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jeudi 1 novembre 2018

USA: vérité sur l'emploi

Les chiffres et le réel
                              Si on en croit certaines données officielles, tout baigne
         Surtout sous la houlette du leader maximo.
    Le chômage se situerait nettement aujourd'hui autour de 5% , voire moins.
Un record, nous dit-on, même dans certains organes de chez nous. Sans plus d'analyse.
  Mais, comme toujours dans ce domaine, il faut y regarder de plus près et voir à quoi correspondent ces données officielles.
       Certains Américains sont plutôt critiques à leur égard, sans nier le rebond économique du moment, qui doit beaucoup aux circonstances et en partie sans doute aux décisions isolationnistes trumpiennes.
   Comme le dit Jim Cliftol, président de Gallup:
     ....Si vous, un membre de la famille ou quelqu’un êtes au chômage et que par la suite renoncez à trouver un emploi, si vous êtes si désespérément à la recherche d’un job mais que vous avez cessé de chercher au cours des quatre dernières semaines, le ministère du Travail ne vous compte pas en tant que chômeur.  En ce moment, 30 millions d’Américains sont soit sans emploi soit sous-employés de façon sévère. Croyez-moi, la grande majorité d’entre eux ne sont pas en train de fêter la baisse « historique du chômage ».Mais il y a une autre raison pour laquelle le taux officiel est trompeur. Si vous effectuez un minimum d’une heure de travail dans une semaine payée au moins 20 $ de l’heure alors vous ne serez pas officiellement comptabilisé parmi les chômeurs. Vous ne figurez pas dans ces merveilleux 5,6 % de chômeurs. Peu d’Américains le savent. Et en plus aux USA, il n’y a pas d’allocation chômage donc il faut gagner sa croûte.
   Donc le taux de chômage aux USA est largement sous-estimé et les courbes du chômage sont à prendre avec énormément de précaution.
    Chaque gouvernement a ses ficelles pour enjoliver la situation, elles sont très grosses à la Maison Blanche, élections obligent.
    On ne compte plus tous eux qui ont plusieurs jobs pour survivre, vu la faiblesse des salaires parfois jusqu'à un âge très avancé, vu la faiblesse de certaines retraites. A la trappe!
     Il y a débat sur les chiffres, mais le secret est bien gardé aux yeux de l'opinion, qui n'a aucun moyen d'avoir de recul, sinon au niveau local.
    Et les filets de protection ont des mailles très larges, quand ils existent et il n'est pas rare de voir des enseignants exercer un deuxième métier par nécessité.
     Depuis 10 ans, la situation s'est améliorée, mais toute possibilité de récession et de nouvelle crise n'est pas écartée.
 Derrière le décor, la paupérisation est toujours galopante et les bons alimentaires sont souvent insuffisants.
      Donc, le taux de chômage rapporté...est sans valeur vu qu’il ne prend pas en compte les travailleurs découragés, qui représentent un pan important des chômeurs américains. Le taux officiel est d’environ 5 %, soit celui rapporté par le calcul U-3 qui ne prend pas en compte les chômeurs qui ont abandonné leur quête d’un emploi par découragement.   Le gouvernement américain dispose néanmoins d’un autre mode de calcul, l’U-6, qui prend en compte les travailleurs découragés depuis moins d’un an. Ce taux officiel est de 10 %. Si on prend en compte les chercheurs d’emploi découragés depuis plus d’un an, comme c’était le cas auparavant, le taux de chômage américain s’élève à 23 % (voir John Williams sur shadowstats.com).   Les stimulations fiscales et monétaires ne peuvent remettre les chômeurs au travail que si des emplois locaux existent. Mais vu qu’ils ont été délocalisés, ces politiques sont inutiles. (…) Les politiques américaines du 21e siècle ont détruit la possibilité de voir augmenter la demande réelle des consommateurs... 
     Dans notre pays aussi, à une échelle moindre, nous avons le même problème avec des chiffres autour desquels on se dispute, non sans arrière-pensées.
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