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samedi 9 mars 2019

Diable de femme

Inégalités et représentations
                             On l'a dit et répété: dans notre tradition occidentale, à partir d'une certaine époque bien identifiable, la femme, à des degrés divers,  n'a pas toujours eu le beau rôle. C'est le moins que l'on puisse dire. Pas seulement sur le plan des droits et des fonctions, mais déjà sur le plan des représentations, conscientes ou non. L' idéologie justifiant des rapports de pouvoir et d'ascendance.
    Dans son rapport avec la masculinité, elle fut  et elle reste marquée par le sceau de l'infériorité, parfois de l'opprobre. Pouvant aller jusqu'à l'identification à des forces du mal, à cause de sa prétendue perversité. de ses pouvoirs de séduction.
      Depuis Simone de Beauvoir, le statut féminin au sein de la société patriarchale a été mieux analysé, même si d'autres femmes avant elle avaient ouvert des voies depuis le 18° siècle.
    Il fallut du temps pour que le sexe faible perde peu à peu son statut diabolique dans nos sociétés. Séductrice, tentatrice, rusée, elle fut un temps assimilée au diable. Surtout depuis le début de la civilisation chrétienne, avec les premiers Pères de l'Eglise, comme Tertullien,  Déjà l'apôtre Paul affirmait:
 « Toute femme qui prie ou prophétise tête nue fait affront à son chef. [...] L'homme, lui, ne doit pas se voiler la tête : il est l'image et la gloire de Dieu ; mais la femme est la gloire de l'homme. Car ce n'est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme »(Première épître aux Corinthiens, vers 55).
     Ministre du péché, elle ne pouvait prétendre à une dignité égale à celle de l'homme. Même si une partie du Moyen-Age a vu naître des périodes plus valorisantes pour elles. Sans parler d'autres cultures, où son pouvoir pouvait être grand et sans évoquer le prestige qu'elle a pu avoir pendant la période du néolithique.
   Eve n'eut pas le plus beau rôle dans la mythologie chrétienne et les musulmans radicaux développent encore une misogynie marquée, comme une frange de rabbins intégristes.
   Certains dictons portent encore la marque d'un époque qu'on croyait révolue.
    Femmes et sorcières et les fantasmes, suivent encore leurs cours, marqués par l'ambiguïté: le femme serait ange ou démon. Selon les cas.
      Il est instructif de refaire  l'histoire des femmes sous ses aspects divers.
  Le Droit des femmes  est encore une tâche à venir.
           "Ô la grande fatigue que d'avoir une femme, et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon !" [Le Médecin malgré lui, I, 1]
                                                   Si la liberté des femmes n'a cessé d'être contestée, c'est qu'elle entraîne toutes les autres...

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