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samedi 5 juin 2010

Gaza (suite)


Les mots, les medias , la réalité

Réactions, analyses, hypothèses et points de vue (suite)

-« Un engrenage mortifère »(Dr Hervé Rehby)
__-« Israël a déjà perdu la bataille des opinions » déplore le quotidien israélien Maariv
__-Plus de 5.000 manifestants ont défilé dans le calme au centre de Tel Aviv, dénonçant un «gouvernement qui coule Israël, au lieu de naviguer vers la paix»
___-Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France : « La politique de Netanyahou risque d’entraîner la fin de l’Etat juif tel qu’il a été rêvé et façonné par ses pères fondateurs en le transformant en un ghetto surarmé ».
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-"Le grand aveuglement", par d'autres moyens?...
(C.Enderlin)
-D'autres voies possibles
-Une détresse explosive
-USA-Israël: doutes persistants
-
Gaza Blockade Isn't Really About Stopping Weapons
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-La "flottille de la liberté" : humanitaire ou politique?:
Par delà les querelles de mots:
"...une assistance légitime et utile peut être inspirée par d'autres considérations qu'humanitaires.
Certains des manifestants maritimes sont animés par des considérations humanitaires, d'autres par une sympathie politique ou politico-religieuse, mais tous se rejoignent dans la dénonciation d'une politique d'État. Ce registre les propulse inévitablement dans le champ politique, comme bien d'autres avant eux à qui on ne l'a pas nécessairement reproché. L'usage des mots n'étant pas soumis à copyright, on est bien obligé d'accepter leurs emplois variés et parfois incohérents mais on n'est pas tenu de s'y soumettre. En l'occurrence, la question n'est pas de savoir si cette flottille est humanitaire ou politique mais quelle politique elle poursuit et il n'y a, sur ce point, aucune ambiguïté: «Réveiller la conscience internationale sur la fermeture de la Bande de Gaza», selon la formulation de Freegaza. Convenons que cette spectaculaire diplomatie non-étatique, humanitaire ou non, a réussi là où les diverses chancelleries ont à ce jour échoué." (Rony Brauman)

-Cargo irlandais : la vengeance posthume de Rachel Corrie
"...En milieu d'après-midi, vendredi, le MV Rachel Corrie se trouvait à 215 kilomètres de la côte de la bande de Gaza, soumise par l'armée israélienne à un blocus aussi bien naval que terrestre.___Après le tollé mondial et la condamnation du Conseil de sécurité de l'ONU, provoqué par son intervention dans la nuit de dimanche à lundi, faisant neuf morts -huit Turcs et un Américain- et des dizaines de blessés, Israël ne peut répéter le même scénario.
___D'autant qu'il s'agit cette fois d'un cargo battant pavillon d'un Etat membre de l'Union européenne, dont le Premier ministre a mis en garde Israël contre l'usage de la violence sur un équipage animé par des intentions non violentes.
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__A l'opposé, malgré le début de débat qui se déroule en Israël même sur la validité du blocus de Gaza, l'Etat hébreu ne veut pas permettre qu'une initiative de ce genre défie son autorité et son armée.
___Ce n'est pas l'humeur du moment en Israël, ni celle du gouvernement actuel dont le centre de gravité est très à droite.
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L'épopée du MV Rachel Corrie, qui va se retrouver dans les prochaines heures dans l'œil du cyclone, permet en même temps de redécouvrir l'action de ces humanitaires qui, depuis des années, s'engagent dans ce conflit.__« Rachel Corrie », le nom qui a été donné à ce cargo irlandais, n'est pas inconnu des lecteurs de Rue89 . Il y a sept mois, nous hébergions le blog de Simone Bitton, cinéaste franco-israélienne engagée, qui sortait un documentaire intitulé « Rachel », justement consacré à cette jeune volontaire américaine écrasée par un bulldozer militaire israélien, en 2003 dans la bande de Gaza, alors qu'elle et ses camarades tentaient d'empêcher la destruction de maisons palestiniennes..."

>"L'entrée en zone palestinienne, un danger mortel"

______________________-Ankara-Gaza-Brasilia :
Bavure ou calcul cynique risqué?
"....Au-delà du cynisme des autorités de Tel-Aviv, par-delà leur art consommé de la tromperie, en dépit du chœur des pleureuses de la presse israélienne qui se lamente sur l’honneur perdu de Tsahal, le devoir de tout observateur lucide et honnête de la chose internationale, est de dire que la démonstration de force de l’État hébreu est un « succès ». Et il faut certainement s’attendre à d’autres manifestations de son ire car les hommes de fer qui le dirigent, n’accepteront pas que la politique israélienne (laquelle associe in fine la droite religieuse, les likoudistes et la gauche travailliste) puisse être désavouée de quelque façon que ce soit par quelqu’État que ce soit.
__Il faut donc tempérer l’optimisme de ceux qui crient victoire, pensant que l’État hébreu s’est - avec une bavure de trop - définitivement plombé. Le proche avenir devrait, en toute logique, démentir, cette prévision bien prématurée. Certains ont cru à un dérapage incontrôlé de l’hybris israélien (son absence de mesure), alors que tout indique au contraire que cette opération (même si elle est allée un peu loin) est à l’arrivée un franc succès, en particulier auprès de ceux qui sont capables de décrypter les messages. Après tout la crispation internationale n’est-elle pas montée de quelques degrés ? Et n’est-ce pas ce que veulent ceux qui souhaitent voir le monde entrer en guerre ?
Il existe à ce propos un précédent et de taille. Ignoré des Européens, la mémoire en restée vive chez les vétérans de la Marine des États-Unis. Il s’agit du lamentable épisode de l’USS Liberty qui le 8 juin 1967, lors de la guerre des Six jours, fut l’objet d’attaques, par mer et par air, pendant plusieurs heures de la part de l’armée israélienne, cela sans que les bâtiments américains croisant à proximité n’interviennent. Un bilan lourd, 34 morts, 171 blessés, une plaie loin d’être refermée chez les militaires américains. Apparemment le « message » avait été entendu à Washington qui s’était contentée à l’époque d’une poignée de plates excuses…
Tous les analystes craignent à présent que des « provocations » (telles ces rencontres fâcheuses, faussement fortuites, entre des intercepteurs rapides lourdement armés et une flottille de pacifistes non-violents) ne servent à un moment ou à un autre de déclencheur à un affrontement direct avec l’Iran.
Car comment ne pas imaginer qu’en semant le vent, Tel-Aviv n’espère récolter la tempête ? C’est un jeu dangereux certes, à double tranchant..."

-Israël, entre déni et paranoïa :
"...un déni puissant doublé d’un sentiment de paranoïa qui confine au pathologique. Et ce ne sont pas les dernières déclarations faites par Benyamin Netanyahou qui pourront infirmer cette affirmation, ce dernier s’enfermant dans un positionnement quasi criminel tant le rapport de force est à sens unique. Si, dans le domaine de la psychologie, le déni représente un mécanisme de défense face à un risque de décompensation, alors il vaut ici parfaite métaphore quant à la posture affichée par les autorités israéliennes. Quant à la notion de légitime défense, elle ne tient pas car elle présuppose une réponse proportionnée.
L’aveuglement est donc total, l’auto-critique inexistante, et le sens de la raison ne cesse de s’éloigner, de sorte que les plus pessimistes des annotateurs prédisent un avenir encore plus ténébreux pour la région. La chronologie de ce conflit doit nous rappeler à notre bon souvenir, notamment dans le bouillonnement présent du monde où les turbulences géostratégiques, économiques et sociales annoncent bien des bouleversements improbables.
A cela s’ajoute le sentiment d’impunité totale au regard du droit international, corpus largement foulé aux pieds avec constance et arrogance par une nation qui impose sa force d’airain à l’ensemble de la région [7]. Mais, sur ce plan encore, le déni prévaut et s’érige en véritable mode de fonctionnement qui tend à induire une escalade qui peut mener à un chaos irréversible avec un effet de contamination dont il convient de s’inquiéter.
A l’évidence, l’État israélien est gravement malade, comme atteint d’une paranoïa – essentiellement démographique - qui infère l’agressivité unanimement observée par l’ensemble des scrutateurs avisés, Israéliens y compris...
"

- Gaza, un an après , dossier à lire sur le site Youphil.com
-Quel Avenir pour le rapport Goldstone ? , Sylvain Mouillard, Libération, 29 janvier 2010
- Gaza : 1,5 million de personnes en proie au désespoir, rapport du CICR 2009.
-Bradley Burston, Ha’ Aretz, in Courrier international
- A regarder sur LCP
-Alain Gresh, Israël, l’impunité jusqu’à quand ? Les blog du monde diplomatique.
Le site btselem.org
- Esther Benbassa, Être juif après Gaza, éditions CNRS.

___________-ISRAËL • "Gaza sera notre Vietnam"
___-Elie Barnavi : Netanyahou, le nul !

_-Political Israel does not understand the new world
-Juifs de gauche du monde entier, unissez-vous
-A Tel Aviv aussi, 5000 manifestants contre le blocus
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-Gaza: jours ordinaires
-Israël: impunité

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