mardi 30 octobre 2007

La sécu : Quel trou ?



Le mythe du "déficit" de la Sécurité sociale (Albert Ricci)

Julien Duval: LE MYTHE DU TROU DE LA SECU (ed.Raisons d'agir) :
"...Il n'a a pas de "déficit de la sécu", mais un "besoin de financement" que les gouvernements successifs ont décidé de ne pas satisfaire en multipliant depuis 1993 les exonérations de charges sociales..."

lundi 29 octobre 2007

Pouvoir et "histoires"




Raconter des histoires est sans doute une très ancienne pratique humaine. Mettre la vie, les événements en récit permet de leur donner une cohérence, un sens, même si l’homme y met toujours une part de lui-même, de son époque, de ses préjugés. Mais il y a une différence entre expliquer et raconter, entre fournir des arguments, rechercher les causes et faire état du simple déroulement des événements, les enjoliver parfois, voire les créer de toute pièces.
Les historiens se méfient des histoires qui viennent brouiller la recherche historique, des récits qui ont parfois un fond mythique, souvent construits a posteriori pour conforter une thèse ou une croyance, justifier une idéologie, légitimer les pouvoirs établis. Les chefs croisés ont eu leur Geoffroy de Villardouin pour célébrer leurs aventures, Louis XIV a bénéficié de l’appui de Racine pour magnifier ses campagnes militaires. En établissant l’enseignement obligatoire de l’histoire, Jules Ferry pensait qu’elle pouvait être plus attractive pour de jeunes écoliers si elle était "enveloppée de légendes". Il est vrai qu’il était alors question de former le citoyen au sein d’une République à conforter, de préparer le futur soldat, de souder les hommes autour de l’idée de Nation, par le biais d’une histoire particulièrement simplifiée, enjolivée, idéalisée, telle que Lavisse a pu la formuler à cette époque dans ses fameux manuels à l’usage de nos pères. Tout récit est équivoque, comme le langage lui-même.

On reconnaît à celui-ci plusieurs fonctions : signification, expression, communication. Sur cette dernière fonction se greffe ce qu’on appelle l’aspect performatif du langage, visant à produire des effets sur le comportement, de manière directe (par ex. un ordre, une injonction, un conseil...) ou indirecte (le mensonge, le leurre, la séduction, tous les moyens que la rhétorique peut offrir pour faire du langage humain un instrument de persuasion, de séduction, de pouvoir... pour le meilleur ou pour le pire). Esope avait déjà parfaitement énoncé cette ambivalence. De Platon (Gorgias) à Bourdieu (Langage et pouvoir symbolique), les réflexions ne manquent pas, qui se sont employées à démystifier les discours qui font le jeu des pouvoirs en place, de l’ordre établi, sous l’apparence de la neutralité et de l’objectivité.

Il existe des manières tout à fait contemporaines de créer des histoires pour donner une légitimité au pouvoir, à ses entreprises et à ses décisions. Aujourd’hui, les storytellings, récits élaborés et formatés dans des officines proches des pouvoirs, tiennent un peu le rôle des légendes d’autrefois, mais en temps réel et de manière moins innocente. Nés dans les années 80, dans les mondes de la communication, de la publicité et du management, malmenés par les critiques montantes de leur mode de fonctionnement et de la dictature des marques, il s’agissait de trouver un moyen de réenchanter la publicité en construisant des histoires édifiantes autour des produits. Edward Bernays a été le théoricien de ces nouvelles méthodes de captation de l’attention et du désir d’achat. Des agences promeuvent de nouveaux mots d’ordre : « Dites-le avec des histoires » ou « Les gens n’achètent pas des produits, mais les histoires que ces produits représentent. » Il s’agissait de trouver des formes nouvelles de persuasion pour influencer l’opinion, détourner l’attention, servir d’instrument de contrôle, battre en brèche les critiques antipublicitaires (Naomi Klein), faire un « hold up sur l’imaginaire ».

Ce que nous montre le récent livre de Christian SALMON : La Machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (La Découverte), c’est que ces procédés ont été repris au sommet de l’Etat, entraînant une manipulation de l’information, par la production d’histoires entièrement fabriquées (fake stories). Le pouvoir US, par exemple, s’entoure d’experts en communication, chargés de mettre en scène l’actualité de la Maison Blanche . Il s’agit de « trousser une histoire », puis de la vendre à la presse avec une « ligne du jour » (line of day) avec « quelques petites phrases » (sound bites) adéquates. Depuis R. Reagan, cette pratique devient courante. Bill Clinton ne s’est pas privé d’y avoir recours. Un de ses conseillers disait : « Nous pourrions élire n’importe quel acteur d’Hollywood à condition qu’il ait une histoire à raconter. »
Bush a lui aussi ses spin doctors, qu’il réunit régulièrement dans son bureau ovale, pour construire de nouveaux scénarios, surtout en période de revers politiques. Dick Cheney disait dès 1992 : « Pour avoir une présidence efficace, la Maison Blanche doit contrôler l’agenda...Vous ne devez pas laisser la presse fixer les priorités... » On se souvient de l’histoire édifiante construite autour de la personne du président (le dévoyé converti, born again, tel un nouveau st Augustin), le montage grossier sur « les armes de destruction massive », présenté par l’acteur-général Powell. Il y a toujours les récits invérifiables que l’on fournit en Irak aux journalistes « embedded », pris en charge totalement par l’armée... Il y a le récit officiel des événements du 11/09, dont on montrera certainement dans quelques années combien il a été fabriqué (au moins partiellement) pour justifier la « Croisade contre l’empire du Mal ». Bush a eu son Rove, Tony Blair, son Campbell...

Bref, comme dit Evan Cornog, professeur de journalisme à l’université Columbia, « la clé du leadership américain est, dans une grande mesure, le storytelling ». Reagan affirmait : « Vos vies nous rappellent qu’une de nos plus anciennes expressions reste toujours aussi nouvelle : tout est possible en Amérique si nous avons la foi, la volonté et le cœur. L’histoire nous demande à nouveau d’être une force au service du bien sur cette planète. » Bush fait souvent allusion à la « great american story », celle qui fonde toutes les autres. Tout peut donc devenir histoire. L’ important n’est pas de comprendre ce qui se passe, mais d’adhérer aux histoires fabriquées sur ce qui se passe. Selon Nahum Gershon, chercheur chez Mitre, « le cerveau humain a une capacité prodigieuse de synthèse multisensorielle de l’information quand celle-ci lui est présentée sous une forme narrative ».

Donc, la narration, c’est l’information. Toute bonne information doit être une bonne histoire. Il s’agit de séduire, non d’informer. C’est la défaite de l’intelligence dans le domaine de la politique, celui où l’analyse et la clairvoyance s’imposent plus que dans d’autres, car notre destin y est en jeu. Edward Bernays (Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie), ancien conseiller en communication d’entreprise, constatait dès 1928 que les classes dominantes sont obligées de trouver des formes nouvelles de persuasion afin d’influencer l’opinion. Guy Hermet (L’Hiver de la démocratie ou le nouveau régime) évoque une censure intériorisée par ce type nouveau de conditionnement, qui garantit une pensée de plus en plus contrôlée, comme dans le monde décrit par Orwell.

En conclusion, si l’on en croit le scénariste Mc Kee : « Motiver les employés, c’est le travail essentiel du chef d’entreprise. Pour cela, il faut mobiliser leurs émotions. Et la clé pour ouvrir le cœur, c’est une histoire » (on songe au mythe que Rockefeller entretenait sur sa réussite), si l’on en croit aussi l’ancien dirigeant de la Banque mondiale Stephen Denning : « Quand je vois comment les histoires bien ficelées peuvent entrer facilement dans les esprits, je m’étonne moi-même devant cette propension du cerveau humain à absorber les histoires », on peut se demander en quoi s’enracine la crédulité de la majorité des hommes qui y adhèrent, d’où vient cette « servitude volontaire » qui les pousse à les adopter.
Mais élucider ce problème nécessiterait un autre article...
http://www.monde-diplomatique.fr/2006/11/SALMON/14124
http://www.fabula.org/actualites/article20511.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Spin_doctor
http://www.voltairenet.org/article14980.html
Nouvel Obs
Jean Birnbaum : Le Monde du 26/10/07
Christian Salmon : La Machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits (La Découverte)

Zen

jeudi 25 octobre 2007

Instrumentalisé malgré lui...

(Politique et manipulation de symboles historiques)

Sarkozy" ne se sert pas de l’histoire comme d’un corps de doctrine, mais comme d’une boîte à outils, au risque d’entretenir, par ses zigzags, la guerre des mémoires." (Legendre)
http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2007/10/25/531-les-apprentis-sorciers-de-l-histoire


Guy Môquet :mémoire manipulée?


Laissons Guy Môquet en paix...

Personne n’en aurait parlé si, dans sa mise en scène permanente de lui-même,dans sa prétention à transcender tout clivage politique, dans son art consommé de brouiller les cartes en instrumentalisant l’histoire, dans sa volonté récupératrice qui fait feu de tout bois (ce fut Jaurès, bientôt Marx ?), notre Grand Timonier n’avait pas utilisé sa mémoire. Le présent n’est pas brillant, l’avenir semble échapper au volontarisme magique, reste le passé qu'’on torture pour en faire un élément fédérateur, faute de mieux...Nihil novi... ZEN




Guerre des mémoires, par Bertrand Le Gendre Le Monde| 24.10.07 | 13h36 • Mis à jour le 24.10.07 | 13h37

"En 2005, la polémique portait sur l’esclavage, le génocide arménien et le rôle "positif" de la colonisation... On croyait cette guerre des mémoires éteinte, mais le feu couvait sous la cendre. De nouveaux foyers ont pris feu, ranimant les passions. Comment parler de l’immigration ? A qui appartient Guy Môquet ? La République est-elle comptable des crimes de Vichy ?

Ces questions, Nicolas Sarkozy et son conseiller spécial, Henri Guaino, les posent sans complexes. Comme prévu, les historiens se raidissent, la gauche crie à la manipulation des symboles, et l’Elysée persiste. Le chef de l’Etat et son idéologue ont de bonnes raisons d’exalter ainsi le passé. Ils voient dans la nation un antidote providentiel à la mondialisation qui désincarne la France, un remède nécessaire aux forces centrifuges qui minent le vivre ensemble dont parlait Ernest Renan (1823-1892).

Nicolas Sarkozy ne connaissait pas la lettre de Guy Môquet, qu’il a décidé de faire lire le 22 octobre dans tous les lycées. C’est Henri Guaino, gaulliste nostalgique, qui la lui a mise sous les yeux pendant la campagne présidentielle.

A qui appartient la mémoire de ce jeune communiste fusillé à 17 ans par les Allemands, en octobre 1941 ? A tous, affirme l’Elysée. A nous, rétorquent les communistes, non sans arrière-pensées. Exalter le sacrifice de Guy Môquet, c’est passer sous silence l’un des épisodes les moins glorieux de l’histoire du Parti communiste français: l’adhésion du parti au pacte Hitler-Staline d’août 1939. Une trahison qui, en février 1940, valut au père de Guy Môquet, Prosper Môquet, d’être déchu de son mandat de député.

Otages de mémoires concurrentes, les enseignants et les chercheurs, en particulier les historiens, ont le sentiment d’être abusés, dépossédés. Ils disent "instrumentalisés". Dans L’Humanité, une professeure de lettres s’insurge contre la circulaire demandant aux enseignants de lire la lettre d’adieu de Guy Môquet: "Cette circulaire transforme cet hommage au résistant qu’il était en une sorte d’ode à l’obéissance."

Histoires d’hier, querelles d’aujourd’hui. La gauche s’exaspère tout autant de l’invocation par la droite de ses grands hommes: Léon Blum, Jean Jaurès, Jules Ferry... Voulue par Jacques Chirac - horresco referens -, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration est révélatrice de ces tiraillements, dont les travailleurs étrangers sont souvent l’enjeu.

A quelques semaines de son ouverture au public, porte Dorée, à Paris (12e), une poignée d’historiens décidaient de quitter son conseil scientifique pour protester contre la création d’un ministère de l’immigration et de "l’identité nationale". Les mêmes historiens sont revenus à la charge, début octobre, pour contester la création d’un Institut d’études de l’immigration au sein du Haut Conseil à l’intégration. Son inauguration par le ministre, Brice Hortefeux, a dû être reportée sine die.

Guy Môquet, identité nationale... Henri Guaino revisite le passé avec une telle passion qu’il lui arrive de mettre Nicolas Sarkozy en porte-à-faux. Le régime de Vichy était-il la France ? Non, disait de Gaulle. Oui, a dit Jacques Chirac. Non, a expliqué Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle, dans un discours inspiré par Henri Guaino: "La France n’a pas commis de crime contre l’humanité, la France n’a pas commis de génocide."

Si la France en tant que telle n’est pas coupable de la rafle du Vél’d’Hiv’, pourtant organisée par la police française, c’est donc Vichy qui est responsable. Retour à la vulgate gaulliste. C’est ce qu’on avait cru comprendre jusqu’à ce que Nicolas Sarkozy, élu président de la République, assure qu’il n’avait "rien à ajouter et rien à retrancher au très beau discours de Jacques Chirac". En juillet 1995, commémorant la rafle de 1942, l’ancien président avait affirmé que "la France" des années d’Occupation avait commis "l’irréparable", la France et non l’Etat français.

Dans Le Monde du 27 juillet, Serge Klarsfeld, président de l’association Les Fils et Filles de déportés juifs de France, se félicitait aussitôt de ce retour à l’orthodoxie chiraquienne. Qu’en a pensé Henri Guaino ? On le sait depuis l’interview qu’il a accordée à Libération (20-21 octobre). Il ne désarme pas: "Ma France à moi, elle n’était pas à Vichy. Je ne vais pas me repentir de quelque chose que je n’ai pas fait..."

BROUILLONNE, INTÉRESSÉE, APOCRYPHE

Ces messages contradictoires, cet empilement de propos n’embarrassent pas Nicolas Sarkozy. Contrairement à son conseiller spécial, ce n’est pas un idéologue. Il ne se sert pas de l’histoire comme d’un corps de doctrine, mais comme d’une boîte à outils, au risque d’entretenir, par ses zigzags, la guerre des mémoires.

Comme pour le régime de Vichy, la France ne sait pas sur quel pied danser avec l’immigration. Et encore moins avec la colonisation. Là aussi, la parole officielle empile, juxtapose, faute d’un accord sur une lecture commune du passé.

Le Palais de la porte Dorée, où la République se propose aujourd’hui de "changer le regard contemporain sur l’immigration", a d’abord abrité l’Exposition coloniale de 1931. Puis un musée des colonies. Puis un musée de la France d’outre-mer.

Les deux ailes de son grand hall Art déco hébergent toujours des fresques monumentales où se déhanchent, lascives, des négresses nues. Telle était, à l’apogée de l’empire, la vision de l’homme blanc.

Cette sédimentation de l’histoire est une constante du roman national. De la colonisation, certains ne veulent retenir que le côté présentable: Charles de Foucauld, Lyautey, les tirailleurs sénégalais... Les autres ne voient que sa face hideuse: le travail forcé, la torture en Algérie...

L’invocation de Guy Môquet brouille pareillement la mémoire nationale. Elle exalte un acte de résistance héroïque sans le resituer dans son contexte. Contrairement à Guy Môquet, la France profonde a collaboré ou elle a fait le dos rond.

De Gaulle le savait, mais il ne voulait pas le savoir. A peine revenu en métropole, en juin 1944, il s’adressait ainsi à des Normands maréchalistes la veille encore: "Ce que le pays attend de vous, c’est que vous continuiez le combat comme vous ne l’avez jamais cessé depuis juin 1940." De Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, c’est la même vision de l’histoire nationale qui se perpétue. Brouillonne, intéressée et souvent apocryphe.

Les historiens s’insurgent. Ils ont bien raison. Mais ils n’y peuvent rien. Sinon fourbir leurs arguments pour la prochaine bataille de la guerre des mémoires". Bertrand Legendre Article paru dans l’édition du 25.10.07.


La manipulation des émotions (Contrejournal):

Le théâtre politique de Nicolas Sarkozy




lundi 22 octobre 2007

Agrocarburants : une absurdité ?




Dans un précédent article, à l’occasion du vif débat engendré par la sortie du film We Feed the World, j’avais souligné, à la suite de nombreux spécialistes et des avertissements de Jean Ziegler, l’extrême urgence qu’il y avait à reconsidérer la manière dont fonctionne l’agrobusiness au niveau mondial, les gâchis de la surproduction, la répartition inégalitaire des ressources agricoles, la concentration accélérée des terres et la mainmise de plus en plus grande des multinationales sur la production des biens vitaux, en amont (semences...) comme en aval (commercialisation). C’est tout le système d’une production dont dépend la vie et la survie des hommes qui est à remettre en question ainsi que les règles et les accords qui régissent les échanges au niveau mondial.
Dans un article paru dans Libération le lundi 11 octobre, Jean Ziegler s’exprime au sujet de la déclaration qu’il va faire prochainement aux Nations unies, en tant que rapporteur spécial à l’ONU, sur le problème des agrocarburants, dévoreurs d’espace agricole et de revenus pour les pays les plus exposés, les moins favorisés. Il ne propose pas d’y renoncer, mais d’établir un moratoire de cinq ans pour freiner la fuite en avant des investissements en ce domaine, pour réfléchir à d’autres possibilités moins coûteuses humainement.. Il parie sur le fait que "Dans ce délai, la science va progresser et il sera possible d’utiliser des déchets agricoles ou les parties non utiles de la plante pour faire rouler les voitures. Mercedes a déjà un programme avancé, qui consiste à planter de la jatropha, un buisson poussant sur des terres arides et qui n’entre pas en compétition avec des plantes alimentaires".
Le coût humain est en effet terrible, si on fait, comme l’auteur, le raccourci suivant : "100 000 personnes meurent de la faim ou de ses suites immédiates tous les jours ; toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim ; 854 millions de personnes à travers le monde souffrent de malnutrition. Sachant cela, si le plan de Lula et de Bush sur les agrocarburants se matérialise, ce sont 26 millions d’hectares de terres vivrières qui seront affectées à la production de bioéthanol et de biodiesel. La faim va augmenter de façon effroyable. Pour faire un plein de 50 litres avec du bioéthanol, il faut brûler 232 kg de maïs. Avec ça, un enfant zambien ou mexicain vit une année..."
Quelle que soit l’approximation de ces données, la montée des prix des céréales, conséquence directe de cette nouvelle politique énergétique est spectaculaire : quadruplement du prix du maïs au Mexique, produit de base de l’alimentation quotidienne dans ce pays, augmentation continue du prix du blé, aux terribles effets dans les pays aux faibles revenus comme le Maroc. Pour les pays africains les plus exposés, les conséquences seront extrêmement graves : "38 des 53 pays africains doivent importer de la nourriture pour combler leur déficit alimentaire structurel. L’année dernière, le Burkina Faso a importé 230 000 tonnes de denrées alimentaires. Si les prix de l’alimentation continuent d’exploser, comme c’est le cas maintenant, ces pays ne pourront pas acheter le nécessaire. Des millions de personnes vont mourir. Pendant ce temps, les Occidentaux roulent dans leurs voitures."
Jean Ziegler aura-t-il la capacité de se faire entendre ? Même si de plus en plus de personnes et d’instances internationales sont sensibilisées à ce problème et si des décisions sont prises pour un vrai moratoire, le processus est tellement engagé qu’il risque d’être très problématique de l’imposer aux immenses intérêts en jeu, de redéfinir de nouvelles règles internationales, de remettre en question les Accords de Marrakech notamment et la politique prônée jusqu’ici par la FAO et les dogmes de l’OMC.
http://www.jp-petit.com/Presse/empire_de_la_honte.htm
http://www.amisdelaterre.org/article.php3 ?id_article=1748
http://www.unesco.org/courier/2001_01/fr/doss12.htm
http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3 ?id_article=2576
http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp ?id=98410ccc
http://www.amisdelaterre.org/article.php3 ?id_article=2217
http://www.urfig.org/agriculture-omc-ue-euromed-legrand-pt.htm ZEN
Voir "Le piège des agrocarburants" (Mondialisation-pétrole)

Une conscience américaine




AgoraVox le média citoyen : Daniel Ellsberg : l'homme le plus dangereux des Etats-Unis revient...(par Onegus))

"Nous avons affaire au gouvernement à une équipe malfaisante très particulière, même du point de vue des Républicains..."

mardi 16 octobre 2007

Balade tunisienne




De Dougga à Cathage évanouie, en passant par El Djem...
(octobre 2007)

L'animal et l'humain





AgoraVox le média citoyen : On a perdu le propre de l'homme
(par Sophie)


Bertrand Legendre, dans Le Monde(07/10/07),complète ce point de vue:Les animaux prennent la parole












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mercredi 3 octobre 2007