dimanche 30 avril 2017

Partir...

Oublier.
                  Respirer un autre air...

Revenir...
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samedi 29 avril 2017

Mieux vaut savoir

En mer avec Marine 
                                      A la pêche (aux voix)
                                              En nous menant... en bateau
        Mais où est passé le débat d'idées?
            Quelques questions bonnes à se poser:

__ Quels furent les votes du FN au parlement européen?

__ Qu'en est-il de sa politique des délocalisations?

__ Quels sont les enjeux?

__ Comment les choses se passent-elles à Hénin-Beaumont, à Béziers?

__ Et la question des frontières?

__ Quelles conséquences prévisibles pour les institutions?

__  Et la question de la précarité? du social?
             Le FN n'est jamais du côté des salariés

__ Une des causes de la montée du FN, que son concurrent risque bien d'aggraver.

__ Que deviendrait l'économie sociale et solidaire?

__ Une écologie de façade et les vrais choix.

__ Les fausses rumeurs

__ Des identités inquiétantes

D'un côté, le choix pourra  être réversible, de l'autre, il pourrait bien ne pas l'être...
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vendredi 28 avril 2017

Points de vue


__ Les  travailleurs pauvres, un phénomène croissant, en France, en Allemagne ou ailleurs.
                                      Le "contrat 0 heure" : un sommet...

__ L'Europe, on la change ou elle meurt...
                     Une camisole, dans l'état actuel. Sauver l’Europe ou changer d'Europe?

__ Whirlpool, ce serait une anecdote, selon le bon Mr Attali, ce gourou bien de chez nous.

__ Turquie: sous le "oui" à la dictature, la résistance et la fracture.            
                                     Le pays est mal parti...

__ La Russie, ce pays où la gestation pour autrui est légitime
                                                                  Les lacunes du système.

__ La justice tape dur sur les prêts toxiques en francs suisses.
            Taxer, scinder, nationaliser : les banques dans le viseur de nombreux candidats.
                   Créances douteuses : ce trou noir dans le bilan des banques européennes.

__ Le revenu de base, levier d'émancipation collective ou nouvelle arnaque néolibérale ?
          Une idée prématurée ou irréaliste...

__ A Berlin, le gardien du temple, un oeil sur les élections françaises.
                     Mais elle respire beaucoup mieux: "...La plupart des observateurs allemands ont compris que la non-qualification du PS et de LR était sans précédent et allait chambouler le « vieux systèmes des partis » (Die Welt). Mais ils ne commencent que lentement à comprendre le casse-tête que pourrait représenter, pour un candidat sans parti politique établi, la formation d’une majorité parlementaire et d’un gouvernement capable de réformes. « La France a-t’elle voté pour un réformateur ? » s’interroge tout de même le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. Conscient des faiblesses du « pari Macron », le dirigeant écologiste Jürgen Trittin appelle de son côté la chancelière à entendre le message qui vient de France : « Si le gouvernement fédéral veut soutenir un européen comme Macron, il doit immédiatement cesser de mener une politique d’austérité anti-européenne », estime-t-il."
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jeudi 27 avril 2017

Dilemne: de Charybde en Scylla?

Ni, ni...mais...
                      Refuser de choisir entre ce qu'on juge être deux maux, cela peut se justifier

     La vie n'est pas toujours simple et oblige parfois à rester en retrait d'un engagement estimé périlleux.
Mais de deux maux, il faut parfois choisir le moindre, à ses risques et péril, dans l'incertitude de l'avenir, mais à la lumière de certaines valeurs jugées essentielles.
     IL faut parfois faire taire une tempête sous un crâne et prendre des risques, même à contre coeur.
  Surtout en matière politique, où une élection, qui peut être décisive, oblige à ne pas se replier sur un retrait attentiste pour ne pas faire un douloureux choix. La peste ou le choléra?
   Dans l'affrontement sur-médiatisé en cours entre Macron  des villes et Le Pen des champs,  répartition qui n'est pas le fruit du hasard, beaucoup sont tentés, et on peut les comprendre, à choisir de ne pas choisir.
     Mais si l'issue semble ne pas faire de doute, nous dit-on dans les sphères sondagières, les dangers ne sont pas nuls, si une partie importante de l'électorat favorise, sans le vouloir, par son attentisme parfois attristé  découragé ou écoeuré, ce qu'elle estime le pire, qui s'avance masqué.
        Avec l'un, on entrevoit ce qui adviendrait, avec l'autre, on risque gros collectivement, dans les décombres actuels du paysage politique, dans le brouillard parfois entretenu.
 Mais on peut franchir le pas à la manière de Raphaël Glucksmann, qui dit: Macron n’était pas mon candidat. Le syncrétisme idéologique, l’individualisme libéral, l’impasse écologique qui me troublaient hier n’ont pas subitement disparu aujourd’hui. Et pourtant je voterai pour lui le 7 mai sans la moindre hésitation.
    Il est des moments où – pour paraphraser Camus – l’enjeu n’est pas de refaire le monde, mais d’empêcher qu’il ne se défasse. Pas de préparer la révolution, mais de prévenir la contre-révolution. Pas de réinventer la République, mais de préserver le cadre dans lequel nous inscrivons nos désaccords, nos débats, nos combats. Ne pas saisir cela, c’est ignorer le tragique de l’époque. Ou opter en conscience pour la stratégie du chaos."
   Avec moins d'emphase et de dramatisation, on peut dire les choses autrement: Voter Macron: impossible! Voter Le Pen: impensable ...et pourtant voter pour le moins pire est un engagement négatif, mais un engagement quand même, éclairé par une vision collective et à long terme. De toutes façons, l'abstention est équivoque et le vote blanc, qui pourrait avoir une justification, n'a encore aucun statut politique.
      Comme dit l'autre, Macron me hérisse, mais on ne joue pas aux dés quand il s'agit de l'avenir de la République: "On ne joue pas aux dés quand il s'agit de l'avenir même de la République, on met de côté sa fierté, son aigreur et ses états d'âme, on oublie ses rancœurs aussi légitimes fussent-elles –et elles ont lieu d'être –on remballe ses colères aussi vraies et justifiées soient-elles– et elles le sont –on ravale ses regrets et on s'en va voter comme un seul homme.
   À cet instant de la vie de la nation, seule importe cette rage d'écarter celle dont on sait d'avance qu'elle précipitera le pays dans des abîmes sans fin. Celle dont l'obsession identitaire nous écœure. Celle qui porte en elle le venin du nationalisme, ce poison qui rend les gens fous et les amène à se conduire comme des monstres.
    Les futures générations nous regardent, nous leur devons d’agir non point selon nos humeurs ou nos emportements ou encore nos convictions mais selon la seule morale, cet aiguillon de la pensée qui permet à l'homme d'avancer sur le chemin de la vie sans trébucher de trop, dans le parfait respect de son humanité, loin, très loin des calculs politiciens qui tôt ou tard se retourneront contre lui.
  Si Macron n'est le candidat idéal, il n'est pas non plus le pire."
      De toutes manières, que pourra faire Macron avec l'équipe hétéroclite et opportuniste qui l'entoure et qui reconstituera vite des pôles d'opposition, surtout après les législatives, qui viendront redistribuer  les cartes sur le nouvel échiquier politique?
     La vie politique est trop imparfaite pour toujours voir s'imposer l'idéal.
               Ne pas choisir est encore choisir.
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            To vote or not to vote?


Voter ou ne pas voter Macron, quand on est de gauche © Mediapart     La question divise parmi les abonnés, comme au sein de la rédaction de Mediapart. Voter Macron ou ne pas voter Macron au second tour de l'élection présidentielle, quand on est de gauche ? Le refus catégorique des uns d'entrevoir l'accession du post-fascisme à la présidence se fracasse contre celui d'une injonction à « faire barrage », que d'autres ne supportent plus.
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mercredi 26 avril 2017

Entre deux tours

Le peuple contre le peuple
                                           En cette période (pré)électorale surtout, la notion de peuple est invoquée par chacun un si grand nombre de fois, que bien des questions se posent sur la valeur de ce thème récurrent, qui finit parfois par devenir vide de sens, quand il n'est pas purement rhétorique ou démagogique,
    Parler au nom du peuple, n'est-ce pas parfois masquer ses propres intérêts partisans? C'est assez clair notamment pour quelqu'un comme Erdogan aujourd'hui, prétendant rassembler le peuple derrière sa bannière personnelle, agir dans l'intérêt collectif, alors qu'il ne s'agit que de promouvoir son propre arbitraire.
   Le peuple peut se tromper et être trompé.
      De même qu'un sujet peut aller contre son propre intérêt, parfois jusqu'à l'aveuglement et le renoncement, voire l'autodestruction.
    Un peuple ou une de ses parties peut se fourvoyer de bien des manières. Depuis Platon, les mises en garde ne manquent pas contre les confusions, voire les perversions dont le mot peut être porteur.
   Comme disait un témoin de la Révolution Française à propos de libertés dévoyées sous la Terreur, que de crimes on peut commettre en ton nom (Mme Rolland)
    La notion de peuple, si elle est incontournable, n'a donc pas à être sacralisée, fétichisée.
       Un peuple ou une partie de lui-même peut être bercé d'illusions, mal informé ou manipulé par des medias peu scrupuleux ou une propagande efficace et perverse.
 Le peuple peut être pris au jeu de ses propres passions, parfois destructrices ou autodestructrices.
         Le peuple n'est pas la masse et a une sens politique, dès l'instant où il a un destin commun, qu'il est structuré par des lois communes. Le peuple, tout en étant source de légitimité, ne peut se diriger en tant que tel, mais toujours par délégation, par représentation. Sauf, de manière limitée, quand le tirage au sort peut avoir lieu, comme dans la démocratie athénienne.
   Un peuple ne peut se concevoir que traversé par des contradictions, des tensions, et l'art de la politique  consistera toujours à faire des compromis et à renouveler les institutions, jamais parfaites, dans un libre débat organisé.
   On peut donc mal parler du peuple dans sa diversité, malgré le lien commun, mais on peut aussi s'y référer quand on s'efforce d'évoquer l'intérêt commun, présent et à long terme.
   On ne peut ignorer le peuple, sauf à vouloir établir la domination d'une élite technocratique ou le pouvoir relativement absolu.
   Loin d’être un régime dans lequel le peuple en personne gouverne, la démocratie n’est qu’un certain aménagement de l’asymétrie entre gouvernants et gouvernés, asymétrie propre à tout pouvoir. La démocratie n’est donc pas un régime qui aurait le don exceptionnel d’échapper au pouvoir et à la domination. La démocratie conçue comme autogouvernement n’a jamais existé. Elle ne doit pas être non plus un idéal politique, celui d’une société enfin transparente à elle-même et vidée de tout rapport de pouvoir, vers lequel il faudrait tendre. Notre expérience concrète de la démocratie, loin de confirmer la définition de la démocratie comme autogouvernement, l’invalide : nous, le peuple, nous ne gouvernons pas, nous consentons à déléguer notre pouvoir à des représentants....
    Et nous avons les représentants que nous méritons, dans une large mesure.
          Le populisme, notion souvent décriée, n'a pas que des acceptions douteuses. Si le souci du peuple, surtout des plus humbles, est revendiquée au nom d'un idéal d'égalité, on voit mal quel contenu dévoyé il pourrait induire.
     A l'heure où les institutions devraient être repensées, de même que l'élitisme au pouvoir, ou le fonctionnement de l'actuelle Europe, qui suscite bien des critiques (pour l'instant, il n'y a pas de peuple européen) , la notion de peuple, informé et actif, est à réinventer. A reconstruire. Non pas dans une unanimité impossible, mais dans une coexistence vivante toujours moins imparfaite.
     Le peuple n'a jamais fini de se construire comme peuple. L'éducation est le principal moteur.
             C'est un "contrat" toujours perfectible.
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mardi 25 avril 2017

Trump: vers une (nouvelle) dérégulation financière

En route vers le précipice?
                                           Silence! on dérégule.
            Non, pour Donald, la crise de 2008 n'a pas existé. Pas plus que les autres d'ailleurs.
   Le comportement des banques et leur spéculation effrénée n'ont été pour rien dans les ravages qu'elle a suscités, aux effets encore bien visibles.
  Quelques mesures avaient été avancées, par peur plus que par raison, pour contraindre quelque peu la boulimie destructrice de Wall Street et de leurs épigones, favorisée par la dérégulation financière initiée par Clinton. Le contraire des mesures préconisées par Roosevelt dans une situation analogue.
   Et voilà que le Président-gribouille, sous le prétexte de remettre en marche une économie souvent anémique, au vu de l'absurdité de son projet initial de fermer les frontières, se propose de briser quelques digues, de détricoter les mesures Volker, d'ouvrir grandes les vannes pour une prochaine catastrophe financière. Dur d'être au charbon!
   Dans les milieux de la haute finance, on aime le risque et on oublie vite... On adore les rendements à court terme et l'économie-casino. Confiance! La main providentielle du marché se chargera de créer un ordre spontané. Champagne!  C'est l'euphorie, sauf pour la Deuteche Bank et quelques autres, qui mettent la poussière sous le tapis.
    Avec un banquier de Goldman Sachs à son conseil économique, rien ne peut arriver de grave...comme avec A. Greenspan, le faux naïf.
   Et pourtant Trump avait dit:
    "Je connais Wall Street. Je connais les gens de Wall Street. Nous allons avoir les meilleurs négociateurs au monde, mais en même temps je ne vais pas laisser Wall Street s'en tirer en toute impunité. Wall Street nous a causé d'énormes problèmes. On va taxer Wall Street".
   Et le milliardaire de l'immobilier d'assurer qu'il ne se souciait "pas des gars de Wall Street. Je n'accepte pas leur argent".
   Pourtant, quelques mois plus tard, opérant à virage à 180 degrés, Donald Trump s'est rapproché de plusieurs grandes figures de la finance, de l'actionnaire activiste Carl Icahn au gérant de hedge fund John Paulson, qui a fait fortune grâce à l'effondrement du marché des prêts hypothécaires, en vendant à découvert des subprimes. Il a mis en sourdine ses diatribes anti-finance et aurait récolté plus de 5 millions de dollars de l'ensemble du secteur de la finance pour sa campagne, selon l'organisme non partisan Center for responsive politics, qui suit les donations sur son site Op enSecrets.org."
     La régulation, voilà l'ennemi des affaires
          Nous voilà reparti, il faut s'y attendre ,pour un nouveau cycle infernal d'endettements périlleux, sans garantie pour la reprise des affaires Le danger n'est pas fantasmé.
   Même le vice-président de la Fed, Stanley Fischer, a exprimé ses vives inquiétudes, lors d'un entretien sur la chaîne CNBC:
"Il semble que nous ayons oublié qu'il y a eu une crise financière, qui a été causée par le comportement des banques [...] et qui a provoqué des dégâts considérables à cette économie. Des millions de personnes ont perdu leurs emplois, leurs maisons. C'était énorme. "La solidité du système financier est absolument essentielle pour maintenir la capacité de l'économie à croître à un rythme raisonnable et prendre des initiatives qui ôterait les modifications qui ont été faites pour renforcer la structure du système financier est très dangereux."
     Elémentaire, mon cher Donald! Un peu de culture ne nuirait pas...
             Mais voilà, le choix de Donald Trump est celui d'une fuite en avant : tout miser sur la finance et les baisses d'impôts pour faire revenir la croissance d'avant-crise. Et pour dissimuler un protectionnisme très modéré, le nouveau président devrait tenter de séduire son électorat avec une politique agressive envers les immigrés illégaux. C'est pourquoi, dans sa première grande interview à CBS, il a évoqué l'expulsion rapide de « deux ou trois millions » d'immigrés illégaux « criminels ». La manœuvre fonctionnera-t-elle ? Difficile à dire, mais le monde de 2016 n'est pas celui de 2006. La croissance mondiale est faible, le secteur financier reste fragile et les attentes des électeurs sont fortes. Ne pas traiter la question centrale des inégalités et du sous-investissement chronique en misant tout sur la finance risque de conduire encore à une crise majeure.
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lundi 24 avril 2017

Allemagne incertaine

  Sonderweg
                    Force et faiblesses d'un "modèle"
                                             Nos attitudes vis à vis d'une Allemagne qui a opéré il y a plus de dix ans un virage ordo-libéral radical sous l'impulsion de Schröder, poursuivi par la droite au pouvoir, sont le plus souvent équivoques. A la fois tantôt admiratives vis à vis de ses performances industrielles, ou tantôt inquiètes ou critiques par rapport au coût social interne et à ses choix vis à vis de ses partenaires européens.
Au delà des mythes
   lI y a un problème avec l'Allemagne, telle qu'elle fonctionne actuellement, sous la houlette du couple Merkel-Schlaüble.
    D'abord il y a une croyance un peu mythique qui tourne autour d'une l'Allemagne dite forte
  Cette force a une histoire, elle est relative et connaît des fragilités dont beaucoup d'Allemands avertis s'inquiètent. Son hégémonie pose problème ainsi que la question de ses excédents commerciaux, préoccupant et source de profonds déséquilibres.
    Le modèle allemand n'est pas ce qu'on croit
        Il y a bien des nuances à apporter. Les sous-investissements publics, la faiblesse de la consommation intérieure et des naissances, le nombre élevé de travailleurs pauvres posent des problèmes parfois préoccupants.
 ...Dans la capitale allemande, qui se veut « pauvre, mais sexy », un Berlinois sur cinq vit désormais des allocations de chômage Hartz IV. Face aux prix immobiliers qui explosent, les sans-logis se multiplient et la pauvreté visible s’accroît sensiblement dans les plus grandes villes allemandes. Plusieurs groupes sont particulièrement exposés au risque de pauvreté : les chômeurs, les familles monoparentales et nombreuses, les personnes âgées et les personnes issues d’un contexte migratoire. Les experts allemands s’inquiètent en particulier de la situation des enfants : on estime que 19% des enfants grandissent actuellement dans un contexte défavorisé, au sein de familles bénéficiaires de l’allocation Hartz IV, et que l’augmentation du nombre de parents célibataires expliquerait la précarisation des plus jeunes. Ce constat laisse perplexe : comment l’économie allemande, caractérisée par son insolente croissance, son taux de chômage proche du plein emploi et son budget quasi équilibré, peut-elle produire autant de laissés pour compte du système ? L’éthique protestante serait-elle donc soluble dans cet esprit du capitalisme délétère qui creuserait les inégalités ? Pis encore, il y aurait donc une fabrique spécifiquement teutonne de la pauvreté ?...
     De là à dire que notre voisin est un colosse aux pieds d'argileil n'y a qu'un pas.
Diplomatiquement, l'Allemagne se retrouve forte mais souvent seule:
        L’Allemagne fait aujourd’hui face au risque de la solitude géopolitique à l’égard de ses alliés traditionnels. Elle réalise pourtant un notable aggiornamento diplomatique et militaire. Mais la relation privilégiée avec les Etats-Unis, le couple franco-allemand, son influence en Europe et les liens historiques avec la Turquie se dégradent inexorablement. Fondée sur le « Plus jamais ça ! » (Nie wieder) en rejet de l’impérialisme militaire, l’action extérieure de l’Allemagne s’est déployée en Afghanistan et au Sahel dans le cadre du « Jamais seule » (Nie allein) exigeant l’action en coalition. A la veille d’une série d’élections majeures, l’Allemagne saura-t-elle rompre la spirale qui la coupe de ses alliances historiques ?..
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- Point de vue
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dimanche 23 avril 2017

Votez bien, votez malin

Une équation complexe pour beaucoup.

         Aux urnes, citoyens!

             En se méfiant des sondages...












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Regards

_ Musique en Seine
                                   Avec Renault, c'était une autre musique...
                                   

__ Les perturbateurs endocriniens, cette nouvelle bombe sanitaire, sont partout.

__ A Copenhague, le vélo supplante la voiture.
                                                            C'est l'avenir pour les villes.

__ En Normandie, l’amertume des paysans.
                                      On comprend la colère d'une certaine paysannerie.

__ Sécu et hôpital, le débat escamoté:
                                                   L'hôpital a vu ses effectifs fondre de 20 000 agents en vingt ans. À la clé : intensification du travail, perte de sens pour les soignants, suicides dans les pires situations et baisse de la qualité des soins pour les usagers. D'ici à la fin 2017, 22 000 postes supplémentaires devraient être supprimés à l'hôpital. Quelles solutions les candidats proposent-ils pour remédier à cette situation d'urgence ?

__ Prélèvement à la source, cadeau empoisonné pour le prochain président?
                        ... Un « Choc de complexité ! », s’étouffentles syndicats de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) chargée de mettre la réforme en musique. Depuis des mois, ils alertent sur l’usine à gaz mise sur pied pour répondre à une promesse simple, celle de faire coïncider au maximum le paiement de l’impôt sur le revenu avec les revenus sur lesquels il est calculé, en prélevant des acomptes directement sur les salaires, retraites et autres revenus...

Automobile:  la Chine est devenue le cauchemar des grands groupes.

__ Point d'histoire: on a oublié les émeutes de mai 1967 en Guadeloupe.
                    Une tragédie refoulée.
                                  Un massacre encore présent dans les esprits à Pointe à Pitre.


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samedi 22 avril 2017

Une école (encore) républicaine?

      En survie?
                      Depuis un certain nombre d'années, l'école est soumise à des adaptations successives et brouillonnes, qui mettent en péril ses missions premières.
   Sous la pression des évolutions économiques et culturelles, elle est sommée de se moderniser, de "s'adapter" à des publics nouveaux, de s'ouvrir au monde, d'épouser son temps, jusqu'à finir par perdre de vue ses fondamentaux républicains.
   La modernisation est une notion équivoque. Elle a souvent servi d'alibi à tous les abandons, toutes les dérives.  L'Etat a fini par perdre de vue le sens de ses missions et c'est peu dire que l'école est en crise, à tous les niveaux, et se trouve soumise à toutes sortes de glissements, idéologiques et mercantiles.
    L'influence anglo-saxonne ne cesse de se faire sentir et l'école républicaine subit  des offensives répétées avec une résistance de moins en moins forte. L'éducation, ci-devant républicaine subit de multiples réformes assauts, souvent convergents,  Ceux-ci entrent dans le cadre d'une réduction des efforts de l'Etat, de l'allègement des dépenses, dans le cadre du recul des investissement publics, dans une logique toute libérale. Bref, l'Education nationale n'est plus une priorité. La privatisation gagne du terrain et les investisseurs sont à l'affût. Le marché de l'éducation est en route.
       ...Le système libéral anglo-saxon des compétences débouchant sur les curricula est arrivé en France sous le ministère de François Fillon. Il a été poursuivi et amplifié par les hauts fonctionnaires sous les ministres qui lui ont succédé, qu’ils soient de gauche ou de droite. Parce que ces réformes réduisent le coût de la scolarité. Parce que, faisant fuir les classes moyennes dans le privé, elles réduisent les besoins en investissement de l’État. Xavier Timbeau, directeur à l’Observatoire français des conjonctures économiques, écrit dans le numéro d’avril 2017 d’Alternatives économiques que l’analyse des chiffres sur l’éducation montre que notre pays semble avoir fait le « choix délibéré de dépenser moins pour éduquer moins. » C’est ce que l’enseignement des compétences permet. Il n’y a qu’à voir les filières proposées et cette volonté de casser les orientations vers des voies industrielles d’excellence. C’est qu’un lycée professionnel offrant des filières tertiaires peu qualifiantes (secrétariat, accueil…) coûte quatre fois moins cher qu’un lycée professionnel industriel qui a de plus l’avantage d’absorber une plus grande masse d’élèves. Ils sortiront diplômés, mais leur diplôme n’aura aucune valeur.
......La mise en série fait sens : c’est une offensive globale dont il nous faut appréhender le périmètre et la nature. C’est sous les ordres de l’UE et de l’OCDE que la France renonce de plus en plus à son modèle scolaire républicain, pour reprendre, avec trente années de retard, la voie du modèle anglo-saxon. Les inégalités socio-scolaires ne cesseront de s’aggraver. Basil Bernstein évoquait le problème du « gaspillage du potentiel éducatif de la classe ouvrière ». C’est en effet un gâchis et un sabotage orchestré par les pédagogistes et les hauts fonctionnaires. Et il n’a jamais été plus important que sous le ministère de Mme Vallaud-Belkacem...."
    La "nouvelle" école se met en place petit à petit, subrepticement, par glissements successifs, souvent inaperçus, l'enfant-roi étant devenu "le centre du système et le savoir relégué en périphérie."
  Pour certains observateurs critiques, l'école n'est plus vraiment ni nationale, ni républicaine.
   Les valeurs fondatrices s'estompent peu à peu, dans l'indifférence de parents consommateurs plus que citoyens.
    Le désenchantement est grand, surtout à la suite des réformes multiples et brouillonnes qui se succèdent.  Le quinquennat de François Hollande, placé sous le signe de Jules Ferry, s'est ouvert sur la promesse d'une «refondation de l'école. «États généraux», «loi d'orientation»: tout l'arsenal des grandes mises en scène en matière de politique publique fut mobilisé. Mais la mystique républicaine a fini en gestion technocratique ordinaire....
      Au mieux, le pragmatisme sans perspectives ni idéaux prévaut, au pire le marche pavoise .
   L'Europe libérale  subit les effets d'une marchandisation affectant tous les secteurs, de la santé à l'école. Déjà la stratégie  de Lisbonne avait programmé cette évolution, dans un véritable esprit thatcherien. La casse du Service public d’Éducation est bien envisagée depuis 1996 par l’OCDE. (*)
    Il n'y a pas que les profs dans leur majorité qui sont chagrins...
           A quels enfants allons-nous laisser le monde?
                          Relisons F.Buisson, à la lumière de notre époque
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_(*) __...Les conceptions de l’OCDE dans le domaine de l’éducation vont dans le sens d’une forte libéralisation du système éducatif. Dans Repenser l’enseignement. Des scénarios pour agir (dernier volume de la série « l’école de demain »), l’OCDE donne la parole à Jay Ogilvy, « grand pionnier de la réflexion prospective au sein des entreprises ». Celui-ci préconise une « décentralisation » et « une autonomie accrue des établissements scolaires, avec une influence plus forte des parties prenantes »1. Il fait l’éloge du projet anglais FutureSight, qui a consisté à renforcer le pouvoir des chefs d’établissement2. Il « préconise l’application des principes du marché contre l’excès de bureaucratie, qui risque d’étouffer l’innovation dans l’enseignement »3.
    Cet expert promeut l’idée d’un enseignement adapté à chaque élève. Il affirme : « À l’avenir nous disposerons d’outils d’apprentissage qui nous permettront de faire chez chaque élève un diagnostic personnalisé qui nous donnera la possibilité de mettre à sa disposition, à chaque heure de la journée, des outils d’enseignement et des préparations de leçons les mieux adaptés à ses besoins et à ses aptitudes »4. Il faut selon lui « traiter chaque école et chaque élève différemment et singulièrement en fonction de leurs besoins propres », et « individualiser [l’] enseignement. » « Pour atteindre l’équité devant l’éducation à l’ère de l’information, nous devons rompre avec le vieux modèle de production de masse d’élèves bien socialisés et identiques de l’ère industrielle. Nous devons recueillir des informations sur chaque circonscription, chaque école, chaque élève, et les utiliser pour moduler les quantités de “nutriments” – qu’il s’agisse de dollars, d’enseignants, de manuels ou d’ordinateurs – en fonction des besoins de chaque école et de chaque élève »5. Ces idées sont entièrement au diapason de celles de notre gouvernement de droite, qui veut en finir avec le collège unique, créer des collèges de haut niveau dans les centres-villes et des collèges où l’enseignement se réduirait au minimum, au « socle commun », dans les banlieues défavorisées. Les 7 piliers du socle commun de connaissances sont d’ailleurs inspirés par l’OCDE. Ce que prône l’OCDE, c’est de renoncer à l’objectif ambitieux d’une école, d’un collège et d’un lycée pour tous, et trier dès le plus jeune âge les élèves en fonction de leurs résultats ; ce qui revient en fait à les trier en fonction de leur niveau social, donc à accentuer les inégalités. Ces préconisations vont à l’encontre du caractère démocratique et universel du système éducatif.
    Dans ce long rapport pétri de langue de bois, l’OCDE préconise aussi que l’enseignement public soit désormais « concerné par les mécanismes du marché ». L’organisation déplore que « les conseils d’établissement et l’administration centrale de la circonscription fonctionnent comme des monopoles d’État. Parents et élèves n’ont pas le choix du fournisseur, comme ce serait le cas sur un marché libre ». Elle fait valoir que « dans la plupart des entreprises, un directeur peut opérer des changements pour répondre aux différents besoins d’une clientèle diverse », et conclut : « Nous devons commencer par dégripper ce mécanisme ». Elle propose en outre de « donner aux élèves et aux parents la possibilité de choisir l’école et les enseignants qui correspondent le mieux à leurs besoins. Le financement ira dans le sens du choix des élèves » ; ainsi « les forces du marché récompenseront les résultats »6. L’assouplissement de la carte scolaire, l’autonomie des établissements, l’idée de payer les enseignants « au mérite », le recrutement massif d’enseignants contractuels tandis que les places aux concours sont drastiquement réduites et que des milliers de postes d’enseignants titulaires sont supprimés chaque année, toutes ces initiatives du gouvernement trouvent leur source dans les préconisations de l’OCDE qui est aujourd’hui véritablement le fer de lance de la libéralisation des systèmes éducatifs. Il est temps de démystifier l’OCDE, de se démarquer de cette influence ultra-libérale, et d’entreprendre une politique éducative ambitieuse et démocratique, visant à la réussite de tous les élèves...
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vendredi 21 avril 2017

Elections: pour qui, pourquoi?

Simples jalons dans le brouillard.
                        Un tournant s'annonce, souvent excessivement dramatisé, dans un contexte particulier, celui de la continuation, sous d'autres formes, de ce qu'il est convenu d'appeler une crise, tout à la fois économique, politique et culturelle, au sein d'une Europe incertaine où les fractures sont profondes et multiformes.
    L'isoloir nous attend.   Dans un climat de crise institutionnelle d'un type nouveau.. Le système de gouvernement, hérité du gaullisme, demande une profonde réforme. Les clivages traditionnels sont dans un état de dégradation avancée, comme le souligne cet auteur de la Tribune.
     Un vieux monde s'en va, usé par ses propres pratiques, par une évolution sociologique évidente et par ses connivences avec les forces dissolvantes d'un marché mondial, qui brouille les repères traditionnels et semble  rendre obsolètes les valeurs républicaines et l'action régulatrice de l'Etat.
     Ce qui risque de durer encore longtemps, si aucune réforme de fond n'est pas mise en oeuvre sur des bases rénovées, renouant avec l'esprit de l'après-guerre et non plus le consensus de Washington, et si l'Europe n'est pas profondément repensée, dont certains disent, en Allemagne même, qu'elle s'enfonce dans l'impuissance, dans de multiples dysfonctionnements et dans des impasses certaines.
      Un monde en décomposition? C'est souvent l'impression que donne la situation actuelle, dans le contexte de quasi-crise de nerfs  et de l'exacerbation des sentiments que nous vivons, attendant assez passivement que le cours des choses redeviennent normal, alors que la conscience et la vigilance citoyennes s'éclipsent entre deux campagnes électorales.
    Une nécessaire recomposition se fera, comme toujours en histoire, mais dans un sens que nous ne pouvons guère entrevoir pour l'instant. Notre voix individuelle a moins de poids que nous le croyons parfois, mais elle a plus d'incidences que ce que pouvons imaginer.
   Il n'y a guère de candidats pour nous proposer des pistes crédibles, ou du moins des directions pensables et supportables. Mais il faut choisir. Non pas l'idéal, mais le moins pire. Dans un monde imparfait. Pour renouer avec une solidarité sans exclusion. Sans s'en tenir aux promesses d'une campagne, en tenant compte de l'expérience passée et des conséquences envisageables sur le long terme si tant est que nous puissions en dessiner les contours souhaitables.
  Voter utilement, certes, mais pas dans le sens généralement sous-entendu par l'expression, en faisant avancer et fructifier notre héritage grec et celui de Condorcet.
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 Cette fois encore, le piège du vote utile ?
Lutte contre la fraude fiscale, encadrement de la finance : des propositions fortes à gauche, un vide abyssal à droite
Au Parlement européen, les votes méprisants du FN et de Marine Le Pen à l’égard des travailleurs
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jeudi 20 avril 2017

Point du jour

__ Cela s'appelle tomber sous le sens... commun.

__  La Cour des comptes est-elle toujours sous contrôle?

__ A l'hôpital public, les choses ne s'arrangent pas.

__ Comment juger  le niveau réel des élèves?

__ Où en est le dopage au Tour de France?

__  Du nouveau au réacteur 2 de Fukushima Daiichi.

__ Géopolitique de l'Union européenne.

__ Que se passe-t-il dans l’antre de Netflix?

__ Monsanto : la firme américaine reconnue coupable , après de nombreuses critiques, venues de tous pays.





Au Tribunal Monsanto, à La Haye (Pays-Bas), en octobre 2016, cinq juges internationaux écoutent les témoins venus du monde entier.
Au Tribunal Monsanto, à La Haye (Pays-Bas), en octobre 2016, cinq juges internationaux écoutent les témoins venus du monde entier. 
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