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mardi 21 août 2018

La facture

Ou la fracture?
                      Le charme est rompu. La magie n'opère plus.
                               La flamboyance des débuts s'est estompée.
     Au bout d'un an, l'usure du pouvoir touche inévitablement celui se déclarait très modestement jupitérien, élu par défaut, sur une base électorale réduite, avec une chambre introuvable, qui se proposant de renouveler la gestion de la nouvelle start-up France à vitesse grand V.
     A marche forcée, sans réel débat contradictoire ni réelle opposition, tout devait changer, à un rythme qui épuisait administrateurs et élus.
    L'"affaire" constitue une étape qui laissera des traces, le pouvoir n'étant pas au-dessus de tout soupçon:
...La diversion de l’Élysée qui tend à focaliser sur la « faute » commise par Benalla ne devrait normalement déboucher que sur une impasse. Le problème ne réside pas dans les violences exercées par celui-ci, mais dans le fait qu’il fut présent en violation de toutes les règles, et en commettant avec d’autres plusieurs infractions invraisemblables. Et ça, c’est la responsabilité d’Emmanuel Macron. Qu’ensuite ce favori au comportement douteux ait pu bénéficier, ce qui est le problème essentiel, de tout un tas d’avantages, dont certains loufoques, et en tout cas illégaux et inacceptables, par la seule volonté du prince, sans qu’aucun fonctionnaire d’autorité ne fasse son devoir en s’y opposant… 
   Un coup pour la dream team, déjà écorné. La macronstory se délite.
      De plus la situation économique se suit pas les rêves élyséens et les données des affaires ne jouent pas en notre faveur. Les aléas de la politique, qui bénéficie ou non des circonstances internationales....
   La croissance ne va pas se chercher au bout des dents, comme disait à une époque Sarkozy
L'optimisme des débuts se trouve pris au piège des réalités.
   Et puis certains parrains s'interrogent, comme Alain Minc et d'autres, sur la pertinence et les méthodes suivies.
   L'arrogance élyséenne devra forcément en rabattre.
      La déco n'y changera rien...Restent les questions de fond.
  Notre nouveau Tony Blair va-t-il comprendre que les règles du néolibéralisme, sous leur apparence moderniste, ne mènent qu'à des problèmes plus profonds et au creusement incessant des inégalités.
   De retour de Moscou, en vainqueur radieux, il paraissait invincible. Aujourd’hui, ses propres électeurs s’interrogent : Macron Jupiter qui garde le silence, tel Giscard lors de l’affaire des diamants, serait-il un Janus au double visage ? 
   Après la vague, la mer se retire.
        Celui qui apparaît de plus en plus comme Janus plus que comme Jupiter saura-t-il, pourra-t-il enfin devenir une Président (presque) normal?...

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