bord du gouffre
-LaTribune.fr - La crise financière plonge l'Islande au bord du gouffre
-L'Islande cherche désespérément des moyens financiers
-Why raising interest rates won't work
-Eva Joly: Faillite banquaire
>>>>>>>>>>>>>>>-Is Britain going bankrupt?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand j'apprenais la geographie , l'Islande était un cas à part . Un mode de vie simple voire frugal confortait une grande cohésion sociale s'appuyant sur des ressources liées à la pêche, la geothermie et des équipements communautaires. Les rentrées fiscales jouaient un rôle de contrôle réinvesties dans les équipements.....C'était il y a presque 50 ans ....Des banques à l'origine le plus souvent étrangère sont venues offrant des liquidités en supplément afin " de favoriser" le développement. Dans un système d'échange entre l'administration d'état et ces dernières elles conquirent des passe droits bien au dessus et bien plus exonérant qu'ailleurs . La course au profit les conduisit au gouffre où elles sont tombées . Le peuple islandais traité comme le peuple cingalais se voit aujourd'hui réclamer les dettes de ces coucous à la recherche d'un nouveau nid.

Didier

Etienne Celmar a dit…

Je vivais aussi aur le mythe d'une Islande hors des turbulences...
Je me suis pincé trois fois en apprenant la nouvelle