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mardi 25 mai 2010

Quelle délinquance?

Délinquance:
_____________un phénomène complexe, à redéfinir,relativiser, à contextualiser, à dédramatiser, à
analyser, contre les fantasmes,détournements, mises en scènes médiatiques et instrumentalisations de la peur



Les violences urbaines en d'autres temps

Une délinquance peut en cacher d'autres d'une autre ampleur, autrement dévastatrices...
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- Au VIIIème siècle avant J.-C., Hésiode écrivait, dans Les travaux et les jours : « Je n'ai plus aucun espoir pour l'avenir de notre pays si la jeunesse d'aujourd'hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible. Notre monde atteint un stade critique. Les enfants n'écoutent plus leurs parents ».
C'est donc à bon droit que le sociologue M. Sébastian Roché, lors de son audition par la commission d'enquête, a constaté à titre liminaire que «
Structurellement, la délinquance des jeunes a toujours existé ».
[ -L'Encyclopédie de L'Agora: Délinquance]
____- La République, la politique et l’émeute
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Prévention de la délinquance
_Evolution de la délinquance juvénile en France

___Délinquance et immigration en France : un regard sociologique
_Délinquance, justice et autres questions de société
___Conférence de Gérard Mauger
_La révolte des banlieues à travers les livres
___Les habits nus de la République
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-"La frénésie sécuritaire qui tient actuellement lieu de politique n’est en réalité qu’une forme particulière de gestion de l’urgence. Elle ne voit guère plus loin que le bout de son nez. Une politique digne de ce nom est une politique volontariste qui, au contraire, se projette dans le temps, qui veut changer la donne et qui fait pour cela un pari sur l’avenir. Ainsi la prévention n’est pas une vague sensiblerie que des personnes « laxistes » ou « droits-de-l’hommistes » développeraient envers et contre tout « bon sens ». Elle n’est pas une attitude compatissante qui s’opposerait à la ferme répression. Prévention et répression sont deux choses fondamentalement différentes, qui se situent dans des temporalités différentes. La répression n’est qu’une façon de gérer l’instant, seule la prévention est une véritable politique au sens où elle cherche à préparer l’avenir. La gestion de l’urgence se limite fatalement à désigner des coupables (les jeunes et leurs parents)." (L.M.)

-" On vit dans une société vieillissante, donc c’est un enjeu électoral pour les politiques. Ce gens plus âgés se sentent plus vulnérables, c’est le mot-clé. Leur sentiment d’insécurité est en fait un sentiment de vulnérabilité.Il ne leur arrive pas grand chose, mais au cas où ça arriverait... ça fait très peur à l’avance.
Ce sont des gens, ils l’ont toujours été à toutes les époques, qui sont aussi très sensibles aux discours décadentistes - « c’est de pire en pire, ils sont de plus en plus jeunes, il y a de plus en plus de violence, etc. ».
Au moment des blousons noirs, dans les années 50, ils disaient « c’est quoi cette jeunesse ? Ils écoutent une musique de fou, ils s’habillent n’importe comment, ils ne respectent plus rien, il n’y a plus de valeurs... ». Il y a une récurrence. Sauf que dans notre société les gens sont plus nombreux, ils sont encore plus anonymes et individuels et ils sont matraqués au quotidien, d’un côté par les discours des politiciens intéressés, et de l’autre par un traitement médiatique des faits-divers qui les terrifient lorsqu’ils regardent la télévision..."(L.M.)
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-Violence des jeunes : vrai ou faux problème ?
"... Laurent Mucchielli ,Sociologue et historien, directeur de recherches au CNRS, auteur, notamment, de nombreux ouvrages de référence sur la délinquance, co-signe avec Véronique Le Goaziou La violence des jeunes en question (Champs social
éditions), une étude basée sur des données statistiques, historiques et judiciaires qui démonte la plupart des idées reçues sur le sujet.
Il replace également la délinquance des jeunes dans le contexte socio-politique actuel alors que les rapports entre la population et la police (et la gendarmerie) se dégradent et que se réduit notre seuil de tolérance face aux petits litiges quotidiens.
Il y a plus de délinquants car il y a plus d’infractions nouvelles. Ce qui n’était pas considéré comme un infraction en est devenue une. Cela vaut pour toute la société et pas seulement pour les jeunes. On finira bientôt par admettre que des policiers gardent à vue des enfants pour un vol de goûter.
« Nos sociétés sont rendues amnésiques par des médias en quête de nouveauté et de sensation qui se complaisent souvent dans le traitement de faits-divers », écrit Laurent Mucchielli. Des médias qui brodent sans cesse sur de vagues concepts - violence gratuite, zones de non-droits, ultra violence - qui ne recouvrent rien de concrets dans les faits.
Laurent Mucchielli ne nie pas qu’il existe une violence des jeunes, il analyse les discours qui la mettent en exergue pour mieux nous faire peur avec la figure récurrente de l’ennemi intérieur..."
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-L'école brûle-t-elle?
-Enfance et violence
-Futurs délinquants?
-Ghettos: maux et mots
-Enfant-roi ou parents infantilisés ?
- Individualisme: positif ou négatif ?

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