Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

mercredi 18 décembre 2013

La faucille et le goupillon

L'Evangile est-il Kapital?
                                          Et si Jésus était un capitaliste?
          C'est  un membre du "Tea Party", réagissant aux récents propos du pape, Jonathon Moseley, qui a jugé utile de préciser que, selon lui, "Jésus était un capitaliste prêchant la responsabilité personnelle, pas un socialiste(il faut savoir qu'aux USA, "socialiste" désigne ce que appelons chez nous communiste)

                  Diable! comme si la responsabilité était une valeur strictement libérale! Il aurait dû dire responsabilité sans solidarité, car pour les néolibéraux, la notion de responsabilité implique celle d'individualisme, comme Ayn Rand, leur idole, le préconisait, elle qui jugeait immoraux les programmes sociaux.
    Toute cette effervescence évangélico-économico-politique chez les ultra-conservateurs américains , vient d'une récente déclaration du locataire du Vatican. 
          Il est vrai que François est décidément un pape incontrôlable imprévisible.
Il n'en fait qu'à sa tête et n'en loupe pas une. Il file un mauvais coton (rouge)...
  Celui que certains appellent familièrement Pancho n'a pas fini de surprendre son entourage et certaines de ses ouailles.
     Voilà qu'il avoue avoir fréquenté des  mécréants gens infréquentables, de nombreux marxistes.
    Des gens très bien, dit-il.
Pour aggraver son cas, il fréquente un cardinal allemand qui s'appelle Marx!(sic!) et pour couronner le tout, il stigmatise la tyrannie du capitalisme sauvage. De plus, il accueille à sa table des sans abris...Mein Gott! Voilà qui ferait frémir la moindre grenouille de bénitier.
   Bon, qu'on se rassure à la Curie! Il n'a pas encore lu das Kapital, même si un jésuite comme lui a commis autrefois un gros livre sur ce sujet, malgré les condamnations venues d'Outre-Atlantique:
  ..Fidèle à son image de défenseur des pauvres, François, dans son exhortation apostolique "Evangelii Gaudium", publiée fin novembre, a dénoncé de manière très appuyée la dictature d'un marché "implacable" qui crée une "culture du déchet", rejetant des populations entières à la marge.
Rush Limbaugh, un animateur radio américain conservateur (méthodiste) très écouté, a qualifié ce texte de "marxisme pur".
Un membre du "Tea Party", Jonathon Moseley, a jugé utile de préciser que, selon lui, "Jésus était un capitaliste prêchant la responsabilité personnelle, pas un socialiste". Et un autre commentateur de la chaîne conservatrice Fox, Stuart Varney, de religion anglicane, a accusé le pape d'être un tenant du "néo-socialisme".
   C'est juste que l'ordre le désordre économique mondial et  les injustices liées au développement d'un libéralisme mondialisé commence à  soucier le locataire du Kremlin Vatican.
Il n'y a pas que les âmes qui l'intéressent...
  La théologie de la libération fut condamnée pas ses prédécesseurs.
Lui, il est pour une église pauvre, vraiment fidèle à son l'esprit de son fondateur
   Mais son fondateur Jésus fut-il communiste?
Il faudrait d'abord s'entendre sur le sens de ce terme, où chacun met des sens divers selon les époques et les courants de pensée.
   JF Revel, un des meilleurs représentants et commis-voyageur de la pensée néolibérale en France, dans les années 70, écrivit: Ni Marx ni Jésus, mais le Saint Marché! Celui-ci s'accommode très bien d'absence d'idéaux, et surtout de luttes sociales.
    Enfin, ne dramatisons pas. On va encore dormir tranquille du côté de Wall Street, à l'ombre des marchés financiers et dans les conseils d'administration des multinationales.
Ce n'est pas une parole, ni même une bulle papale qui va déranger le système.
   Le Vatican, malgré ses fonds, combien de hedges funds? 
________
-Relayé par Agoravox
___________________

Aucun commentaire: