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vendredi 10 avril 2020

Nouveau contrat social

Quid demain?
              Après les désaccords sur les coronabonds et les colères françaises, un pas vient heureusement d'être franchi hier en Euroland vers moins d'égoïsme, pour éviter le pire dans les jours d'après. Pour le partage des dettes on verra plus tard. On navigue à vue, mais la crainte est parfois bonne conseillère. Voilà qui obligera peut-être la zône euro à repenser ses fondements et ses pratiques, à revoir ses accords, à redéfinir ses règles, à renoncer à ses dogmes néolibéraux hérités du thatchérieme

 L'avenir est d'autant plus hypothétique que le confinement pose toujours problème et retarde les décisions, ce qui n'arrange pas le bateau ivre de l' économie.
  Certains économistes avancent la notion d'un nouveau Contrat social , sur le mode de l'action de Roosevelt en 1933 pour remettre en route une machine économique en panne et résorber le chômage massif, par une redéfinition d'une imposition plus équitable, dans l'intérêt du pays tout entier et même des plus privilégiés.
   Le crédit crunch et le risque de chômage qui vient risquent autrement de créer des dégâts plus sévères encore, avec ses risques d'aventures politiques incontrôlables.
  Revenir à plus de souveraineté est une des conditions essentielles, sur laquelle un certain consensus se dessine, en rompant avec la folie de la mondialisation sans freine:
   "...Nous avons besoin de plus de production de ressources en France et donc d'une adaptation des lois et codes, plus d'affinage et de métallurgie des métaux stratégiques (comme c'était le cas en France avec le Comptoir-Lyon-Alemand-Louyot avant que son actionnariat ne le fasse sauter à la dynamite pour vendre ses stocks de métaux stratégiques), plus de travail dans l'acier en France et en Europe, plus de production dans les turbines énergétiques comme le faisait Alstom en France et en Europe et jusqu'à plus d'usines de machines à laver en France et en Europe. L'ensemble de ces « plus » deviennent une autosuffisance désirée et des emplois choisis, c'est-à-dire les nouveaux dividendes du capitalisme de souveraineté qui n'est pas donc l'antithèse de l'union européenne. Certes, c'est une renaissance moins rémunératrice pour l'actionnaire individuel mais plus enrichissante pour la communauté. A l'image des scientifiques qui effacent magistralement leurs egos et coopèrent pour lutter contre le coronavirus, les politiques devront coopérer pour se sauver de la crise ?...
   Recentrer notre production sur l'essentiel, de manière durable, sans renoncer à un certain libre-échange, semble être la seule solution qui se présente. Une question de survie.
  "...La crise sanitaire que nous vivons a fait d’un coup exploser tous les verrous idéologiques et politiques, toutes les idées préconçues, toutes les réserves prudentielles que l’on pouvait opposer à une remise en question majeure de l’éco-système libéral et productif hégémonique depuis la crise des années soixante-dix. De fait, la modernisation de l’État-providence, telle que la concevait le projet macroniste au début de son quinquennat n’apparaît plus recevable intellectuellement ni politiquement praticable en l’état. Il faut changer de braquet, de paradigme, de philosophie de l’histoire et donc de politique, c’est aujourd’hui une évidence...."
     Une course contre la montre est engagée.
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