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mardi 31 mars 2009

G20 :qu'en attendre?

Un sommet d'inefficacité prévisible, vu les divergences d'intérêts et d'objectifs, le manque général de volonté de réformer le système financier
Une tribune pour rassurer l'opinion et les marchés ?
-Un G20 mort né?-
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"Organiser le G20 à Londres revient à "organiser une réunion d’alcooliques dans un bar", les pays anglo-saxons n’ayant "aucun intérêt à remettre en cause" le système financier, a ironisé vendredi Jacques Attali à Turin (nord), cité par l’agence Ansa."C’est un échec programmé", a déclaré l’ancien conseiller de l’ex-président français François Mitterrand, qui a présidé la commission pour la libération de la croissance créée par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, cité par l’agence Ansa."Nous vivons sous la domination du modèle anglo-saxon, qui n’a aucun intérêt à remettre en cause son propre système financier. Avoir organisé le G20 à Londres, c’est comme organiser une réunion d’alcooliques dans un bar où l’on sert du vin", a-t-il dit, intervenant à Turin, au cours du congrès national des comptables italiens"
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Introuvable G 20 | AgoraVox:

"...Les vraies questions resteront très vraisemblablement en suspens car aucun Chef d’Etat ou de Gouvernement n’osera remettre en question la toute puissance des conseils d’administration au sein des entreprises ou analyser sans ménagement la gestion des risques calamiteuse des institutions financières. De même, aucun responsable politique - fut-il au plus haut niveau - n’osera attaquer frontalement le système financier afin de le démanteler et d’en réduire l’influence considérable tout comme aucun politicien au pouvoir n’émettra la suggestion d’allouer - une partie au moins - des immenses ressources de ce secteur financier vers d’autres secteurs plus productifs et moins volatils..."
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"Il n’y a pas grand chose à attendre de cette future réunion du G20, qualifiée de "réunion d’acooliques dans un bar" par Jacques Attali. Il me semble que cette expression est de lui... ?
Cette réunion d’un groupement autoproclamé, sans statuts et dépourvu de toute légitimité démocratique faut-il le rappeler, servira avant tout de tribune à des chefs d’états et de gouvernements en recherche de crédibilité auprès de leurs opinions publiques qu’ils tenteront de rassurer.
Elle leur permettra de présenter des plans de relance et de nouvelles règles du jeu par ceux-là même qui n’ont pas été capables de faire respecter celles qui existaient. Ces intentions aussi louables soient-elles, seront forcément divergentes, voire incohérentes, tant les remèdes préconisés par les participants semblent avant tout adaptés à résoudre à court-terme des problèmes proprement nationaux.
Elle permettra aussi à ces donneurs de leçons de se défausser sur les absents, en récitant leurs couplets démagogiques devant la colère qui gronde dans la rue. Il faut bien tenter d’anticiper les problèmes sociaux !"(Parpaillot)
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-Un G20 qui s’annonce mal, mais à l’unanimité:
"Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des Finances de la zone euro, à Bruxelles : « …les récents appels américains exigeant un effort budgétaire supplémentaire ne nous conviennent pas. (…) Nous ne sommes pas prêts à augmenter les paquets conjoncturels que nous avons ficelés. (…) Nous avons fait ce que nous devions faire »

-En pleine crise du capitalisme, vers un G20 pour rien | Rue89:
"C'est comme un devoir en classe, pour lequel les élèves n'ont rien révisé. Bien embêtés, ils rendent page blanche ou tentent de masquer leur panne sèche par des grandes phrases qui ne veulent rien dire. Jeudi, le sujet sera la crise du système capitaliste et les changements qui s'imposent.Les 20 élèves, sans vision politique globale, sans volonté de remettre en cause le système actuel ayant engendré la crise, ne produiront certainement rien de décisif. Les citoyens victimes de cette crise ne pourront sans doute que leur accorder un zéro pointé. Et espérons qu'ils se fâchent pour de bon.Tout laisse à penser que le prochain sommet du G20 ne sera que la reproduction de celui du 15 novembre dernier : aucun engagement concret et le maintien des règles internationales qui ont favorisé le développement de la crise.Aucune vision politique globale ne se dégage, mais plutôt deux positions partielles et insuffisantes :
  • Les Anglo-Saxons plaident pour de vastes plans de relance économique. Mais qui seront les bénéficiaires ? Pour quels types d'activités ?Au nom d'une croissance renouvelée, les dernières décisions et déclarations de ces gouvernements tendent à poursuivre la socialisation des pertes, le sauvetage des grandes banques et entreprises sans contrepartie, et le soutien des industries polluantes.Ces pays insistent surtout sur la nécessité de ne pas trop réguler les marchés financiers, dévoilant leur volonté de maintenir les bénéfices des détenteurs de capitaux et de ne pas pénaliser les fauteurs de crise.
  • Les pays, Allemagne et France en tête, qui penchent du côté d'une régulation (modeste) de la finance, et refusent tout déblocage massif de fonds publics face à la crise. Le serrage de ceinture reste de mise."
Tout est parti d'une incise discrète, dans un entretien accordé par Obama, le 7 mars dernier à bord d'Air Force One, au New York Times. «A présent, nous observons en Europe des faiblesses plus graves que certaines auxquelles nous sommes confrontés [aux Etats-Unis]», glisse le président au détour d'une question sur son propre plan de relance. Le lendemain, Larry Summers, conseiller économique à la Maison blanche, formulait les choses plus directement, dans les pages du Financial Times : «Le G-20 devra se concentrer en priorité sur la demande mondiale, nous avons besoin d'une demande mondiale plus musclée». Adresse à peine voilée aux dirigeants européens, qui jugent parfaitement suffisantes leurs annonces en matière de relance formulées en fin d'année dernière.
Depuis, aux Etats-Unis, le débat s'est enflammé. Paul Krugman a repris et amplifié la fronde démocrate. «La situation en Europe m'inquiète encore plus que celle aux Etats-Unis», écrivait le Prix Nobel d'économie dans le New York Times du 16 mars. Le Vieux continent «est confronté à un ralentissement de son activité au moins aussi sévère que celui observé aux Etats-Unis, mais il fournit beaucoup moins d'efforts pour renverser la tendance». Autre analyste américain très en vue, John Vinocur a lui aussi pris part au débat, le 17 mars dans les colonnes de l'International Herald Tribune, en notant, non sans ironie, que Paris et Berlin, «qui n'étaient déjà pas très convaincus par la dérégulation économique de l'administration Bush, se montrent encore moins enthousiastes face à l'interventionnisme d'inspiration keynésienne d'Obama»...
«On a moins besoin de relance en Europe, toutes choses égales par ailleurs, parce que l'on a des filets de sécurité sociaux beaucoup plus puissants», confirme Pierre-Noël Giraud, professeur d'économie à l'Ecole des Mines. En Allemagne par exemple, l'Office fédéral du travail s'attend à dépenser plus de deux milliards d'euros cette année pour indemniser les chômeurs. Contre une centaine de millions en 2007 et deux cents millions environ l'an dernier. Ces nouvelles dépenses doivent donc être comptabilisées, elles aussi, au nom de la relance...
De plus en plus d'économistes en Europe sont convaincus de la nécessité d'un nouvel effort budgétaire sur le Vieux continent. «La relance est une question d'urgence, alors que la réforme de la réglementation concerne l'après-crise. [...] Merkel et Sarkozy ont l'œil fixé sur la ligne bleue de l'après-reprise, alors que le sol se dérobe sous leurs pieds», s'agace le professeur de l'économie à l'université de Genève Charles Wyplosz, dans un article à lire ici. Inquiétude partagée par Bernard Gazier, professeur à l'université Paris 1, et signataire d'un appel, lancé le 9 février par le prix Nobel d'économie Robert Solow, intitulé «Pour une politique budgétaire commune en Europe» (à lire ici). Bernard Gazier revient pour Mediapart sur le contenu de ce texte important, qui préconise une lecture purement keynésienne de la crise : «Ça crève les yeux que nous avons devant nous un problème d'effondrement cumulatif de la demande»...
A y regarder de plus près, la frilosité européenne face à la relance, répétée lors du Sommet européen des 19 et 20 mars à Bruxelles, s'explique surtout par l'incapacité de l'Union à agir groupée. Une «crise de coordination», résume l'économiste Bernard Gazier :
© bg/mp - 43"

Confirmation de l'absence quasi-totale de coordination en Europe, à la lecture d'une étude récente de l'Institut Thomas More, consacrée aux plans de relance sur le continent. Où l'on constate que chaque membre de l'Union a ébauché son plan selon des considérations nationales, sans se soucier de ce que faisaient au même moment ses voisins..."

-G-20: consensus politique sur les paradis fiscaux | Mediapart
-Sommet du G20 de Londres : la dernière chance avant la dislocation géopolitique mondiale
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-G 20 : sommet... d'hypocrisie

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