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vendredi 24 janvier 2020

Gaffe aux GAFA!

Emprise
            L'empire numérique ne cesse de s'étendre sur la planète.
    Entre fascination et critiques, nous assistons à une montée en puissance qui finit par coloniser une partie toujours plus grande de la vie des hommes, avec ou sans leur consentement.   Pour le meilleur et pour le pire. De la gestion des affaires, plus efficace, à la recherche pointue, jusqu'aux techniques de surveillance collective ou individuelle.
  Leur pouvoir sans cesse croissant, pas toujours visible, ne cesse de poser problème, comme les avancées fulgurantes et les ambitions de Jeff Bezos ainsi que les prétentions du patron de Facebook.
     La position dominante des gafa inquiète, à juste titre, les Etats ayant peu de prise sur leurs pouvoirs, leurs stratégies, leurs pratiques financières, ignorantes des frontières.
  La fameuse taxe gafa met les gouvernements en émoi: il semble bien légitime de taxer les bénéfices réalisés dans les pays où opèrent avec profit les mastodontes de la Silicon Valley ou de Seattle. Dans ce rapport de force qui commence à peine, assistons nous à une trève ou à un recul devant des géants qui minorent leurs profits?
  La bataille est lancée, incertaine, trop limitée. Lemaire monte au créneau puis recule, face aux désaccords européns. La victoire sera collective ou ne sera pas.
 Le gouvernement britannique montre l'exemple et s'engage:
..Il vient d’abord d’annoncer que, dès sa sortie de l’Union européenne, il allait taxer les géants du numérique, tels Google, Amazon et Facebook, à hauteur de 2% des revenus réalisés sur le territoire britannique. Cette taxe (Digital Services Tax) devrait rapporter 500 millions de dollars par an dès 2019. Le Chancelier de l’Echiquier a affirmé qu’il est temps que les Etats cessent d’agir comme si les multinationales étaient trop grosses pour que l’on puisse les contrôler…
    La France plie devant les USA. Pour l'Europe, c'est loin d'être gagné malgré les bonnes intentions, les exigences plutôt modestes. Aveu d'impuissance. L'union fait ici la paralysie.       L'impasse risque de durer. Une reddition en rase campagne, face au pouvoir et au lobbying.
    .L'Europe a joué naïvement la subordination.
 La protection des données, sujet sensible s'il en est pour la souveraineté des pays, reste encore un voeu pieux. Pour éviter une accentuation d'un certain capitalisme de surveillance et de plus grandes dépendances stratégiques.
       Ce sont les prérogatives de l'Etat et son autonomie qui sont de plus en plus en jeu. Au mépris même de la démocratie, étant données les prises de parti libertarienne de ces géants.
   Il faudra du temps pour générer des alternatives à la toute puissance des gafas, qui ont toujours un temps d'avance.
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