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lundi 3 février 2020

Brexit: enfin libres!?

Après toute une aventure...qui risque de durer sous d'autres formes, imprévisibles.
       Au début, on avait tendance à dire: Bon débarras! ou au revoir et merci!

    Puis la marche improbable et erratique du processus s'est poursuivi.
   L'enfant terrible de Cameron est enfin né, après une gestation difficile et au milieu d'un enthousiasme relatif et largement formaté.
  Certains envisagent une prime enfance difficile, malgré l'enthousiasme de Bo-Jo, le géniteur bad boy, l'inventeur d'un OPNI (objet politique non identifié), le social-libéralisme, bizarre oxymore.
  Le premier jour fait toujours illusion. Wait and see.
     Clamer victoire est plus que prématuré, alors que le chemin n'est pas encore tracé. que les objectifs ne sont pas définis, que les méthodes sont incertaines, que les alliances vont poser problème dans ce rassemblement hétéroclite malgré l'apparence.
  Certaines grosses fortunes se frottent les mains, voyant peut-être déjà un Singapour-sur-Tamise étoffer le site de la City.
   Et pourquoi pas un retour à l'Empire commercial de papa, revu et adapté?
    On verra ce qu'on verra. Rendez-vous dans dix ans...
  Le destin d'un enfant échappe souvent aux désirs et aux plans élaborés par les parents.
    Un divorce a toujours un coté obscur qui laisse encore masquées de grandes zônes d'ombre:
                        "    .....C’est au milieu de l’année 2015 que la campagne du Leave commence à s’organiser. À cette époque, peu imaginent le Brexit possible. Dès le départ, une première difficulté apparaît : la division de ceux qui prônent une sortie de l’Union européenne.
    D’un côté, on trouve les eurosceptiques conservateurs, qui œuvrent au sein de « Vote Leave » ; de l’autre, les activistes anti-UE et anti-immigration de la formation d’extrême droite Ukip, dirigée par Nigel Farage, en lice sous la bannière « Leave.EU ». Pas question alors de collaborer.
   Comme le prévoit la loi électorale britannique, chacune de ces campagnes peut exister séparément à condition de respecter le plafond de dépenses, soit 7 millions de livres sur l’ensemble de la campagne (9,5 millions d’euros), et de ne pas se coordonner.
    Chacun joue sa propre partition : la campagne « Vote Leave », dirigée par Dominic Cummings, frise avec les arguments populistes mais se garde bien de s’aventurer sur certains thèmes, comme l’immigration ou la peur de l’islam. Ça, c’est le jeu du Ukip, dont le bailleur de fonds s’appelle Arron Banks, un entrepreneur ayant fait fortune dans les assurances.
     Depuis 2014, d’après les estimations des médias britanniques, ce dernier aurait injecté près de 10 millions d’euros – un investissement politique considérable. Et comme le relève le journaliste anglais Peter Geoghegan, « la campagne menée par Arron Banks a été extrêmement efficace sur un point : faire de l’immigration un thème central du débat autour du référendum ».
    Ces deux campagnes travaillent avec un prestataire assurant leur communication numérique : Aggregate IQ pour Vote Leave, et Cambridge Analytica pour Leave.EU. Cependant, derrière Aggregate IQ et Cambridge Analytica, se trouve une seule et même personne : le milliardaire américain Robert Mercer.
   « C’est le mathématicien le plus brillant de sa génération, expliquait en mars 2017 Sebastian Mallaby, seul journaliste à avoir réussi à interviewer cet homme reclus et secret. Après avoir été chez IBM l’un des chercheurs pionniers dans l’intelligence artificielle et avoir créé la science qui permet de traduire le langage informatique dans les années 1960, il va être un pionnier dans l’invention d’une autre discipline : la spéculation algorithmique. Il va le faire chez Renaissance Technologies, un fonds d’investissement créé à New York à la fin des années 1980. »
    En quelques années, le fonds devient l’un des plus rentables au monde (plus de 70 % de retour sur investissement par an), et Mercer, qui y a placé ses économies, un homme très riche.
   Début 2010, Mercer a une autre intuition : l’avènement des réseaux sociaux, et avec eux, la quantité inestimable de données personnelles disponibles sur les individus, va permettre à celui qui saura exploiter ces informations de comprendre les comportements humains. Peut-être même, qui sait, de les influencer.
    Selon lui, il doit être possible de créer une réplique numérique des sociétés humaines pour pouvoir prévoir ce qui va s’y passer. En économie, mais aussi en politique. Il investit ensuite dans Cambridge Analytica. Dans le même temps, Mercer participe avec son financement à la création d’une autre start-up, Aggregate IQ, basée au Canada.
   Cette deuxième entreprise sera chargée de la création de la plateforme « Ripon », la machine à cibler en temps réel des citoyens avec un message politique. Selon les révélations de plusieurs anciens de Cambridge Analytica, Aggregate IQ était la branche canadienne de la firme. Les deux entités utilisaient les mêmes outils et les mêmes bases de données. Du point de vue de la loi électorale britannique, cela pose problème.
    À la suite des révélations du Guardian et du New York Times en mars 2018 montrant que Cambridge Analytica avait volé les données personnelles de 87 millions de personnes aux États-unis et au Royaume-Uni principalement, tous ceux qui ont approché à un moment ou à un autre la firme prennent ainsi leur distance. La campagne Leave.EU jure désormais ne pas avoir travaillé avec elle.
     Arron Banks a même expliqué : « Leave.EU n’a pas reçu de data, ni de travail de la part de Cambridge Analytica. Ukip a fourni des données à Cambridge Analytica et ils en ont fait une analyse. Mais nous ne nous en sommes pas servis pendant la campagne du Brexit. Ils ont essayé de me faire payer pour ce travail mais j’ai refusé. Cela n’avait rien à voir avec nous ! »
    Lors de son audition au Parlement britannique en mai 2018, quelques semaines à peine après que le scandale a éclaté, Alexander Nix, le patron de Cambridge Analytica, s’en tient aussi à cette position : « Je ne sais pas comment vous le dire d’une autre manière, et je tiens à être clair, nous n’avons pas travaillé pour Leave.EU, nous n’avons fait ni travail rémunéré ni travail bénévole pour cette campagne. »
     Tout cela ne serait que des « conneries » colportées par ceux qui ne supportent pas que l’Angleterre quitte l’Union européenne, jure Arron Banks sur Twitter.
« Un moment fantastique pour notre pays. » Voilà comment le premier ministre anglais Boris Johnson a qualifié le Brexit la semaine dernière en signant les papiers officialisant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.    Pourtant, depuis la victoire du camp du Leave en juin 2016, de nombreux témoignages donnent une image beaucoup moins reluisante des coulisses de ce « moment fantastique », avec des soupçons de fraude soulevés par l’action d’une entreprise qui défraie la chronique depuis deux ans : Cambridge Analytica, également mise en cause pour son rôle dans l’élection américaine de 2016.         Aujourd’hui, tout porte à croire qu’avant d’avoir œuvré à l’élection de Donald Trump, elle a fait ses gammes lors du référendum britannique, comme si le Brexit avait servi de répétition grandeur nature. L’efficacité des techniques qu’elle a mises en œuvre fait encore l’objet de débats passionnésMais un faisceau d’indices indique qu’elle a été un des rouages ayant permis d’organiser une fraude électorale massive, qui a depuis entraîné des enquêtes de la commission électorale, de Scotland Yard, de l’Agence nationale du crime et de la police métropolitaine de Londres     C’est au milieu de l’année 2015 que la campagne du Leave commence à s’organiser. À cette époque, peu imaginent le Brexit possible. Dès le départ, une première difficulté apparaît : la division de ceux qui prônent une sortie de l’Union européenne.        D’un côté, on trouve les eurosceptiques conservateurs, qui œuvrent au sein de « Vote Leave » ; de l’autre, les activistes anti-UE et anti-immigration de la formation d’extrême droite Ukip, dirigée par Nigel Farage, en lice sous la bannière « Leave.EU ». Pas question alors de collaborer.       Comme le prévoit la loi électorale britannique, chacune de ces campagnes peut exister séparément à condition de respecter le plafond de dépenses, soit 7 millions de livres sur l’ensemble de la campagne (9,5 millions d’euros), et de ne pas se coordonner.  Chacun joue sa propre partition : la campagne « Vote Leave », dirigée par Dominic Cummings, frise avec les arguments populistes mais se garde bien de s’aventurer sur certains thèmes, comme l’immigration ou la peur de l’islam. Ça, c’est le jeu du Ukip, dont le bailleur de fonds s’appelle Arron Banks, un entrepreneur ayant fait fortune dans les assurances.      Depuis 2014, d’après les estimations des médias britanniques, ce dernier aurait injecté près de 10 millions d’euros – un investissement politique considérable. Et comme le relève le journaliste anglais Peter Geoghegan, « la campagne menée par Arron Banks a été extrêmement efficace sur un point : faire de l’immigration un thème central du débat autour du référendum ».           Ces deux campagnes travaillent avec un prestataire assurant leur communication numérique : Aggregate IQ pour Vote Leave, et Cambridge Analytica pour Leave.EU. Cependant, derrière Aggregate IQ et Cambridge Analytica, se trouve une seule et même personne : le milliardaire américain Robert Mercer.        « C’est le mathématicien le plus brillant de sa génération, expliquait en mars 2017 Sebastian Mallaby, seul journaliste à avoir réussi à interviewer cet homme reclus et secret. Après avoir été chez IBM l’un des chercheurs pionniers dans l’intelligence artificielle et avoir créé la science qui permet de traduire le langage informatique dans les années 1960, il va être un pionnier dans l’invention d’une autre discipline : la spéculation algorithmique. Il va le faire chez Renaissance Technologies, un fonds d’investissement créé à New York à la fin des années 1980. »       En quelques années, le fonds devient l’un des plus rentables au monde (plus de 70 % de retour sur investissement par an), et Mercer, qui y a placé ses économies, un homme très riche.      Début 2010, Mercer a une autre intuition : l’avènement des réseaux sociaux, et avec eux, la quantité inestimable de données personnelles disponibles sur les individus, va permettre à celui qui saura exploiter ces informations de comprendre les comportements humains. Peut-être même, qui sait, de les influencer.      Selon lui, il doit être possible de créer une réplique numérique des sociétés humaines pour pouvoir prévoir ce qui va s’y passer. En économie, mais aussi en politique. Il investit ensuite dans Cambridge Analytica. Dans le même temps, Mercer participe avec son financement à la création d’une autre start-up, Aggregate IQ, basée au Canada.       Cette deuxième entreprise sera chargée de la création de la plateforme « Ripon », la machine à cibler en temps réel des citoyens avec un message politique. Selon les révélations de plusieurs anciens de Cambridge Analytica, Aggregate IQ était la branche canadienne de la firme. Les deux entités utilisaient les mêmes outils et les mêmes bases de données. Du point de vue de la loi électorale britannique, cela pose problème.     À la suite des révélations du Guardian et du New York Times en mars 2018 montrant que Cambridge Analytica avait volé les données personnelles de 87 millions de personnes aux États-unis et au Royaume-Uni principalement, tous ceux qui ont approché à un moment ou à un autre la firme prennent ainsi leur distance. La campagne Leave.EU jure désormais ne pas avoir travaillé avec elle.      Arron Banks a même expliqué : « Leave.EU n’a pas reçu de data, ni de travail de la part de Cambridge Analytica. Ukip a fourni des données à Cambridge Analytica et ils en ont fait une analyse. Mais nous ne nous en sommes pas servis pendant la campagne du Brexit. Ils ont essayé de me faire payer pour ce travail mais j’ai refusé. Cela n’avait rien à voir avec nous ! »     Lors de son audition au Parlement britannique en mai 2018, quelques semaines à peine après que le scandale a éclaté, Alexander Nix, le patron de Cambridge Analytica, s’en tient aussi à cette position : « Je ne sais pas comment vous le dire d’une autre manière, et je tiens à être clair, nous n’avons pas travaillé pour Leave.EU, nous n’avons fait ni travail rémunéré ni travail bénévole pour cette campagne. »     Tout cela ne serait que des « conneries » colportées par ceux qui ne supportent pas que l’Angleterre quitte l’Union européenne, jure Arron Banks sur Twitter.    Pourtant, de nombreux éléments remettent en cause les dires d’Arron Banks et Alexander Nix. Lors de la conférence de presse de présentation de la campagne Leave.EU, en novembre 2015, personne ne fait mystère de cette collaboration. On se vante même de travailler avec « les leaders mondiaux du ciblage électoral » ! Un communiqué de presse mis en ligne en novembre 2015 a été supprimé du site officiel de Leave.EU durant le courant de l’année 2017. Mais une recherche sur archive.org permet de le retrouver.    Intitulé : « La science derrière notre stratégie », il précise : « Cambridge Analytica est le leader mondial du ciblage électoral. Il va nous aider à cartographier l’électorat britannique, et ce qu’il pense, tout ça pour nous permettre de mieux toucher les électeurs. La méthode psychographique de Cambridge Analytica apporte un nouveau degré de sophistication. » _________________

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