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vendredi 4 mai 2018

L'homme pressé

Macronisation à TGV
                       Anniversaire en Macronie.
          "On n'est pas venus pour beurrer les tartines" avait-il annoncé.
      Le président n'a pas le temps. Il voulait en être le maître, imposer son agenda. L'accélération dès le départ fut sa règle.
         Il lui faut moderniser à toute vapeur, les projets s'enchaînant sans relâche, les réformes se succédant sans repos. l'effet d'étonnement, voire de sidération, jouant à plein, la concertation passant au second plan ou prenant une apparence purement formelle. Après le travail,  la SNCF,(la mère de toutes les réformes?)  Les voyages en province et à l'étranger n'arrêtent pas. Il faut aussi vendre Mirage et sous-marins. Il est partout. Mais quand dort-il?
    C'est l'époque de la démocratie de fer, mais souriante et décontractée, où les experts et des technocrates remplacent les politiques "à l'ancienne".  L’ordre économique prend le pas sur le politique.
   Il faut foncer. L'attaque est seule payante 
     L'homme vertical, jupitérien donne le tournis.
   La macronstory se poursuit, même si elle a moins d'allant. L'effet de surprise s'émousse. Paraître transpartisan est un défi dur à tenir. Les choix économiques, financiers,  apparaissent plus clairement, à travers les divers projets de privatisation; la SNCF, les aéroports de Paris, etc...non sans quelques « carabistouilles ». En attendant la suite...
    Avec une gauche en état de coma,  Macron veut s’adresser aux classes populaires, par delà les corps intermédiaires, parfois consultés pour la forme.
Disruption tous azimuts. Les gagnants.
   Il renonce à ses annonces d'antan : être contre le "pouvoir charismatique" et "technique", mais pour "le parlementarisme"
   En fait, le techno-libéralisme souriant triomphe.
      Le premier de cordée se révèle avoir une fibre monarchiste ou  napoléonienne ou plutôt Napoléon-Bonapartiste
   Cest l'ère du premier de la classe, faisant partie de ces bons élèves qui ont inventé et activent le capitalisme numérisé, forment une classe managériale et professionnelle qui adhère à l’imaginaire de la mondialisation et du projet européen. Ils tirent certes des bénéfices économiques de l’évolution libérale, mais c’est avant tout en terme de mode de vie, d’ambition vers un bien-être personnel, qu’il faut décrypter     leurs privilèges."
    Les premiers de la classe ont parfois des atouts, mais aussi des failles. des assurances qui déraillent, loin du réel.
Le regard  droit,  le teint clair,  toujours en forme comme après un séjour à Biarrritz, certains l'ont comparé à un chef comptable qui a pris le pouvoir» 
    La technocratie est en train de tuer les ministères. et banalise, affaiblit un parlement soumis.                       Présider, c'est manager.   Le social a été oublié. On verra plus tard, peut-être...
       Un an de «Macronomics» aboutit à  un chantier de tous les instants, comme si du passé il fallait faire table rase . Le en-même-temps devient un  d’abord les réformes et on verra après, depuis  son lancement politique, où il apparaît que la haute administration joue un rôle essentiel en symbiose avec la haute finance
     La consécration dans Forbes en est un signe "Face au magazine Forbes, quinzomadaire célèbre pour évaluer la fortune des milliardaires, Emmanuel Macron paraît dans son élément. Un peu comme Edouard Philippe, il y a quelques mois, qui assumait sa politique "pro-riches" dans le Financial Times. La couverture de Forbes ne dit d'ailleurs pas autre chose :  on y voit Emmanuel Macron tout sourire, avec ce titre : leader of the free markets (qu'on pourrait traduire par "chef de file de l'économie libre"), par opposition au Brexit britannique et aux visées protectionnistes des États-Unis. "
  Ses ambitions européennes volontaristes montrent ses limites.
    Jusqu'où iront ses ambitions libérales? Il faut disrupter sans limites, dit-il à Forbès.
       Emmanuel Macron en est convaincu depuis longtemps : il manque un roi à la France.  La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude car elle ne se suffit pas à elle-même, confiait-il à Le 1 Hebdo, dès juillet 2015. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » C’est donc en toute logique qu’il a décidé d’en revêtir le costume, quitte à éclipser tous ceux qui l’entourent, à commencer par son premier ministre et l’ensemble des membres de son gouvernement.
    La verticalité comme exercice du pouvoir. Nous sommes loin, très loin, de ce qu’un ancien inspecteur des finances, devenu banquier d’affaires, théorisait en 2011 dans la revue Esprit. « Le théâtre de la décision ne peut être l’énoncé d’un programme électoral qui sera ensuite débattu − de manière accessoire et pré-écrite − pour être appliqué verticalement, estimait-il à l’époque. L’action politique est continue et le débat participe de l’action. C’est la double vertu du parlementarisme et de la démocratie sociale que notre République a encore trop souvent tendance à négliger. »
     Sept ans plus tard, Emmanuel Macron a visiblement changé d’avis. Même s’il continue de revendiquer « l’horizontalité de l’action politique », cette dernière se heurte à l’épreuve des faits. La plupart des députés de la majorité, pour beaucoup élus sur le seul nom de leur champion, continuent d’avoir pour lui les yeux de Chimène et votent tous les textes gouvernementaux, sans vraiment parvenir à les faire évoluer. L’équilibre des pouvoirs ne devrait guère s’arranger avec le projet de loi institutionnel, dont certaines dispositions – encadrement du droit d’amendement, maîtrise de l’ordre du jour, raccourcissement des navettes… – accroissent davantage encore la domination de l’exécutif sur le législatif...
__________Nous expliquera-t-il un jour  ce qu'il entend par la paradoxale formule  du 
libéralisme égalitaire  et le sens de certaines de ses étranges déclarations?
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