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jeudi 3 juillet 2014

Ménage linguistique

 Mots et maux
                       Il a raison Bernard.
Il est des mots inconvenants, des mots qu'on ne saurait entendre.
      Des mots qui choquent, qui agressent les oreilles, qui froissent  les neurones.
Cachez-moi ces mots laids que je ne saurais ouïr!
  Sauf qu' il faudrait bannir de notre vocabulaire beaucoup d'autres mots.
         Par exemple convenance, parce qu'il y a con...pissenlit, pour son début...Comme pétulent, chicane d'ailleurs...
                         Il y a urgence à aseptiser le langage, à supprimer les mots qui blessent ou créent des associations malheureuses. On ne devrait pas parler de licenciement, par exemple, ou d'austérité. Cherchons des mots moins traumatisants. Il n'en manque pas.
           Il serait temps d'adoucir les mots, de procéder à la stérilisation du langage.
                             Prenons un exemple... si je dis « libéralisation du rail » à un cheminot de la CGT  je sais que ce mot « libéralisation » va immédiatement provoquer chez lui une réaction de rejet et qu’il va me dire « grève » !
    Si je dis chaque jour à des milliers de concitoyens qu’ils vont se faire virer comme de vieilles chaussettes dans le cadre d’un plan de licenciement..., ils ne vont pas bien le prendre. Non, il faut adoucir les mots pour adoucir les réactions. D’où l’idée vraiment très drôle du concept de « plan de sauvegarde de l’emploi » qui est la terminologie actuellement en vigueur pour dire que l’on se fait licencier.
Nos élites cherchent donc à modifier notre langage pour modifier notre mécanisme de pensée, modifier nos réactions évidemment dans le sens qui les arrange, à savoir celui du « calme ». Nous pouvons multiplier ces exemples à l’infini. Par exemple, on ne dit plus « mouroirs » mais « service d’accompagnement à la fin de vie » ou encore « unité de soins palliatifs »… Comme si on pouvait « pallier » la mort.."
      Optimisons donc le vocabulaire!
            Sans aller jusqu'à la langue de bois, prenons garde aux mots qui fâchent.
Inventons la novlangue d'aujourd'hui...,celle qui ne heurte pas, en inventant d'autres vocables si les besoins (politiques) l'exigent, comme le suggérait Orwell, qui notait que propagande pouvait très bien se transformer  en vérité..
              Adoptons la vulgate planétaire.
      Il y a  les mots, il y a les choses...Quand les choses déplaisent, changeons les mots, pour masquer les maux. Ne parlons pas d'échec, mais de contre-performance, de violence, mais de troubles, d'ouvriers mais de collaborateurs....
            Pour le rendre plus lisse et plus acceptable, polissons notre langage!

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