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vendredi 13 mars 2020

Absurdies en Coronaland

Apocalyse now
                      On en est persuadé dans certains milieux, comme en d'autres occasions ou à d'autres époques.
                                    L'imaginaire se donne libre cours, jusqu'à l'excès, alimenté par nombre de fictions anciennes ou plus récentes, dans lesquelles l'homme projette ses angoisses et tente de les exorciser.
             "...Loin de la phraséologie officielle sur les stades de l’épidémie (1, 2 et bientôt 3), l’angoisse est palpable et des tensions éclatent çà et là.
  Les émissions spéciales se succèdent, les chaînes d’informations délivrent leurs statistiques en temps réel (nombre de contaminés, de morts, de guérisons). Des images d’aéroports déserts et de villes en quarantaine, avec leurs enterrés vifs, semblent tout droit sorties des studios, rappelant World War Z (Marc Forster), L’Armée des morts (George Romero) et autres 28 Days later (Danny Boyle)....




Trailer du film World War Z (2013).

...La lutte contre le Covid-19 a déjà son martyr : Li Wenliang, médecin devenu héros pour avoir alerté le premier sur les dangers du virus, avant d’en mourir...."
          Ça et là, les supermarchés sont parfois pris d'assaut.


     La question des libertés se pose dans l'équilibre difficile à trouver entre autonomie et contraintes.
       "...  Tous les gens à toutes les époques ont connu des épidémies et donc des angoisses liées à leur devenir. Chacun tente de donner du sens à cette crise sanitaire et les théories de complot, de manipulations, d’enjeux géopolitiques vont bon train. Il faut trouver un coupable, identifier l’ennemi parce que ce type de crise nous fait vivre une perte de contrôle, un sentiment d’impuissance insupportable. Pourtant même si chaque peuple, chaque nation tente de se faire croire qu’elle maîtrise tout, on sait très bien que c’est loin d’être le cas. Des théories émergent d’une possible punition divine, d’un prix à payer pour ne pas avoir préserver suffisamment la planète, s’être rués sur l’industrialisation, le profit, la richesse… On peut même entendre des justifications par des oppositions de classes : les riches voulant éliminer les plus pauvres, les plus fragiles ou bien les plus pauvres favorisant l’émergence de tels virus. Ce sont des discours erronés mais des croyances qui ont hélas la vie dure. L’autre, l’étranger, celui qui est différent, devient forcément coupable de tous les maux. Les fantasmes prennent le dessus sur la raison ce qui s’illustre par le rejet par exemple de certaines personnes asiatiques qui pourtant vivent en France depuis longtemps. Et même parfois,  les responsables politiques sont montrés du doigt comme s’ils étaient responsables et même coupables de l’émergence d’une telle menace. Au lieu de resserrer les liens, ce type de crise sanitaire réveille souvent bien au contraire des rejets, des craintes de contagiosité de l’autre, forcément dangereux, à éviter..."
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