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vendredi 27 mai 2016

Le "retour" de la crise grecque

Poussière sous le tapis 
                                     Où l'on reparle de la Grèce...
                       De retour, il n'y en a pas vraiment.
             Ce que l'on appelle la crise grecque n'a en fait pas de solution, tant qu'on en restera aux conditions fixées à Berlin, tant que la dette n'est pas réexaminée pour une annulation au moins partielle, comme l'Allemagne en a profité plusieurs fois. Tout le monde le sait, mais peu veulent le dire...
        A vrai dire, on procastine, selon un scénario bien connu.
   Tout semblait plutôt  aller mieux... pour les banques.
Le jeu de dupes continue, sous d'autres formes.
       Un nouvel affrontement entre le FMI et le gouvernement allemand obscurcit encore les données du gigantesque problème.
   Le pays perd encore un peu plus de sa souveraineté.
     A vrai dire, une grande partie du problème échappe à l'entendement du profane et même de certains économistes. On noie le poisson. Il s'agit de durer pour Schäuble, quitte à refiler le bébé à son successeur. On met la poussière sous le tapis.  Plus tard...
   La Grèce et le FMI s'affrontent frontalement, au coeur d'exigences contradictoires.
            Ce nouveau raound s'effectue sous le signe de la division.
        Contrairement aux rounds précédents, la Troïka est divisée. Le FMI, sceptique sur la solvabilité de la dette grecque et sur l’objectif des 3,5% d’excédent budgétaire, menace de ne pas participer aux plans "d’aide". Il fait, depuis plusieurs mois, pression pour une restructuration de la dette grecque. Christine Lagarde a d’ailleurs réaffirmé cette position dans une lettre datée du 6 mai dernier. Un allègement dont ne veut jusqu’ici pas entendre parler le ministre allemand de l’Économie, Wolfgang Schäuble.
De leur côté, la Commission européenne et l’Eurogroupe, pour convaincre le FMI de participer au programme, ont proposé la mise en place de "mesures contingentes" préventives, qui seraient activées si jamais la Grèce n’arrivait pas à atteindre, dès 2018, le sacrosaint objectif d’un excédent budgétaire de 3,5%....
   Il s’agirait de définir depuis Bruxelles, de manière préalable, des mesures précises qui seraient appliquées en cas de non-atteinte des 3,5% d’excédent d’ici 2018, et ce sans nécessiter l’aval du Parlement grec. Un déni de démocratie dénoncé en Grèce par la société civile et par le gouvernement, qui considère de telles mesures comme inconstitutionnelles...
         Ces négociations ont posé les bases d’un accord qui interviendrait le 24 mai. À leur issue, l’enthousiasme semblait général, du moins en façade. Les réformes engagées par Athènes ont été saluées par les institutions. On se dirige, a priori, vers un déblocage de la nouvelle tranche du programme, d’environ 5,5 milliards d’euros… mais probablement sous réserve d’adoption de nouvelles mesures austéritaires d’ici le 24 mai.
   Une renégociation de la dette en 2018 a également été évoquée, si la Grèce respecte le plan de route établi. Pas sous forme de restructuration, mais plutôt d’une redéfinition des conditions de remboursement, notamment par un rééchelonnement échéances de paiement. Les représentants grecs, malgré leurs déclarations satisfaites, n’ont en réalité pas atteint leurs objectifs initiaux, à savoir une véritable réduction du stock nominal de dette et une remise en cause officielle de l’objectif des 3,5% d’excédent budgétaire (hors service de la dette, on le rappelle). Même chose pour les "mesures contingentes" proposées par l’UE : Athènes les rejette, mais propose en remplacement la mise en place par elle-même d’un "mécanisme automatique" de coupes budgétaires en cas de non-atteinte de l’objectif des 3,5% d’excédent. Une mesure au final extrêmement similaire....
      Cette évolution semble aller dans le sens d’une défiance et d’un découragement profonds chez une population éprouvée. Même si les manifestants sur place sont apparus toujours aussi déterminés.
             Le journal d'un témoin athénien en parle régulièrement.
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