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vendredi 8 mars 2019

A bout de bras...

Attention! fragile...
                                  Comme du cristal d'Arques.
      Une entreprise, fût-elle ancienne et prestigieuse, peut mourir.
   Elle peut se retrouver, pour des raisons diverses, au bord du gouffre.

Cela fait des années que l'on tient l'usine à bout de bras, disent des ouvriers de la célèbre fabrique, à la lointaine origine familiale,  mettant le doigt sur les défauts d'un système qui s'est lancé dans trop d'aventures risquées.
     Arcopal n'est pas une entreprise comme les autres.
         Encore un fleuron menacé?  Après Alstom et tant d'autres...
   D'espoirs en pessimisme, le personnel (5000 ouvriers) se sent à la merci de décisions qui le dépassent, ne concernant pas que des problèmes salariaux.
   Depuis les délocalisations, rien ne s'arrange, malgré quelques rebonds. Comme chez Arjowiggins.
      Le ééveloppement à l'international "fut concomitant aux difficultés que rencontre le groupe à partir du début des années 2000. En 2004, les pertes dépassent 100 M€. Un premier Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE) conduit entre 2004 et 2008 à presque 3 000 départs volontaires du site historique d'Arques. Deux autres Plans de Départs Améliorés sont réalisés dans les années qui suivent et, à fin décembre 2012, l'effectif du site se trouve réduit de moitié par rapport à 2004, passant de 12 000 salariés à 6 000Le , dans une logique de redressement économique du Groupe, HIG Capital France et Arc International annoncent la signature d'un accord visant l'acquisition de la majorité du capital d'Arc International par HIG. Ce projet n'aboutira pas. Le 27 janvier 2015, après de nouvelles difficultés économiques, un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est présenté aux syndicats. Ce PSE prévoit la suppression d'un peu moins de 200 postes.     Le 16 mars 2015, le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer valide le projet de reprise du groupe verrier Arc International par l'américain Peaked Hill Partners (PHP) à la suite de l'accord entre les actionnaires historiques, les banques, l'État et les investisseurs. Les créanciers ont accepté que la dette du groupe qui s'élevait à 280 millions d’euros soit réduite à 62 millions. Le fonds d’investissement PHP va débourser 58 millions pour recapitaliser l’entreprise en échange d’un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui débouche, à la suite de la négociation avec les syndicats, sur 195 licenciements secs pour 233 créations de poste sur le site historique d’Arques."
 
   Manuel Macron en a fait une affaire personnelle. Mais cela suffira-t'il? Le volontarisme a ses limites. On l'a déjà vu.
       Un retournement n'est pas à exclure, dans le cadre du détricotage industriel et de la désindustrialisation entamée depuis les années 80, au sein d'une mondialisation non tempérée et de la financiarisation organisée, qui scalpe l'industrie. La compétitivité n'est pas un mantra.
    Sous pavillon américain, , rien n'est garanti. On l'a vu avec l'affaire Général Electric, qui ne tient pas ses engagements.
____________________   En 1825, Alexandre des Lyons de Noircarme  fonde, à Arques, la "Verrerie des sept écluses". .. Mais laissons là les aspects historiques pour nous en tenir aux questions industrielles plus proches de nous.  La Verrerie Cristallerie d'Arques, ancêtre d'Arc International, est issue, au départ, de l'association, en 1826,  de la « Verrerie des sept écluses" avec la verrerie Carpentier-Mancel, fondée en 1823 à Saint-Martin-au-Laërt ; elle connaît un essor industriel qui se poursuit après les deux guerres. En 1950, elle produit ainsi 15 000 tonnes de verre par an et emploie 993 personnes.          En parallèle, l'entreprise poursuit activement une politique d’innovation. Elle est la première verrerie en France à proposer des verres décorés et à automatiser la fabrication du verre opale. Dès 1958, le premier verre à pied ou "verre ballon" y est fabriqué de façon automatique. En 1968, la Verrerie Cristallerie d’Arques opère une révolution industrielle mondiale, en parvenant à mécaniser la production des verres à pied en cristal. La baisse des prix de vente, rendue possible par cette innovation, met le cristal à la portée de tous. En 1980, cette verrerie produit 250 000 tonnes de verre par an et regroupe 9 000 personnes en France, essentiellement à Arques.   Jusqu'en 2015, la Verrerie Cristallerie d’Arques reste une entreprise locale à capitaux exclusivement familiaux. Toutefois à partir des années 1980, le Groupe doit entrer dans une logique d'internationalisation de ses productions avec la création, en 1979, de Durand Glass Manufacturing Company (DGMC), filiale de production située à Millville, dans le New Jersey, dont la production commence en 1982.     Dans les années 2000,  la Verrerie Cristallerie d’Arques change de nom pour devenir "Arc International" et ses implantations internationales se multiplient dans le monde. Ce développement international s'opère toutefois alors que le groupe rencontre des difficultés. En 2004, les pertes dépassent 100 M€. Un premier Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) conduit entre 2004 et 2008 à près de 3.000 départs volontaires du site d'Arques. Deux autres Plans de Départs Améliorés sont réalisés dans les années qui suivent et, fin décembre 2012, l'effectif du site se trouve réduit de moitié par rapport à celui de 2004, passant de 12.000 à 6.000 salariés.        Fin août 2014, dans une logique de redressement, Arc International et HIG Capital France annoncent la signature d'un accord visant à l'acquisition de la majorité du capital d'Arc International par HIG. Ce premier projet n'aboutira cependant pas. Le 27 janvier 2015, après de nouvelles difficultés économiques, un nouveau Plan de sauvegarde de l'emploi est présenté aux syndicats. Ce PSE prévoit la suppression d'un peu moins de 200 postes.       Le 16 mars 2015, le Tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer valide le projet de reprise du groupe verrier Arc International par Peaked Hill Partners (PHP appartient en fait à Dick Cashin, un milliardaire américain passé par la banque JPMorgan) ; il prend 80 % du capital pour 58 millions d'euros, les héritiers, la famille Durand, en conservant 20 % moyennant l'apport de 2 millions d'euros. Les créanciers ont accepté que la dette du groupe  (280 millions d’euros) soit réduite à 62 millions. Le fonds d’investissement PHP doit débourser 58 millions pour recapitaliser l’entreprise en échange d’un Plan de sauvegarde de l'emploi qui implique, à la suite de la négociation avec les syndicats, 195 licenciements  pour 233 créations de poste sur le site historique d’Arques.   Cette prise de contrôle d'Arc International par le fonds d'investissement américain Peaked Hill Partners LLC s'est opérée dès le départ sous le contrôle et avec  la bénédiction du ministre de l'Économie de l'époque... Emmanuel Macron. Ce dernier  est même venu en personne annoncer : « L'entreprise est sauvée, 90 % des emplois sont sauvés ».._
    __Intervention des fonds vautours____Et suite..._
  Le business des faillites.___________________

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