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samedi 24 novembre 2018

Fièvre acheteuse

Je consomme, tu consommes, nous sur-consommons
                                                         C'est le rush, annonciateur de futures ruées frénétiques.
    Les centres commerciaux préparent l'ambiance, chauffe le public (favorisé, surtout), en vue du grand Noël des superprofits.   Amazon a ouvert le bal. Les autres suivent par mimétisme marchand.                             Mon grand-père paysan, qui vivait presque en autarcie, consommait très peu, dans les rares magasins du village ou de la ville voisine. Un costume pouvait durer quasiment une vie, comme une paire de chaussures neuves, qu'on faisait réparer régulièrement. En dehors de cela, quelques biens de consommation courante qu'on ne produisait pas à la ferme.

      Avec le capitalisme marchand, devenu hypertrophié, à partir des années 70, nous sommes entrés dans un ère de consommation généralisée, voire d'hyper-consommation. L'acte d'achat est devenu central dans beaucoup de vies, sans relief ni idéal, voire désespérées, permettant d'oublier, dans des temps considérés comme forts, d'excitation fiévreuse. la banalisation de la vie.
    Acheter, toujours acheter est devenu un leitmotiv, qui finit par envahir les vies jusqu'à la saturation, du moins pour les plus favorisés. On prépare les futures orgies de Noël.
    L'acte d'achat est devenu souvent une fin en soi, les vrai besoins étant passés au second plan, comme les plaisirs authentiques et simples et la satisfaction étant toujours compromise dans une fuite en avant qui n'a plus de sens..
    Cette hyperconsommation a ses temps forts, comme le jour du Black Friday, où les promotions réelles ou factices attirent le chaland, donnant aux prix une valeur de plus en plus problématique.
    C'est la chasse individualiste à la promo, devenue facticement une urgence. Y aller avant les autres ou contre les autres s'il le faut. Les fauves sont lâchés.
   Les valeurs consuméristes ont pris le dessus, stimulées par une publicité de plus en plus habile et persuasive. Bernays avait ouvert la voie.
   Le mimétisme marchant, prenant parfois des formes extravagantes, finit par miner les existences en tuant le désir.
  Les "vedettes" ouvrent le bal par leurs folles dépenses, qui renforcent les frustrations.
    C'est le piège, la drogue dure, qui peut miner une vie.
 C'est une fuite en avant illusoire, mettant en péril les conditions de survie de notre planète.
   La dictature des consommateurs qui répond à celles des producteurs et des marchands, qui ont toujours un temps d'avance, n'est pas sans conséquences sur notre futur proche.
   Mais qui s'en soucie?
Certains font de la résistance et réfléchissent à une vie juste raisonnable, frugale même, mettant en accord leur vie et leurs principes. dans une consommation responsable Ils sont trop   minoritaires encore.
  Le mythe du client-roi a la vie dure.
       Et le citoyen dans tout cela, dans l'ère de l'individualisme engendré par les marchands d'illusions?
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