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mercredi 3 juillet 2019

Les USA, les pauvres et le crédit

                                                                                                                        (Bis repetita....)
Un peu de crédit, ça va. Beaucoup de crédits, bonjour les dégâts!
                                                                                                     Au pays où le crédit est roi, érigé en quasi vertu, faire des économies est considéré comme  peu civique. Le consumérisme est une deuxième religion.
      Avoir une dizaine de cartes de crédit est entré dans la normalité. 
          Spend a lot of money is american. Même pour démarrer dans la vie...
La crise des surprimes a montré jusqu'où pouvait aller l'endettement des particuliers, même très modestes, et l'aplomb des banques qui sont sorties des clous.
     Pour faire face à l'urgence, l'américain moyen ne dispose que de peu de réserves...
 Il faut parfois s'endetter pour assurer le minimum vital. Et même pour des  soins hospitaliers.
Ne parlons pas des études, cette nouvelle bulle...qui menace. 
  Après la crise des surprimes, machiavéliquement organisée pas les banksters, la fièvre acheteuse a repris de plus belle. 
   Un Américain dans la norme est un Américain endetté  qui rembourse les échéances en temps et en heure...quand il peut. Et pourtant, comme dit  Robert Reich, ancien ministre du Travail de Bill Clinton, dans le New York Times  «...aujourd’hui les ouvriers travaillent beaucoup plus pour gagner moins.Le revenu moyen d’un travailleur aujourd’hui, après correction de l’inflation, est moins élevé qu’il y a 30 ans. Et puisque le pouvoir d’achat décline, un ouvrier d’aujourd’hui travaille en moyenne 100 heures de plus chaque année qu’il y a deux décennies pour rester la tête hors de l’eau..."
         Une vieille tradition de l'américan way of live, dont Barber a montré la toxicité.
  Aux USA,"Il faut être riche pour mener une vie de pauvre"
         Car les pauvres paient plus. C'est aisément vérifiable. 
Et on ne prête (bien) qu'aux riches.
      D'une certaine manière, les pauvres sont rançonnés, abandonnés par les banques traditionnelles. 
    Le Payday Loan, ( prêt sur salaire), autrefois inexistant,devient courant. C'est un emprunt à ultracourt terme (quinze jours au plus) que l’on rembourse le jour de sa paie avec de gros intérêts. Un client peut ainsi obtenir un prêt de 300 dollars qu’il rembourse 346 dollars le jour où il touche son salaire.
        Une étude publiée par Bankrate.com suggère que 37 % des Américains ont une dette de carte de crédit supérieure ou égale à leur épargne d’urgence, ce qui signifie une facture médicale un peu conséquente, un accident de voiture ou une autre dépense imprévue pourrait les pousser vers un désastre financier personnel. 
      Le crédit devient une servitude dans ces conditions, un instrument de contrôle social.
 La debtocracy  a de beaux jours devant elle.
        Encore fort de sa monnaie de référence, de son armée et de sa planche à billets, l'empire fonctionne à crédit...astronomiquement et le piège du plastique continue.
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