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jeudi 17 février 2011

Pic pétrolier, encore...

Des avis convergents sur l'essentiel

_Quels que soient les pronostics, les estimations, reposant sur des données incomplètes ou pas toujours fiables, une chose est sûre: nous allons inéluctablement vers un pétrole rare.
Un pétrole rare, donc cher, qui nous obligera à de douloureuses conversions énergétiques, d'autant que nous ne nous sommes pas préparés aux défis immenses
qui nous attendent, que nous avons peine à réaliser.Beaucoup de bricolages durant cette période de transition, mais pas de réflexion de fond sur le problème d'ensemble, au niveau mondial. Inertie et manque d'imagination.
__Le compte à rebours a commencé. A Cork, l’ancien président de la Shell, Lord Oxburgh, prévoyait que la demande surpasse la production d’ici 20 ans et que le baril pourrait atteindre 150 dollars."Nous allons tels des somnambules vers un problème qui va se révéler très grave, et il pourrait être trop tard pour faire quoi que ce soit le jour ou nous en prendrons pleinement conscience» juge-t-il.
Il est hautement probable que le pic du pétrole se situe autour de 2011 ,bien que les experts se divisent entre( relativement) pessimistes et optimistes.
Si de nouveaux gisements deviennent exploités, ils le seront à un coût élevé, et , la demande augmentant, avec le développement de la Chine et de l'Inde, le pétrole pourrait atteindre assez vite des sommets, faisant monter les prix de manière automatique et instaurant des situations de pénuries.
Comme le dit Bernard Durand,
" Après une longue période de silence, d’occultation puis de déni, il est tout d’un coup largement reconnu que le Pic Pétrolier (Peak Oil) mondial, c’est-à-dire le moment où les quantités de pétrole disponibles à la consommation à l’échelle mondiale vont atteindre leur maximum possible, va avoir lieu incessamment. L’offre globale de pétrole va ensuite diminuer, et les quantités de pétrole disponibles par habitant de la planète diminueront plus vite encore. _ Pour autant on ne parle guère de la façon dont va se répartir cette offre entre les pays consommateurs. En particulier, quelle part de ce gâteau en voie de rétrécissement vont pouvoir récupérer les pays consommateurs n’ayant pratiquement pas de ressources pétrolières sur leur sol, comme c’est le cas de la plupart des pays européens ? Car ces pays ne pourront avoir recours qu’à des achats sur le marché international pour satisfaire leurs besoins en pétrole._Or les quantités de pétrole qui seront mises sur le marché par les pays exportateurs vont obligatoirement décroître plus vite que leur production : non seulement ils vont utiliser une part de plus en plus grande de celle-ci pour leur propre développement, mais aussi leur population va augmenter. Ils voudront également conserver en terre une partie de leur pétrole pour préserver l’avenir._ Ce phénomène est déjà en cours, et l’on prévoit que les quantités exportées, qui ont déjà diminué de 5 % de 2005 à 2010, diminueront encore d’environ 5 % de 2010 à 2015 (figure 1). Les avis divergent sur la suite : l’Association for the Study of Peak Oil and gas (ASPO) s’attend à un déclin de plus en plus rapide, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), toujours optimiste, s’attend à une quasi stagnation pendant encore 20 à 30 ans."
_Selon lui, la pénurie avance à grands pas. Il est temps de sortir de notre situation d'aveuglement et de déni. La responsabilité est collective.
L'Assemblée Nationale se penche bien tardivement et bien timidement sur le problème.

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