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jeudi 13 août 2009

Delocaliser la pauvreté

Une pauvreté qui fait peur

Il fallait l'inventer, le maire de N.Y. l'a fait, déclarant que:
« ce choix de payer des billets d’avions à des familles était moins coûteux que de payer un hébergement à New York "
Mais il veut bien payer " pour les pauves qui se tiennent bien"...









-Les pères fondateurs des Etats-Unis ont inscrit dans la tête de ses habitants une maxime issue des écritures saintes : « Je n'ai rien pris à personne, je ne reçois rien gratuitement. Chaque jour, avec mes mains et à la sueur de mon front, je gagne ma vie, sachant que l'Apôtre a écrit : « Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger. » (2 Th 3,10) »
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-New York: cachez ces pauvres... dans des charters:
"... Confrontée à la crise économique, à la montée du chômage et de la précarité qui jettent dans la rue un grand nombre d'Américains, la ville de New York semble avoir trouvé « la panacée » pour régler le problème de ses SDF : les envoyer ailleurs !
Cette « idée » ne semble pas choquer plus que cela la communauté internationale ni les medias puisque cette information trouvée sur Google Actualités est localisée dans la rubrique : divertissement !
Aujourd'hui, la misère fait peur aux citoyens et indispose les dirigeants. Alors faute de trouver des solutions au déclassement et à la déchéance, on éloigne les miséreux de quelques kilomètres, ou comme le propose le maire de New York, on les « décentralise » définitivement !
Les pères fondateurs des Etats-Unis ont inscrit dans la tête de ses habitants une maxime issue des écritures saintes : « Je n'ai rien pris à personne, je ne reçois rien gratuitement. Chaque jour, avec mes mains et à la sueur de mon front, je gagne ma vie, sachant que l'Apôtre a écrit : « Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger. » (2 Th 3,10) »
En clair, c'est un boulet pour la communauté qui ne voit pas pourquoi elle paierait pour lui !
Comme nous l'expliquent des travaux de la Faculté des Sciences Humaines et sociales Sorbonne :
... / ... La ville de New York a bâti au cours des années 1980 un système hiérarchisé et segmenté d’aide aux sans-abri qui complète la politique répressive menée contre cette population. Les institutions de secours ont été privatisées mais demeurent étroitement contrôlées par l’administration publique. Elles sont engagées dans un processus d’adaptation aux pressions de l’environnement qui va de la « conformisation » à la « résistance ».
Les exigences du welfare tendent à être imposées à leurs résidents. Les familles sans-domicile sont les cibles privilégiées de ce contrôle social. Les hommes seuls, pauvres non-méritants par excellence, n’ont droit qu’à une aide minimale, d’abord destinée à les maintenir hors de la rue. Placés en position de subordination, les sans-abri sont néanmoins capables de manipuler les règles de l’assistance et de participer à la construction de leur identité et de leur statut social
.../ ... --- Source Faculté des Sciences Humaines et sociales Sorbonne - Année 2000-2001--

Or, crise économique aidant, le chômage et le déclassement ont vite fait de vous mener à la rue. Il faut savoir que : « Sur les 6,5 millions d’Américains qui sont venus grossir le nombre des chômeurs depuis le début de la crise, 45 % ne retrouveront pas d’emploi dans leur domaine, selon les statistiques du ministère de l’emploi » - Source La Croix
Ce à quoi il faut ajouter les « poor workers » dont beaucoup sont sans logement fixe ou en instance de devenir SDF.
« En 2007, selon le Census Bureau [Washington], 37,3 millions de personnes, ou 12,5% de la population [américaine], vivaient sur ou en-deça du seuil de la pauvreté. Bien que la majorité des personnes pauvres étaient des enfants ou des adultes n’ayant pas participé au marché du travail durant l’année, 7,5 millions étaient des « travailleurs pauvres ». Ce niveau est légèrement plus élevé que celui établi pour 2006. Les travailleurs pauvres sont des individus ayant été actifs au moins 27 semaines (c’est-à-dire ayant occupé un emploi ou ayant été à la recherche d’un emploi), mais dont les revenus sont demeurés sous le seuil officiel de pauvreté » .../ ... Source Politique sociale

-«Le maire de New York exporte la pauvreté»:

-Débarquement : New York exporte ses SDF en Normandie | Rue89:
"...Une bonne affaire pour les finances de New York. La ville est en effet légalement tenue de prendre en charge l'hébergement de ses SDF, à travers le financement du programme d'aide et de refuge des sans-abris, à hauteur de 36 000 dollars par an et par famille.Le but est donc de faire des économies « dans l'intérêt du contribuable », selon les mots du maire, mais pour la bonne cause : ailleurs, l'herbe est bien plus verte, il serait vraiment idiot de ne pas saisir cette occasion de repartir à zéro, explique en substance Michael Bloomberg..."
-Aller simple pour Granville
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-Rage et désespoirs américains
-USA : inégalités

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