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mercredi 18 mai 2016

Billet du jour

 _  Coulisses et énigmes brésiliennes
                                                          A s'en tenir aux échos  de la presse officielle concernant l'épisode politique brésilien en cours avec ses virages radicaux et ses étonnants rebonds, on peut rester dubitatif. Pourquoi maintenant? Pourquoi dans ces conditions?
    Rien à voir avec la tradition des pronunciamentos latino-américains et la crise n'est pas une explication suffisante. Malgré l'ampleur d'une corruption déjà connue, la soudaineté et la force de le contestation de la rue et du pouvoir judiciaire posent des questions.
      Vu les relations de nombreux membres de l'opposition avec des intérêts géopolitique US, on peut émettre une l'hypothèse crédible " Il est évident que, s’il devait se préciser (ce qui semble probable), l’éloignement de Dilma aurait des conséquences géopolitiques importantes. En effet, il permettrait d’abord au gouvernement de substitution de se débarrasser durablement du Parti des Travailleurs (puisqu’il s’agit aussi d’empêcher le retour de Lula aux élections de 2018). Surtout, il empêcherait le Brésil de poursuivre son rapprochement avec les BRICS, en rééquilibrant les relations du pays en faveur des USA et de l’Union Européenne. La Chine se verrait notamment priver d’une importante route commerciale – puisque le projet de canal au Nicaragua est au point mort, les Chinois avaient prévu avec le Pérou et le Brésil un gigantesque projet de ferroutage d’ouest en est, destiné à éviter le canal de Panama sans passer par le Cap Horn.
    Sans compter que les investissements directs dans l’industrie locale seraient surveillés et ralentis. Enfin, le départ de Dilma gênerait durablement les efforts récents et laborieux d’intégration régionale (Mercosul), d’inspiration plus ou moins bolivarienne.

   Une ingérence qui n'est pas nouvelle en Amérique Latine et qui ne devrait rien au hasard, dans le contexte actuel. 
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Visages de la corruption 
                                                Vieux problème s'il en est.
                   S'il n'est pas un problème envahissant comme dans certains pays, le phénomène de la corruption dans notre pays tient une place qu'on n'apprécie pas toujours dans son ampleur véritable:
                      Dernièrement, une nouvelle affaire de corruption éclatait dans les médias français, mettant cette fois-ci en lumière des transactions illicites pour l’obtention du permis de conduire impliquant un certain nombre de célébrités. Loin d’être la première affaire du genre, ni la dernière, elle ne constitue pour autant qu’une infime partie du phénomène de corruption qui gangrène la société française à tous les niveaux, depuis les plus modestes officiers de l’État jusqu’à ses plus prestigieux serviteurs, qu’ils soient élus ou nommés aux plus hautes fonctions.
    Toutes les affaires de corruption ne défraient pas la chronique de la même façon, et l’écrasante majorité n’est même jamais révélée au grand public. Pour autant, en se basant sur ce qui apparaît dans les procès, les confidences de certains industriels et même quelques indiscrétions de corrupteurs eux-même, des journalistes ont pu évaluer à 30 milliards d’euros par an le montant de la corruption en France. Une somme impressionnante mais qui ne serait en réalité qu’une estimation basse ne tenant pas compte des transactions les plus occultes impliquant de très hauts responsables industriels, syndicaux et politiques, et dont seule l’histoire se fera peut-être l’écho dans quelques années ou décennies[De quoi financer l'assurance maladie et plus !]
    Chaque année, l’ONG allemande Transparency International publie son classement des pays les plus corrompus, s’appuyant notamment sur un indice établi à partir des avis du FMI, de diverses organisations en faveur du développement et d’observateurs institutionnels. On a coutume de croire que la corruption ne concerne que les pays en développement ou encore quelques dictatures dont le régime politique favorise une oligarchie au détriment de la population. Pourtant, la France n’est pas en reste et, en 2016, elle est classée 23e seulement sur la liste des pays les plus vertueux et les plus transparents de la planète, à égalité avec l’Estonie, le Chili et les Émirats Arabes Unis.
  Une corruption qui prospère avec notre argent...
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