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mercredi 27 novembre 2019

Petite pilule calmante

...Pour soulager le malade?
                   Ça fait du bien, mais la guérison est loin.
          C'est mieux que rien pour l'instant, dira-t-on, mais cela ne règle pas les problèmes de fond, notamment la logique du système hospitalier, son management, tel qu'il s'est mis en place surtout depuis une dizaine d'années.
  C'est l'avis de la majorité des personnels de santé, toutes catégories confondues.
   Ce n'est pas du tout à la hauteur des attentes

 Quand on sait que, par exemple, les infirmières sont parmi les plus mal payées de l'OCDE
  La question financière n'est pas la seule. Celle de l'organisation, comme du fonctionnement, est primordiale. C'est le coeur du problème.
 _______    "...Les 500000 infirmiers dans les hôpitaux publics en France perçoivent un salaire particulièrement bas, Selon l'Organisation de coopération et de développement économique OCDE. En 2015, il était parmi les plus faibles des 29 pays membres de l’organisation internationale d'études économiques. La rémunération moyenne des infirmiers français est ainsi inférieure de 5% au salaire moyen national. En comparaison, en Espagne, un infirmier gagne 28% de plus que le salaire moyen, le rappelle France info...."
                              "   ...La priorité du gouvernement: ...Son but est de contraindre les hôpitaux à réformer et donc à économiser davantage. En effet, les hôpitaux qui demanderont une reprise de dette devront s’engager, en retour, par contrat avec l’État « dans une trajectoire de désendettement et/ou dans un plan de transformation », indique l’exécutif. On applique donc aux établissements hospitaliers la stratégie que le FMI applique aux pays en crise : pour bénéficier d’une annulation partielle de leur dette, les établissements devront accélérer l’austérité et les mesures d’économies. Et cela n’est possible que si la reprise est partielle. Si elle eût été totale, on aurait fait basculer dans le vert les hôpitaux et on aurait fait disparaître le besoin et donc l’incitation à réformer. On comprend donc mieux pourquoi Bercy a fini par céder sur ce point : c’est pour mieux « tenir » les hôpitaux, les réformer plus vite et in fine mieux encore maîtriser les dépenses de santé.
     Comme toujours avec le gouvernement Philippe, les cadeaux n’ont pas d’autres objets que ceux-ci : obtenir l’acceptation des réformes. Du côté des hôpitaux, la méthode est en réalité assez brutale. Du côté des personnels, on espère que les primes saupoudrées et les petites mesures de soutien au secteur feront leur effet et dissuaderont les personnels en grève de rejoindre la mobilisation prévue le 5 décembre. Ce plan d’urgence dans lequel, après huit mois de grève, le gouvernement se rend subitement compte des besoins de l’hôpital n’a pas d’autre fonction. Il s’agit d’abord d’un but   politique de désamorçage.
    Mais l’exécutif atteint là les limites de son exercice consistant à feindre les concessions pour mieux imposer sa « transformation » néolibérale. Car d’une part ce plan « massif et inédit », pour reprendre l’antienne chantée à Bercy, n’a rien de massif, ni d’inédit (il n’est pas nouveau de fixer l’Ondam à 2,4 %), mais il n’a pour autre fonction, de l’aveu même du premier ministre, que d’accélérer le plan « Ma santé 2022 » qui vise à faire beaucoup plus avec des moyens réduits. La faible quantité d’oxygène que le gouvernement accorde à l’hôpital pendant les trois prochaines années ne vise donc qu’à lui permettre de vivre davantage en apnée à l’avenir. La communication et le lyrisme auront bien du mal à dissimuler cette rude vérité...".
__Situation toujours critique.   Effets pervers de la dette.
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