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mardi 29 octobre 2019

Cette intellligence

...Dite "artificielle".
                        On en parle et on en reparle. On en débat régulièrement.
   Mais comment?  Il y a une part d'illusion et parfois de fantasme qui se glisse souvent dans les propos concernant les toujours plus grandes performances des technologies du numérique, les exploits des systèmes experts de plus en plus sophistiqués, des algorithmes toujours plus élaborés .
      Il y a lieu de revenir sur les limites de ce qui peut à première vue apparaître comme quasi autonome et infaillible. Voire magique. Les performances de certains ordinateurs (Deepmind), dans les domaines les plus variés, les exploits (relatifs) de Tesla, les systèmes embarqués sur avion, qui peuvent être "faillibles", les techniques de reconnaissance faciale, ...toutes ces applications en croissance rapide peuvent nous amener à croire qu'une véritable intelligence préside à ces réalisations à croissance rapide. Pour le meilleur et pour le pire.
       Or le simple bon sens, la chose la mieux partagée, selon Descartes,  nous amène à reconnaître que c'est l'intelligence humaine qui élabore et encadre ces réalisations dont on ne voit pas les limites techniques, qui sont toutes des applications d'un calcul parfois extrêmement élaboré, qui ne peut fonctionner que encadré, parfois imparfaitement, que par réflexion et décision, dans le contexte de choix qui peuvent être discutables et d'un système de valeurs que la machine elle-même ne peut engendrer.
    Les questions éthiques peuvent toujours être éludées, elles reviennent toujours en force, même dans les cercles les plus spécialisés.
     Il n'est pas besoin d'être grand philosophe pour porter un jugement sur la valeur et les limites de ce produit de l'esprit humain, dont Pascal et Leibniz avaient déjà eu l'intuition, que Turing avait initié. Un esprit qui est l'aboutissement d'une culture, qui ne fonctionne pas sans intuitions, imagination et émotions, qui ne rentreront jamais dans le cadre d'un "calcul", même le plus sophistiqué.
    Nous oscillons souvent entre technophobie et technophilie, ce qui nous égare très souvent et sommes parfois soumis au leurre d'une identification, virant parfois à l'absurdité.
     Il est important de mettre les choses à leur place, de relativiser, et de mettre un terme à certains fantasmes des gars de la Silicon Valley, mais pas seulement.
  Les données de la réflexion humaines, avec leurs limites, se situent toujours en amont.
   Penser l'intelligence, dans sa diversité, est une tâche qui ne sera sans aucun doute jamais terminée.
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