Ça va jazzer

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jeudi 30 octobre 2014

Ils s'y préparent!

    Enfin une bonne nouvelle!
                           Chers auditeurs et auditeuses, chers lecteurs et lecteuses!
            Dans le climat plutôt délétère et le pessimisme ambiant qui caractérise cette année finissante, associé aux premières brumes d'un automne tristounet, où les feuilles qui tombent viennent aussi de Bercy (merci!), nous avons l'immense plaisir de vous laisser entrevoir la promesse d'une très zeureuse nouvelle qui ne devrait pas tarder à se concrétiser, réchauffant les coeurs et un hiver qui pourrait être long et plus froid que le précédent.
             Après avoir consulté des sources généralement bien informées, mais peu accessibles au grand public (saut peut-être chez le coiffeur ou le cabinet de l'esthéticienne), nous nous zautorisons à penser qu'une grande nouveauté se prépare et  nous sommes en mesure de vous offrir la primeur d'une nouvelle qui va réjouir autant les pîpolmaniaques que les nombreux déçus de la Hollandie en berne.
    Oui, la cuvée présidentielle 2017 est déjà virtuellement dans les starting-blocks. 
Le deux A (Aurélie et Arnaud) se préparent.
           Un couple jeune, dynamique, moderne, prometteur...auquel peu d'électeurs résisteront, dès qu'il se déclarera officiellement aux yeux des Français zébahis.
      Plus jeune que que Charles et Yvonne, moins guindé que Giscard et Anémone. Aussi moderne que Barack et Michèle...
     Voilà qui nous fera oublier enfin le pénible feuilleton bling-bling sarkozien, les plates et décevantes zaventures hollandaises et les désespérantes embrouilles et magouillles en cours.
            Attendez-vous à savoir (comme disait Genevieve Tabouis...) que l'on va connaître une véritable révolution élyséenne. 
    Restez à l'écoute, zen...
                                                                               [NB: Pour ne pas vous laisser trop languir, je soulève un coin du voile...]
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*  Intervention d'un cosmointernaute anonyme à 8h15: Ce n'est pas sérieux! 
       Réponse: Absolument! La presse people fait son beurre...
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mercredi 29 octobre 2014

1000 vaches et...

...Mille et un problèmes...
                                       Une usine. Accessoirement, une unité de production de lait. En Somme.
       Telle pourrait donc être l'agriculture de demain, qui  réduirait ce qui reste de la  paysannerie à un petit groupe de managers, issus des banques ou du BTP?
      Une industrie comme une autre?
   C'est une idée toute simple:  Mille vaches laitières mais aussi 750 veaux et génisses qui devraient cohabiter dans ce que le journaliste Fabrice Nicolino auteur de l'enquête Bidoche, n'hésite pas à qualifier "d'usine" pour un objectif: rentabiliser.
La preuve (s'il en fallait une): Les vaches ne produiront pas que du lait. Récupéré, le lisier et le fumier des animaux serait transformé en méthane, une énergie que le gouvernement cherche à valoriser depuis le mois de mars 2013, avant d'être vendu, sous la forme d'électricité à EDF.
La production d'énergie devrait même rapporter davantage que la production laitière, bref, comme le résume au HuffPost Laurent Pinatel le porte-parole de Confédération paysanne, "avec le projet 1000 vaches le lait devient un sous-produit de la merde"...
....... "L'élevage laitier en France reste moins industrialisé que d'autres productions animales, en général les animaux ont accès à l'air libre et aux pâturages, or là ce ce ne sera pas le cas. Nous n'avons rien contre la taille d'un élevage en soi mais quand un élevage est très grand, l'accès aux pâturages devient forcément un problème," analyse Léopoldine Charbonneaux, présidente du CIWF, une ONG promouvant des alternatives à l'élevage industriel.
    Concentration animale, risque d'épidémie ou encore développement de l'antibiorésistance en raison du recours aux antibiotiques, le tout pour produire un lait industriel et une viande de réforme de piètre qualité, c'est tout un système que dénoncent les riverains de la commune de Drucat, regroupés sous la bannière de l'association Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement).
     Le gigantisme américain, dans ce qu'il a de pire, gagne l'élevage européen, sauf exception.
                Il s'agit d'optimiser la vache, dans une vision hors-sol court-termiste déconnectant les animaux de leur milieu naturel, multipliant les risques environnementaux et sanitaires.
   La Bretagne s'interroge déjà sur ses modèles inspirés par l'urgence d'après-guerre et des erreurs pisaniennes.
               L'industrialisation de la viande est une impasse. A moins que...
     Emportés dans le logique des multinationales, les agriculteurs ont perdu leurs repères.
La viande bon marché a un coût  et la production demande à être repensée.
     Une nouvelle vision de l'agriculture s'impose.
                          De nouveaux défis à relever... 
________Ah ! Les vaches...
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Relayé par Agoravox
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mardi 28 octobre 2014

Repenser l'evolution

Se laisser surprendre.
                                    Encore et encore.
    Chaque mois ou presque, une découverte, une nouveauté, parfois de taille,  une nouvelle pierre à l'édifice paléontologique remettent en question les prénotions, bousculent les classifications provisoirement établies.
   Rien n'est jamais arrêté  dans la recherche en biologie, particulièrement dans le domaine de l'évolution, quel que soit le domaine.
   Par exemple, dans l' histoire partiellement connue de la grande famille des dinosaures.
         On vient de mettre à jour les restes du gentil monstre  Deinocheirus, 
qui vivait il y a 70 millions d'années dans un paysage luxuriant de rivières, à la place de ce qui est aujourd'hui le désert de Gobi, en Mongolie.
   Le  Deinocheirus mirificus est le plus étrange des dinosaures, qui n’était certainement pas un prix de beauté, mais qui ne risquait pas de passer inaperçu : quasiment de la taille du Tyrannosaurus rex, il mesurait 11 mètres de long et pesait plus de 6,3 tonnes ; son crâne avait plus d’un mètre de long ; il possédait un museau allongé muni d’une sorte de bec, avec une mâchoire inférieure creuse et sans dents ; il avait le dos bossu, un ventre bedonnant, un bassin lourd posé sur des membres postérieurs assez courts avec des pieds larges.
     Avec une telle anatomie, Deinocheirus mirificus n’était assurément pas taillé pour la vitesse. Il marchait sur ses grosses pattes de derrière en se dandinant légèrement et en faisant osciller sa queue.  A défaut d’être gracieux, il devait en imposer, lorsqu’il arpentait les bords des rivières qui sillonnaient le désert de Gobi il y a 70 millions d’années. Ses larges orteils lui permettaient de patauger au bord de l’eau sans s’enfoncer dans les sols sédimentaires mous. Le contenu de son estomac, retrouvé avec les restes fossiles, révèle une alimentation omnivore, et montrent que Deinocheirus consommait de grandes quantités de poissons d’eau douce.
      Encore une énigme anatomique, comme l'ornithorynque, une bizarrerie de la nature qui avait  déjà intrigué Kant, qui donne encore des cheveux blancs aux taxinomistes.
   Après le tyrannosaures à plumes ...les découvertes se poursuivent, au hasard des fouilles, souvent fortuites.
   A la recherche des ancêtres des oiseaux.
     L'étonnant bricolage évolutif n'a pas fini de nous surprendre...
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lundi 27 octobre 2014

Une presse indépendante?

   Demain, peut-être...
                                        Ils le disent souvent haut et fort, quand on leur reproche leurs silences ou leurs parti-pris:
                   Nous sommes in-dé-pen-dants!
   Les directeurs de presse, certains journalistes ayant pignon sur rue se targuent d'objectivité dès que des critiques leur sont adressées sur leurs choix rédactionnels, leur interprétation des faits, leurs liaisons dangereuses avec le monde des affaires.
    D'abord, l'objectivité,  cet horizon, cette quête du Graal, n'existe pas au sens strict dans le domaine des medias. Seule une plus ou moins grande honnêteté peut s'exercer, avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins de bonne foi, d'esprit critique. Par exemple, aujourd'hui, au sujet des événements d'Ukraine....
   Il n'y pas de presse qui ne soit d'opinion, même dans le traitement de certains faits divers.
    L'essentiel est de résister à la soumission.
C'est là que le bât blesse trop souvent en France, comme le reconnaît   Roland Cayrol:  
« Nous sommes le seul pays au monde où les groupes de presse sont dirigés par des industriels ou des financiers qui ont également des intérêts dans d’autres domaines (armement, industrie du luxe, eau…). Les grands groupes dont je viens de parler sont des groupes qui ont une activité principale et qui de surcroît ont des instruments de communication… sans doute pour servir aussi leur stratégie et leur politique. »
      Depuis une vingtaine d'années , la presse (en déclin) est de plus en plus sous tutelle.
Les barons d'affaires achètent des titres comme des entreprises ordinaires pour les contrôler insidieusement. Comment pourraient-il admettre une certaine liberté de ton journalistique à leur encontre ou à celle d'intérêts voisins. La publicité, qui fait vivre la presse , est une chaîne invisible, mais efficace. Elles paralyse, condamne au mutisme, à l'édulcoration ou à la complicité. Seuls deux organes de presse en France peuvent ne pas en subir les effets: Le Canard enchaîné et Mediapart. Le Monde Diplomatique aussi.
    La concentration est impressionnante... et inquiétante. De Lagardère à Bolloré en passant par Bouygues et Daussault. Peu d'organes échappent à leur contrôle plus ou moins direct. Le Monde lui-même est maintenant asservi...
      Les aides traditionnelles de l'Etat à la presse, légitime" en soi, ne sont pas sans créer des distorsions à l'avantage des plus forts. Par exemple,   Le Figaro de M. Dassault a reçu 17,2 millions d’euros du Trésor public entre 2009 et 2011 ; L’Express, presque aussi hostile que Le Figaro à l’« assistanat », 6,2 millions d’euros ; Le Point, qui aime dénoncer la « mama étatique », 4,5 millions d’euros. Quant à Libération (9,9 millions d’euros d’aides, toujours selon la Cour des comptes) et au Nouvel Observateur (7,8 millions d’euros), comme ils sont bien introduits auprès du pouvoir actuel, plusieurs régions ou municipalités présidées par des élus socialistes financent également leurs « forums » locaux..."
    En matière de subvention, Closer écrase le Monde
                              Le cas de Libération, journal "réputé de gauche"est exemplaire et assez pathétique:
        "...Ayant servi de relais éditorial à M. François Hollande, Libération est logiquement aspiré par ces deux tourbillons simultanés. La « mort » qui rôde autour du quotidien ne ferait alors que préfigurer la mise en garde — « La gauche peut mourir » — avec laquelle le premier ministre Manuel Valls tente de rameuter son dernier carré de fidèles.
   Dans le cas du journal, le remède imaginé est de faire dépendre sa survie de tout autre chose que du journalisme — organisation de colloques surpayés par des collectivités territoriales, « marketing croisé » avec SFR-Numericable, l’actionnaire principal du titre, transformation des locaux du quotidien en lieu de divertissement dans un quartier « branché » de la capitale. Quant à la perspective de la gauche gouvernementale, elle se résume à supplier ses partisans de tenir le cap qui a conduit l’extrême droite « aux portes du pouvoir » en leur répétant qu’il n’y a pas d’autre chemin susceptible… d’empêcher l’extrême droite de parvenir au pouvoir.
   Mais, à moins de céder au travers habituel du journalisme consistant à dénicher de l’inédit là où des gens plus ordinaires repèrent aussitôt de vieilles ficelles, cela fait très longtemps que nul ne prend Laurent Joffrin pour l’héritier de Jean-Paul Sartre, fondateur de Libération, ni M. Hollande pour celui de Jean Jaurès. S’il a fallu un certain aplomb au président français pour clamer que son « véritable adversaire » était la finance alors même qu’il avait résolu de ne rien entreprendre contre elle, que dire du directeur de Libération qui, dans le cours du même entretien, proclame que son quotidien est « le plus libre de France » et avertit ceux qui y travaillent encore : « On ne va pas insulter les actionnaires qui ont mis 18 millions dans le journal » ?..
... La presse constitue dorénavant un secteur trop sinistré pour pouvoir résister aux grandes fortunes miséricordieuses qui daigneraient éponger ses déficits. Libération perd chaque jour 22 000 euros, soit près de 16 % de son chiffre d’affaires.. L’an dernier, seuls deux — Les Echos et La Gazette des courses — des dix-huit quotidiens français recensés par l’OJD ont vu leur diffusion progresser, de 1,86 % et 2,60 % respectivement. Dans le même temps, deux cent quarante des trois cent un hebdomadaires, mensuels, bimestriels et trimestriels affichaient un recul, parfois sensible, de leurs ventes : — 21 % pour Les Inrockuptibles, — 19 % pour Marianne, — 16 % pour Le Canard enchaîné.
      La désaffection du lectorat intervient au moment où les recettes publicitaires elles aussi se dérobent — celles de la presse écrite ont baissé de 27 % entre 2009 et 2013. Dans ces conditions, les grands patrons n’investissent plus dans un journal avec l’espoir d’en tirer un profit financier. « Serge Dassault, rappelle le magazine Capital, a perdu avec le seul Figaro 15 millions d’euros en moyenne par an depuis cinq ans. Michel Lucas, le patron du Crédit mutuel, 33 millions en moyenne avec ses neuf quotidiens régionaux de l’est de la France. Claude Perdriel tournait à 5 millions de déficit avant qu’il ne cède son Nouvel Observateur. Bernard Arnault a accumulé plus de 30 millions de pertes depuis le rachat des Echos. Seul rescapé, François Pinault a longtemps récolté 2 à 3 millions de profit avec Le Point, mais était en perte au premier semestre 2014. »
     Si M. Patrick Drahi a cependant décidé d’engloutir 14 millions d’euros dans le sauvetage de Libération, c’est qu’il en attend un autre retour sur investissement. « On y regarde à deux fois avant d’attaquer le patron d’un journal, poursuit Capital. L’obscur boss de Numericable, Patrick Drahi, n’était qu’un “nobody” quand il est parti à l’assaut de SFR. Moyennant quoi, il fut attaqué sur tous les fronts : exil fiscal, holdings douteuses aux Bahamas, nationalité française incertaine... D’où Libération. Ce n’est pas TF1, bien sûr, mais l’effet dissuasif n’est pas nul. Xavier Niel est, lui, passé du statut de pirate des télécoms à celui de membre de l’establishment depuis qu’il est devenu copropriétaire du Monde en 2010. Et cela à peu de frais : sa fortune varie chaque jour en Bourse de plus de 30 millions d’euros, la somme qu’il a investie dans le quotidien du soir. »
...Obtenir que la ligne éditoriale de la quasi-totalité des médias épouse un discours libéral et austéritaire ne requiert pas pour autant une pression de chaque instant. La formation et la socialisation de la plupart des journalistes économiques, comme celles des éditorialistes, garantissent qu’ils penseront assez spontanément comme le Fonds monétaire international, la Cour des comptes ou le patronat.
    Ainsi, l’économiste américain Paul Krugman relève presque chaque semaine dans le New York Times que toutes les craintes des monétaristes ont été démenties, en particulier celle de voir les déficits publics déchaîner l’inflation, que tous les avertissements des keynésiens ont été confirmés, notamment l’idée que les politiques d’austérité allaient casser la croissance. Néanmoins, se lamente-t-il, ce sont les premiers qui continuent de triompher, surtout dans les grands médias. Or comment douter que la quasi-disparition d’une presse indépendante ou sa subordination progressive aux grands intérêts qui déjà déterminent la politique économique et sociale des gouvernements alimentent l’humeur conservatrice d’une Europe en crise?..
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- Rappel de quelques principes 
Aides à la presse, un scandale qui dure
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samedi 25 octobre 2014

Au fil du net

 *  Colère des chercheurs 

*   Coke en stock
                   Le pétrole blanc du capitalisme
          Narcobusiness en question

*    ALLEMAGNE: L'enseignement supérieur, champion de la précarité
           Fissures Outre-Rhin

*   Un Zemmour peut en cacher un autre

*  Régime spécial pour la Silicon Valley

C'est le marché qui décide au Traité Transatlantique

*  Italie: vers la faillite?

* France: mauvaise élève du lobbying
     Un mal tenace

*  Un PGG débonnaire: paix à son âme !
     Mais au delà des larmes de crocodiles, des panégyriques de circonstances, des hagiographies obligées et bien pensantes, il ne faudrait pas perdre la mémoire.
         Total n’est pas une entreprise comme une autre...
               La part d'ombre 

*   Tuer l’actionnariat salarié?

*  Le Canada aussi a un problème avec les armes à feu
              Moins que son voisin.
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- Photos de la semaine
-   Revue de presse.
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vendredi 24 octobre 2014

Stress tests banquaires

 Epreuve de vérité ou jeu truqué?
                                                        Les crash tests pratiqués sur les voitures permettent en principe d'analyser la non déformation relative de l'habitacle des véhicules en cas de choc simulé, jusqu'à une
certaine limite. Pour la sécurité théorique des passagers éventuels.
     Les analystes bancaires ont repris ce concept, par métaphore, pour mesurer la capacité de résistance des banques aux coups durs éventuels:
     Les « stress tests » doivent mesurer la capacité de résistance des banques lors de différents scénarios économiques (récession, montée du chômage, chute des prix immobiliers, ralentissement de l’inflation). Ils doivent permettre de déterminer si les fonds propres et donc la solvabilité des banques sont suffisants. Ils sont conjugués à une revue de la qualité des actifs (AQR) des établissements. Si elles échouent aux tests, les banques auront quinze jours pour présenter un plan de recapitalisation, qu’elles devront mettre en place durant les mois suivants...
       Ce projet est parfaitement théorique et peut paraïtre surréaliste, car les grands groupes, habitués à la tricherie et au maquillage depuis longtemps, ont le plus souvent une comptabilité hautement opaque, une face cachée peu détectable ( shadow banking notamment) et les actifs réputés sains peuvent être en réalité tout à fait pourris. On assiste même à un retour des junk bonds dans la finance européenne.   Voir les analyses de Naulot, ancien banquier, notamment, dénonçant l'opacité. (*)

     On a eu bien des surprises depuis sept ans venant de banques très respectables....que de vertueux arbitres jugeaient tout à fait fiables..Les .Dexia et autres Spiritu Santo ont révélé récemment leurs pratiques criminogènes.
    Les bons résultats claironnés des banques US font sourire, quand on sait que la Fed, qui s'érige en juge, est parfaitement en osmose avec Wall Street et avec Goldman Sachs en particulier...
                De plus, sur la valeur de ces procédures, l'unanimité ne règne pas, loin de là..
Il y aurait, selon certains organismes, des  tensions (euphénisme!) sur 11 banques européennes.
D'autres se veulent sereins. Certains s'alarment, comme Davide Serra, qui pressent des  victimes futures:
        Le directeur du fonds alternatif Algebris, par ailleurs conseiller de l'État britannique sur les questions bancaires... estime qu'il manque 50 milliards d'euros de capital à l'ensemble des banques européennes. Selon lui, l'Allemagne, à la tête du «pire secteur bancaire au monde», ne devrait pas sortir indemne de l'évaluation. Le financier table sur le recalage de trois ou quatre de ses banques régionales, les Landesbanken.
    «Le pays d'où j'attends le plus de mauvaises nouvelles est celui qui est réputé le plus fort, et qui n'a pas été scruté de près», affirme en effet Davide Serra. Il accuse le régulateur allemand, la BaFin, de s'être laissé influencer au fil des années par les pressions politiques. Au-delà du cas allemand, le financier pointe du doigt la faible capitalisation des établissements portugais et grecs.

      Le problème des fonds propres est en effet un problème fondamental pour juger de la fiabilité des grandes banques. L'ivresse bancaire n'est pas terminée, même si elle a perdu en intensité. Les gendarmes sont impuissants.
    Sur ce point, rien n'est réglé
                Un certain Contrarien, qui se veut sans concession sur l'actualité économique, dénonce, non sans une part d'excès et d' humour grinçant, le caractère vain et truqué de ces opérations dites de contrôle:
        "...Les banques ne peuvent pas échouer aux stress tests vu que si elles échouaient, il y aurait une immense panique bancaire généralisée qui nous plongerait tous dans la misère la plus totale. Si l’on pose le problème de cette façon-là, il est évident que « l’examinateur » va y réfléchir à deux fois avant de recaler l’élève. Il va, tout au plus, différer quelque peu la réussite de certains, comme Dexia par exemple qui va encore nous coûter du pognon mes chers amis.
Préparez-donc votre chéquier pour 2015 afin de bien vouloir verser votre écot au sauvetage de la finance. De la bonne finance, bien entendu, comme nous l’explique maintenant notre président..
  ...Le coup de la qualité des actifs c’est complètement bidon. Il s’agit de vérifier que les banques ont bien investi tous leurs fonds propres ou presque dans de bonnes obligations d’États surendettés dont un paquet se dirige tout droit vers la faillite alors posons la question « et que se passe-t-il en cas de faillite d’États si les fonds propres des banques sont investis en dettes d’États et que ces États font défaut ? ». Eh bien là encore, c’est simple… Il se passe que vous l’avez dans le baba. Ha… zut alors ! Mais les stress tests ont-ils étudié une faillite éventuelle d’État ? Eh bien la réponse est dans l’énoncé, lisez bon sang, c’est comme à l’école (c’était ce que me disait mon papa quand je ne pigeais pas un exercice de math et c’est vrai qu’en général, la réponse est dans l’énoncé…). Le scénario stressé, c’est une récession, une baisse de l’immobilier et une inflation qui baisse… super ! Mais point de faillite d’État. Logique. En fait, aucune banque aujourd’hui ne peut survivre à une faillite d’État, d’où d’ailleurs leur fuite en avant dans les obligations d’États en plus des contraintes réglementaires qui les obligent à investir leurs fonds propres là-dedans.
     Si les États tombent, les banques tombent et inversement, vu qu’ils jouent tous depuis des années à « je te tiens tu me tiens par la barbichette »....
Bon, je pense que vous avez compris l’esprit et l’ampleur du problème. Je ne vous en remets pas une couche supplémentaire sur le fait qu’il faille lier cela au fonds de garanties de dépôts et au fait que la BCE, pour le moment, est paralysée par les refus allemands d’utilisation de la planche à billets..."
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-   Banques de la zone euro : pour qui sonnera le glas ?
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(*)   JM Naulot, ancien banquier en colère, se démarque de ses pairs.
           S'exprimant dans la presse comme à la radio, il essaie de faire passer son message.
Expliquant les mécanismes qui ont engendré le cataclysme déclencheur, soulignant le peu qui a été fait malgré les proclamations officielles, laissant intacts les risques de crises nouvelles et plus graves, il insiste sur le fait que le pouvoir s'incline devant les lobbies, qui tiennent les Etats en otages.
                    En France, la consanguinité entre le politique et le financier est plus grande qu'ailleurs.
Les banques continuent à être. choyées.
        Comme le remarquait, outré, un ancien directeur de la Banque Mondiale:
                  "Les banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les ont sauvées en disant: payez vos dettes! Leur arrogance est inacceptable " (J Stiglitz)

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La vaste blague des Stress-Tests de la BCE
-   Les stress tests, une très mauvaise nouvelle pour les déposants et épargnants
Le véritable enjeu des stress tests est politique
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-Relayé par Agoravox

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jeudi 23 octobre 2014

Do it yourself

 Faites le vous-même, votre cercueil
                                                               Car mourir devient hors de prix au pays de Sa Gracieuse Majesté, du moins pour ceux, toujours plus nombreux, qui tombent dans la trappe de la pauvreté et donc, en bout de course, dans la funeral poverty.
     C'est le très sérieux Guardian qui le dit.
                Du coup, le Natural Death Centre propose des enterrements à bas prix, un peu bricolés, avec les moyens du bord, à la portée des bourses les plus plates.
  Outre-Manche, pour le matériel, on peut trouver sur  Craigslist.     Mais Le bon  coin et ses super occas' n'existent  pas.
        Et puis le carton se porte très bien.
Chez nous, les "indigents"  sont inhumés gratuitement.

    Là-bas, le  low cost s'étend à tous les domaines,  Google pouvant même vous accompagner, si vous le souhaitez...
        Mais où sont les funérailles d'antan..♪♫♪
Ces détails funèbres sont révélateurs d'une situation qui se dégrade:
                              De la naissance à l'enfance jusqu'à la fin de vie, la pauvreté gagne dans le pays, où la richesse de quelques-uns s'étale sans vergogne, mais le plus outrageusement à Londres, la capitale mondiale des milliardaires, siphonnant la richesse du pays.
    La City, Etat dans le royaume, est la fine pointe de cette arrogante capitale de la finance, où le recyclage tous azimuts va bon train, l'ivresse bancaire sévit sans contraintes...
       Héritage de Maggie...et de l'école de Chicago, qui ont créé une sorte de laboratoire, 
cheval de Troie des intérêts américains sur le continent. 
          Un laboratoire qu'affine, après quelques ajustements, un Cameron de génie...qui expérimente avec succès les zero hour contracts, qui «ne garantissant pas un minimum d’heures » et  «facilitent la tâche des employeurs qui veulent abuser de leur pouvoir sur le marché du travail», reconnaît le très libéral hebdomadaire The Economist.
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-Relayé pas Agoravox
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mercredi 22 octobre 2014

Narcopower

Et narcobusiness
                       Le commerce de la drogue draine des capitaux si importants que leurs montants estimés donnent le vertige. Montants qui se recyclent dans toutes sortes de secteurs: commerces en tous genres , travaux publics....par des procédés que les grandes banques facilitent objectivement..
  "...Si les trafiquants de drogues étaient un pays, leur PIB les classerait au 21è rang mondial, juste derrière la Suède. Malgré la répression, l'ONU estime que seuls 42% de la production mondiale de cocaïne sont saisis (23% de celle d'héroïne)..."
     Hier soir,  Arte en a donné une idée partielle, dans un reportage sans concessions, mais parfois sans précisions suffisantes sur l'ampleur et les mécanismes des  participations bancaires comme GLSF (grandes lessiveuses sans frontières). Il faut dire que sur ce sujet, il y a tellement d'opacité et tellement peu de moyens pour la réduire que des analyses ne peuvent être que limitées.
     Mais on en sait assez pour dresser un tableau d'un secteur de l'économie parallèle et occulte qui n'est pas sans jouer un rôle majeur dans les crises et certains investissements.
La Noire finance ne se donne pas à comprendre facilement, par définition.
      Le nouveau carburant de l'économie mondiale se porte bien, merci!... et quitte parfois les chemins de la drogue, parfois trop risqués, pour d'autres activités tout aussi lucratives.
                 La lecture de la dernière parution  de  A.Saviano  donne des frissons en provoquant parfois un sentiment d'incrédulité, tant ce qu'il décrit touche à l'indescriptible.
  Il n'y a pas que le Mexique, où rien ne s'arrange, loin de là, que le narcotrafic se développe. . Mais ce pays est une plaque tournante de première ampleur, avec la Colombie, où se disputent des cartels florissants, où la corruption et la violence atteignent des sommets.
    On pourrait aussi parler de l'Afghanistan , du Mali, de la Guinée-Bissau et de bien d'autres pays, du rôle trouble qu'ont joué et jouent encore certains services US.
  Le marché mondial de la drogue se porte bien et l'Europe est en passe de supplanter les USA.
                 Une grande partie des grandes banques d'affaire ferme les yeux et y trouve son profit.
On connait le cas de HSBC (*), mais bien d'autres méga-banques ont trempé et trempent encore dans ce monde trouble de l' économie souterraine.
La City de Londres est une place de choix. Jusqu'à la banque du Vatican, qui a été soupçonnée...
       La question se pose une nouvelle fois: assiste-t-on à une guerre perdue?
                 La géostratégie du crime sait s'adapter en permanence aux coups portés, toujours très limités, toujours trop dispersés et tardifs...Un échec.
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-Un tiers de la cocaïne transite par le Sahel. Des Etats passoirs.
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mardi 21 octobre 2014

Allemagne: Achtung!

 La face cachée de la "prospérité allemande"
                                                          L'Allemagne continue décidément d'être au coeur des vifs débats.
                       Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, si l'équipe libérale au pouvoir à Berlin perçoit les signes qui viennent de toutes parts.
   Elle aussi est rattrapée par la crise de la zône euro.
Ce qui n'est pas étonnant, vu sa politique économique presque exclusivement mercantile et sa position exportatrice centrale, qui a fini par devenir un jeu dangereux.
     L'Allemagne, par détestation de tout ce qui est keynésien, se méprend sur l'Europe économique. Comme le résume Martin Wolf dans le Financial Times: l'Allemagne s'est dotée d'une économie d'exportation qui dépend de la demande des autres, elle est pourtant le pays qui s'évertue à restreindre cette demande des autres.
   Les perspectives d'avenir et les indicateurs ne sont pas bons.
  Les marchés chinois ne suffiront pas à soutenir la production et Pékin faiblit lui aussi.
    Ach! Deutschland n'est pas le  bon élève qu'on croit et tout se passe comme si le pays voulait s'affranchir de l'Union européenne sans le dire ou ramener son fonctionnement à ses propres exigences à court terme.
     Beaucoup d'Allemands en sont conscients et des fissures se font jour dans la coalition au pouvoir.
   Il est clair maintenant qu'elle ne peut pas être un modèle pour la zone euro...mais elle peut le devenir...
         En comprimant en permanence les salaires et en investissant peu, l'Allemagne ne peut guère compter sur le dynamisme de sa demande intérieure. Elle reste dépendante des exportations. Or, la croissance de ces dernières était tirée jusqu'à récemment par deux facteurs principaux : la croissance de l'Europe du sud et le développement industriel de la Chine. Ces deux facteurs n'existent plus. L'Europe du sud est entrée dans une longue crise et la Chine ralentit et change de modèle économique et se concentre désormais sur le développement du secteur des services, elle a donc moins besoin des biens d'équipement allemands. Le modèle allemand est donc sur le déclin. La part de marché mondiale de l'Allemagne est revenue à son niveau des années 2000 et la valeur ajoutée des entreprises allemandes est au plus bas.
     L'Europe décroche et l'Allemagne déprime, ce qui n'est bon pour personne.
  Certains signes indiquent qu'elle semble pourtant vouloir sortir de sa suffisance officielle, celle du moins des libéraux qui mènent la barque.
      La locomotive allemande ne peut tirer le reste de la zone euro que si la croissance démarre aussi dans… les autres pays membres. Et ce, de façon autoentretenue. C’est-à-dire grâce au redémarrage local de l’investissement et de la consommation....
   Alors que le FMI découvre enfin que l'austérité est bien plus nocive que prévu.
       Malgré les changements inévitables en vue à terme, pour éviter la spirale de la déflation, on est loin d'un renversement irréaliste qu'évoquent certains franco-enthousiastes. 
  Les relations avec la France sont pour le moins tendues.
Sans un changement de rapports, c'est toute une conception de l'Europe (qui reste encore à définir) qui risque de capoter.
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Leadership allemand:  "
« ...On s’approche du point de rupture », craint un haut fonctionnaire européen, « cette domination d’un seul est trop éloignée de l’idéal européen ». « La place qu’occupe l’Allemagne devient insupportable », renchérit un eurodéputé conservateur français : « il n’y a pas que nous qui nous plaignions, d’autres nationalités commencent à trouver que trop c’est trop. Le couple franco-allemand ne peut pas être remplacé par Berlin. Une Europe allemande, c’est courir le risque du rejet ».
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lundi 20 octobre 2014

Désespérer le peuple

        Pessimistes, zappez ce noir papier!
                                                       Quoique...
                                                                       Il est parfois des petits matin gris, tristounets à souhait.
                     Surtout le lundi, souvent morose.
Un mauvais réveil, de sombres nouvelles sur les ondes, une convergence de messages peu rassurants...et voilà une journée mal partie.
      Pas très difficile aujourd'hui d'entretenir sa pente naturelle au  pessimisme, de jouer les Cassandre.
        Déjà,quand j'entends notre grand gourou national, Attila, Attali, nous annoncer que ...le ciel va nous tomber sur la tête.
    Bon, on sait qu'il raconte parfois n'importe quoi, tout et son contraire, mais tout de même.......
         S'il n'y avait que Jacques.!..Mais Charles en remet une couche, et pas une mince!
 Comme il dit, ça va passer ou ça va casser...
         De plus les bourses plongent...
    Les Attérés, toujours plus atterrés, évoquent les ravages en cours en Europe, de mauvaise augure.
         Artus pense qu'aucune politique économique ne peut redresser notre croissance
            Voilà qui n'est pas fait pour remonter le moral...
 La logique de l'exorbitant pouvoir financier, captatrice de richesses, n'a pas beaucoup changé.
       Et voilà Martine qui sonne le tocsin (le carillon, à Lille...) devant un Manu droit dans ses bottes rigides..
                              Mais, heureusement, Challenges nous dit que les Français ont tort d'être pessimistes
      Et le bon Attali nous rappelle aussi qu' un économiste est une personne capable d'expliquer rationnellement le lendemain ce qu'elle avait été incapable de prévoir la veille. »
    Tout espoir n'est donc pas perdu..
Le Daily Telegraph prétend même que l'on va assister à un grand décollage français.
   Youpi! Humour britannique?
C'est peut-être pousser le bouchon un peu loin...
           On peut toujours se raccrocher  à la bouée de la fameuse et paradoxale formule(sans garantie) de Hölderlin 
      On a aussi appris à faire attention au catastrophisme ambiant.
Et puis surtout, certains ont intérêt à désespérer le peuple, à jouer la stratégie de la tension... 
                   Il est bon de relire Naomi Klein et R. Correa.
                             Et de se contenter pour l'instant de l'optimisme du pauvre...en attendant mieux...et en se ressouvenant des paroles de Roosevelt, dans une situation autrement noire:
                                                        "...  Seul un optimiste idiot pourrait nier les sombres réalités du moment... la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-mêmel'indéfinissable, la déraisonnable, l'injustifiable terreur qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la déroute en marche en avant.."
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Relayé par Agoravox 
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