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vendredi 4 octobre 2013

Welcome to Calais!

ILS ne font que passer...
                                         Calais: ville attachante, premier port de France pour son trafic passagers, point de passage obligé de leur exil souvent forcé.
   Maintenant ils arrivent de Syrie en pleine détresse, en vue d'une traversée risqué de l'autre côté.
Les conditions qui leur sont faites ne sont pas dignes de notre pays. Certains font mieux que nous.
  En supprimant Sangatte, on a médiatiquement masqué le problème, mais on l'a dilué et on a rendu les personnes plus isolées, plus fragilisées, plus clochardisées, plus facilement victimes de groupes mafieux, du harcèlement policier.
   Notre frontière mexicaine fonctionne comme un piège, une nasse.
Certains passent, d'autres y laissent leur vie:
" ...C’est le comble de la malchance. Ils avaient survécu à tout. […] Et ils meurent ici, en France, à quelques kilomètres du but, sur la dernière frontière avant l’Angleterre, un absurde champ de bataille.
Un Afghan de 16 ans a été broyé sous un essieu. Un enfant de 13 ans est mort d’une chute de camion. Un bébé irakien né sous une tente à Grande-Synthe n’a pas survécu. Un Erythréen a été aspiré par le courant dans un bras de port en voulant se laver, un Iranien a été électrocuté sur les rails d’Eurotunnel. Un Indien a été découvert asphyxié à l’arrière d’un camion. D’autres ont été poignardés par un passeur à qui ils ne voulaient pas verser la dîme. […] Au cimetière de Coquelles, près de Sangatte, il y a un carré spécial pour ces guerriers du voyage. Certains n’ont pas de nom.»
_Faudra-t-il agrandir le cimetière de Coquelles, comme celui de Lampedusa?
              Les Médecins du Monde et les nombreux bénévoles font ce qu'ils peuvent, dans des conditions difficiles.
Les expulsions, quand elles ont lieu, coûtent une fortune et ne résolvent rien. La circulaire interministérielle du 26 août 2012 relative à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites, qui prévoit une concertation avec les collectivités et les associations « susceptibles d’apporter un concours de toute nature dans l’accompagnement des personnes » et impose « la recherche de solution d’accompagnement des personnes expulsées, en particulier en matière d’hébergement » n'est même pas respectée.
    Malgré certaines dispositions européennes, il reste encore tout à faire pour traiter le problème en amont et pour accueillir ceux qui sont de passage avec un minimum de dignité.
  "... Au nom de l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe, Jean-Claude Mignon, député français UMP, a estimé qu’il était temps de « mettre fin à ce type de tragédies », plaidant en faveur d’« une action urgente des États membres contre cette honte », reprenant les mots du pape François.
Mais quel crédit donner aux larmes de responsables politiques européens restés impassibles ces dernières années ? Aucune barrière, aucun mur, aucun fil barbelé, aucune mer n’a jamais empêché quiconque de fuir son pays dans l’espoir d’améliorer ses conditions d’existence. Pourtant les États membres n’ont de cesse de durcir leurs politiques migratoires. La responsabilité des pays de départ, incapables d'offrir le moindre avenir à leur population, est évidente, la leur ne l'est pas moins. En verrouillant leurs frontières, ils conduisent mécaniquement les migrants à prendre toujours plus de risques pour surmonter les obstacles dressés sur leur chemin. Impuissance ? Non. L'Union européenne a les moyens de réagir mais les pays qui la composent préfèrent s'adresser à des opinions publiques affaiblies et apeurées par la crise économique et sociale..."
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