jeudi 31 août 2017

Amazon em-pire

Nouveau voyage en Amazonie
                                             Le voyage en Amazonie nous réserve toujours des surprises, mais suscite aussi des  inquiètudes.
      Le mastodonte de Seattle, qui vous livre gentiment à la maison toutes sortes de produits aussi divers que variés, pour un prix défiant toute concurrence, a des méthodes très particulières.
     Il faut dire qu'il sait y faire en matière d'aides généreuses, de salaires et d'impôts.
       Question de savoir-faire...jouant sur le faiblesse des Etats.
         Quitte à ne pas faire de bénéfices pendant un certain temps, du moins sur certains produits.
   C'est ainsi qu'on tue l'adversaire, même des géants de la distribution aux USA.
     Le monopole est l'objectif.
          Le rouleau compresseur continue sa course
               L'Amazon-power est en question. Qui l'arrêtera?
                                  Non seulement Amazon a aujourd’hui un pouvoir économique considérable, mais aussi une influence de plus en plus grande sur la vie intellectuelle notamment aux Etats-Unis. Selon une étude réalisée par le Codex Group et publiée en mars, Amazon contrôle 67% du marché du livre électronique américain et 41% de la vente des livres neufs à la fois papier et électronique. 
     Pour Franklin Foer, il n’y a plus qu’une seule solution briser par une action publique utilisant les lois antitrust le monopole d’Amazon tout comme en 1911 la compagnie pétrolière américaine Standard Oil avait été divisée en 34 entités.
«Mais nous devons d’abord réaliser que nous sommes complices d’Amazon. Nous avons tous été séduits par les remises importantes, les livraisons automatiques mensuelles de couches, les films gratuits, les paquets cadeaux, les livraisons gratuites en deux jours, la possibilité d’acheter des chaussures ou des livres ou des haricots ou du papier toilette au même endroit…» écrit Franklin Foer. 
     Un modèle de gestion à la Big-Brother.
                          Un front anti-Amazon s’organise
                                           Mais avec quel succès?...
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mercredi 30 août 2017

De tout

__ Ayez confiance!    Il s'occupe de tout.
                                 Répète Notre-Dame de charte 
         Pas de souci, donc. Même à terre, notre DRH Jupiter assume malgré tout, à l'intérieur comme à l'extérieur. Il apprendra vite...Mais...
      Comme dit Christophe Castaner. « On n'a pas su suffisamment donner de sens, d'explication, de pédagogie aux choses. »
   C'est sans doute ça...
        Le scrutin majoritaire à deux tours a joué comme un trompe l'oeil.

__ Le bio, ça peut rapporter.
                                Les marges, ça compte!
                                                         Le vert se vend bien aussi.

__ Quand le rail déraille.
                                Un été pourri pour Pépy.
                                                          La dérégulation n'est pas la solution.

__ Rien ne s'arrange pour Bibi.   Après Olmert.

__ Syrie: (aussi) une guerre climatique?

__ Houston: indécence médiatique et présidentielle.
                                                               Sans parler de Melania!...

__ L’aide au développement n’est pas un outil de gestion des migrations 
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mardi 29 août 2017

Coup de gueule

Il a osé...      [Quelques notes de lecture]
                                                                Jean Quatremer, figure bien connue dans le monde du journalisme, spécialiste un peu atypique à Libération, suivant les question européennes de très près, laisse éclater une colère à première vue violente, mais légitime et salutaire à l'égard du système européen tel qu'il est devenu, de manière un peu provocatrice, pour susciter un réveil nécessaire des hommes et un changement radical des institutions. Il met les pieds résolument dans le plat. Ce n'est pas nouveau, mais de la part d'un auteur qualifié d'europhile, parfois d' eurocrate, cela amène quelques questions.
[On peut consulter les premières pages]
       Tout cela sur fond de croyance fédéraliste, lui qui n'a cessé, depuis ses premiers billets, de faire appel à plus d'unité politique et de dénoncer les dérives marchandes, les scandales et les élargissements aveugles. Sa critique est au début de son livre très véhémente, reprenant à son compte les plus sévères émanant de certains courants anti-européens.
     On pourrait le comparer à un nouveau Luther fustigeant avec force et parfois violence les excès et les déviations de l'Eglise de son temps et de sa hiérarchie souvent corrompue, détournées de leur mission essentielle, et centrant son message rénovateur sur le dépouillement, les textes fondamentaux et la foi, en deçà du désolant  virage maastrichtien.
    Quatremer veut encore croire à une reconstruction de l'Europe, à un certain retour des idéaux fondateurs d'après-guerre, à un projet fédérateur dont nous sommes éloignés par aveuglement et par égoïsme national. Retrouver le chemin d'une politique commune, qu nécessiterait d'autres institutions, une vraie révolution. Pour faire face aux défis économiques qui nous attendent.
     Retrouver le chemin de la foi. Mais la question est de savoir si la seule foi peut sauver et permettre d'opérer le virage salutaire qui nous sortirait des lois d'un simple marché libéral, voulu par les anglo-saxons, accepté par les élites pantouflardes de l'UE, de la suprématie de fait de l'Allemagne devenue la référence et la donneuse de leçon. L'auteur est silencieux ou vague sur les conditions qui permettraient à Bruxelles de sortir de la bureaucratie tatillonne et à courte vue qu'elle est devenue, de dépasser l'extrême financiarisation dans laquelle elle s'est elle-même piégée, après avoir joué un certain rôle redistributeur, mais sans solidarité durable.. Il est surtout bien allusif sur les influences néolibérales qui n'ont cessé de marquer de leur empreinte des institutions, que Delors lui-même ne reconnait plus sur ses vieux jours.
 _____________         Dans son livre Les salauds de l'Europe, l'auteur, désabusé, dit:
                  "« Longtemps, j'ai cru en l'Europe. Longtemps, j'ai souhaité l'émergence des États-Unis d'Europe. Longtemps, j'ai pensé qu'elle était notre Terre promise, celle qui nous permettrait de dépasser les États-nations, ces fauteurs de guerre. Aujourd'hui, c'est fini. Je n'y crois plus. Elle n'a pas été inutile, mais son rôle historique est derrière elle... »
     Comme dit Joseph Savès, "c'est par cette confession désabusée et sans équivoque que débute l'essai iconoclaste de Jean Quatremer. Le journaliste rappelle avec brio les origines de l’aventure européenne. Mais c’est pour mieux dénoncer ensuite les dérives qui, du talentueux Jacques Delors au piteux Jean-Claude Juncker, ont mené à l’impasse actuelle.
    Y a-t-il une lumière au bout du tunnel ? Jean Quatremer détaille en quelques pages une possible sortie par le haut. Mais lui-même n’y croit pas vraiment. Son essai s’adresse aux européistes convaincus : quand le clergé lui-même ne croit plus à son dieu, est-il encore raisonnable de le prier ? N’est-il pas temps de repenser l’avenir ? Ce qui reste de l’Union est plus néfaste qu’autre chose. Mais le projet communautaire demeure nécessaire. Il s’agit de le refonder....
     "..La Commission européenne a affirmé son autorité sous la présidence de Jacques Delors (1985-1995), lequel a pu convaincre les États d’adopter aussi bien Schengen que l’Acte Unique et la monnaie unique. Il a seulement échoué sur l’Europe sociale.
Mais ses successeurs, rivalisant d’incompétence, ont rapidement réduit la Commission à n’être plus que le secrétariat du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement. Jean Quatremer a des mots très durs pour Jacques Santer, dont il a provoqué la chute en 1999 pour cause de corruption, comme pour Romano Prodi (1999-2004) et son commissaire à la concurrence Mario Monti, qui ont bradé l’industrie européenne, Manuel Barroso (2004-2014), homme-lige de la banque Goldman Sachs, impliquée dans la crise de 2007, et bien sûr Jean-Claude Juncker, qui a érigé son grand-duché en paradis fiscal.
Le Conseil européen, organe suprême de l’Union, est donc revenu au cœur du jeu. Il se réunit désormais tous les mois ou tous les deux mois. Mais c’est seulement pour constater ses désaccords sur tous les sujets d’importance : Ukraine, Russie, énergie, libre-échange, travailleurs détachés, terrorisme, migrants etc. La faute en est à l’élargissement intempestif de l’Union de quinze membres en 1995 à 27 ou 28 aujourd’hui, avec des niveaux de développement très différents.
     Jean Quatremer exécute en passant le Parlement européen, caution démocratique de l’ensemble : ses députés n’ont d’européens que le nom car ils sont élus sur des logiques partisanes nationales. « Quand sur certains textes, on voit les députés allemands voter comme un seul homme pour ou contre, de l’extrême droite à l’extrême gauche, comment ne pas ressentir un malaise ? » (p. 23). Leur légitimité est contestable quand on songe qu’un député français représente douze fois plus d’électeurs qu’un maltais. Enfin, le Parlement n’a pas l’initiative des lois et dans le domaine législatif, « il a le même poids que le Conseil des ministres qui n’est, au mieux, qu’élu au suffrage indirect » (p. 24).
   Fait aggravant pour Jean Quatremer : la médiocrité des chefs qui y siègent aujourd’hui et notamment du couple franco-allemand. « Aucune personnalité d’envergure ne sort du lot, si ce n’est par défaut, celle d’Angela Merkel, la chancelière allemande » (p. 21). Les conséquences en sont dramatiques : « Il suffit de voir dans quel état de panique cet aréopage distingué a géré en dépit du bon sens la crise de la zone euro entre 2010 et 2012, entraînant les uns après les autres les pays dans le gouffre, dont la Grèce n’est toujours pas sortie sept ans après ! Et cela se paie par des centaines de milliers de vies brisées » (p. 22).
      Jean Quatremer s’alarme des conséquences de l’incurie européenne : « Le ‘doux monstre de Bruxelles’ qui impose le bien européen à coups de normes rigides et souvent idiotes, est devenu le principal destructeur, non seulement de l’idéal européen, mais aussi de la démocratie. Par une sorte de retournement historique, il en vient même, par son existence, à menacer la paix… » (p. 10).
      Le journaliste en voit la raison dans le dogmatisme étroit des agents européens :
« Engluée dans une idéologie libérale et libre-échangiste promue par la Commission, l’Union refuse par principe d’offrir une protection aux citoyens européens alors qu’elle a été fondée sur le principe de la préférence communautaire. L’Union est devenue l’idiot utile de la globalisation et le reste du monde en profite : la Chine par exemple… » (p. 31). « Pour l’Union, tout ce qui est une barrière, même si celle-ci obéit à une bonne raison, doit être abattu, quel qu’en soit le prix à payer. Le dogme avant tout et le dogme, c’est l’absence de frontière » (p. 30).
     Jean Quatremer constate aussi l’échec de la monnaie unique et ses effets délétères sur la solidarité européenne. Il rejoint le point de vue que développe depuis plusieurs années Joseph Savès sur notre site : « Lancée en fanfare en 1999, la monnaie unique, qui devait elle aussi doper la croissance et protéger les Européens contre les chocs extérieurs, n’a pas rempli son rôle, comme l’ont montré la crise financière et économique de 2007-2008, puis la crise de la zone euro de 2010-2012. (…) Depuis le lancement de l’euro, la France est en déficit commercial alors que l’Allemagne accumule les excédents dans des proportions sans précédent. L’euro, qui peut le contester, a appauvri la France et tous les pays du Sud, mais a bénéficié plus que de raison à l’Allemagne » (p.31).
      Et l’auteur d’en tirer la conclusion avec l’amertume que l’on devine chez un jeune sexagénaire qui découvre s’être illusionné toute sa vie : « Un triste bilan. Cet astre mort qu’est devenu l’Union n’a plus de raison d’être, il n’apporte plus aucune chaleur, bien au contraire. Elle est un problème en elle-même. Il est temps de redonner leur liberté aux nations européennes qui ont été la source de la grandeur du Vieux Continent. Il faut libérer les énergies au lieu de les entraver ! » (p. 38).
     Un exemple cité par l'auteur des nombreuses dérives d'une Europe bien lointaine: Le monolinguisme, l’un des traits les plus significatifs de la « Bulle européenne »:Par négligence et lâcheté, les dirigeants de l’Union et les fonctionnaires de Bruxelles ont laissé choir le multilinguisme et n’usent pratiquement plus que d’un seul idiome… L’anglais ? Que nenni. « À Bruxelles, c’est le globish qui règne en maître, une forme appauvrie à l’extrême de la langue de Shakespeare qui permet tout le monde de communiquer sans problème » (p. 155). Cet idiome est semé de néologismes propres à la Commission au point qu’il a fallu publier un dictionnaire des correspondances entre le mot anglais et sa traduction en globish bruxellois (comme for example au lieu de for instance).____Il ne s’agit pas d’un trait secondaire ! « La langue n’est pas neutre, rappelle Jean Quatremer. Elle véhicule des valeurs et des concepts et, surtout, seule la langue de naissance permet de communiquer au plus près de sa pensée : ce n’est pas un hasard si un Américain, un Chinois ou un Japonais ne négocie jamais dans une autre langue que la sienne » (p. 155).
_______________Un magazine eurocitoyen renchérit mollement. 
       Mais une grande interrogation surgit au sein de cette critique assez violente et inattendue, quoique justifiée pour beaucoup d'observateurs, même europhiles de la première heure: comment un retournement pourrait-il se faire dans les conditions actuelles, à moins d'une crise majeure? Aucune tendance forte ne se dessine, même au sein des courants progressistes qui siègent au parlement européen sans grand pouvoir. Pas d'homme d'exception à l'horizon susceptible de marquer d'un empreinte réformatrice forte le système berlino-bruxellois. Il semble bien que le ver soit dans le chou.
        Quatremer n'est-il pas condamné encore longtemps à la désillusion? On peut le craindre.
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- L'euro est-il viable à long terme?
- Nouvelle question allemande
- Où est passé le peuple européen?
- Europe vassalisée
- Sauver le projet européen?
- Et pourtant elle ne tourne pas...
- L'Europe fait fausse route
- Revoir le chantier.
- L’euro n’est pas viable à long terme», selon l'Institut Jacques Delors
- Aux origines de la construction européenne
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lundi 28 août 2017

Pas folle, l'Italie

Le nucléaire est abandonné
                                        L'Italie a tranché.
              Après un débat assez long et contre les ultimes tentatives berlusconiennes, deux référendums successifs ont abouti au choix d'une transition vers de nouvelles formes d'énergie. Changement de cap.
       Fukushima a créé le choc décisif, comme pour l'Allemagne de Mme Merkel.
      Les risques sismiques élevés ont été l'argument décisifs.
         Le Japon tergiverse.
   Après une fermeture définitive, des réouvertures de sites se font plus ou moins en catimini, malgré une opposition majoritaire de l'opinion.  "...Un sondage publié mardi par le quotidien Asahi révèle que 74% des personnes interrogées se prononcent en faveur d'une sortie progressive du nucléaire. "
  Les risques de tremblements de terre y sont là-bas sans doute moins fréquents qu'en Italie, mais sont d'ampleur plus élevée. Qu'on songe à Kobé.
   La construction et la gestion de l'après catastrophe de Fukushima apparaissent comme une folie, à la fois technologique, financière et politique. On a frôlé le pire et il faudra des dizaines d'années avant qu'on aboutisse à une certaine maîtrise des risques. Mais personne n'en sait rien. C'est là le pire.
   C'est le tonneau des Danaïdes. Le gestionnaire privé Tepco a fini par reconnaître ses erreurs, et ses mensonges, après les accusations lancées par le premier ministre le l'époque. Les dernières tentatives pharaoniques consistant construire un mur congelé pour empêcher le déversement des eaux contaminées dans le Pacifique ne sont pas sûres d'aboutir. Que fera-on des masses de terre et des fûts dangereux accumulés. Tepco, qui a tout fait pour masquer et rassurer, envers et contre tout, passe aujourd'hui aux aveux. Plus grave que prévu... 
 Le mythe d'une situation sous contrôle s'effondre. Tepco est débordé.
     __On s'interroge toujours sur ce qu'on peut appeler le paradoxe de Fukushima:
        Comment une puissance industrielle aussi avancée a pu faire, de manière aussi peu rationnelle, de tels choix, qu'elle va payer longtemps encore, tout en s'exposant à d'autres risques majeurs graves, avec ou sans tsunami.
      Chez nous, l'entrée et la persistance dans le nucléaire n'a jamais fait l'objet d'une consultation populaire, contrairement à d'autres pays et on tergiverse, sans clarté ni courage décisif.
  Malgré les récentes affaires touchant Flamanville,  le scandale d'Areva,  l'incertitude sur le coût des démantèlements, les problèmes de l'enfouissement des déchets, on ne tire pas de conséquences claires et la transition nucléaire reste un objectif flou et lointain. Balayer la poussière sous le tapis n'a jamais été un objectif politique. Les risques majeurs ne sont jamais exclus. L'histoire nous le rappelle.
  Les débats de fond sont escamotés.
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Une faillite japonaise: ..«Ce qu’il faut admettre, aussi douloureux soit-il, c’est que nous avons affaire à un désastre made in Japan. Les raisons fondamentales sont à chercher dans le souci des convenances qui fait partie  intégrante de la culture japonaise: notre obéissance automatique, notre réticence à remettre en cause l’autorité, notre attachement au respect du programme, notre dépendance au groupe et notre insularité», conclut le président de la commission.
«Cette arrogance a été renforcée par la mentalité collective de la bureaucratie japonaise, pour laquelle le premier devoir de tout bureaucrate est de défendre les intérêts de son organisation. Poussée à l’extrême, cette mentalité a conduit à placer les intérêts de l’organisation avant leur devoir primordial, qui est de protéger la population»... (Kivoshi Kurokawa)
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dimanche 27 août 2017

Aire musical

A Aire, on ne manque pas d'air...♪♫♪

    On respire celui des jardins paisibles et des effluves musicales qui en émanent tous les ans à la même époque.
    Une belle soirée d'automne débutant, une lumière infiniment douce, un jardin d'exception, un public conquis...
 C'est dans ce cadre que le Trio jazz band livra le meilleur de lui-même.
  Un jazz intimiste, tendre et méditatif.
     Proche parfois de l'inspiration de K.Jarrett,  côtoyant des thèmes propres à Brad Mehldau, renouant avec la ligne de Bill Evans...
   Dans une synthèse bien originale et inspirée.
       -Avec Sébastien à la contrebasse
        -Jérémy à la batterie.
        - Eric Comère, aux multiples talents, à  l'accordéon et à l'harmonica.
                       La veille, Samuel Ternoy avait exercé ses talents avec son groupe, non loin de là, le grand Piazzola dominant la scène de son ombre.
                                         L'Artois ne manque pas de jeunes talents.




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samedi 26 août 2017

Simple parcours

Au fil du net...

__ Bien souvent Trump varie...

        ...Comme en politique étrangère.
                                     La téléréalité continue.
                   Je n'aimerais pas être américain en ce moment...

__ Déjà sous Bush, la Syrie ...

__ Banni, Bannon est hors-contrôle.

__ Travailleurs détachés; il était temps...
                                       En finir avec le dumping salarial, le travail low cost.

__ Pas malin. Mais faute avouée...
          Comme tout le monde, Edouard peut se tromper...  Hum...c'est embêtant.

__  Schröder sent le gaz...russe.  Mais l'argent n'a pas d'odeur.
                       L'inventeur des lois Hartz a un bon  ami , malgré les gros yeux de Mutti.

__ On continue à brader la forêt amazonienne.

__ Les dessous du lobbying du géant de Saint-Louis

__ Les nazis n'ont, hélas!, rien inventé.

__ Stupéfiant!

__  Selon eux, le "chômage de masse" ne perdurerait qu'en France.
                    Le professeur Macron serait-il mal renseigné ou est-ce un (pas très) habile maquillage?

__ Adieu les abeilles?    Mais que deviendraient aussi les hommes?..

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vendredi 25 août 2017

Continuer une guerre...

       En Afghanistan.  Déjà la plus longue de l'histoire des USA.
                                                                         Trump du mardi revient sur ses propos du lundi: nous resterons en Afghanistan, qu'à vrai dire les troupes US n'ont jamais définitivement quitté depuis l'annonce de fin 2014 et leur présence sera renforcée.
   Après l'engagement de Bush et l'obstination d'Obama, au bout de 16 ans, un engagement de mille milliards de dollars, 2 400 morts, 20 000 blessés.
    Le résultat est nul. Le projet bushien de désordre créateur a montré ses effets. Qui dira combien d'Afghans, seulement civils, furent tués au cours des opérations?
    Mais une bonne affaire pour le complexe militaro-industriel, qu'Eisenhower dénonçait très tôt comme un péril interne, et pour des intérêts qui jouent en sourdine leur partition.
   On comprend qu'un vive opposition s'exprime même en haut lieu à Washington. 
    A vrai dire c'est l'engagement initial lui-même qui fut une folie et qui s'annonçait comme un bourbier sans fin. Là où l'empire britannique s'était cassé les dents, là où l'Union Soviétique a sans doute reçu le coup de grâce.
    Ne parlons pas des conséquences, qui se sont étendues et élargies: le soutien et l'aide substancielle fournis à une guérilla djihadistes depuis le Pakistan voisin, qui allait trouver là l'occasion de s'affirmer et d'essaimer, la montée en force de groupes talibans, qui reviennent une nouvelle fois des confins du Pakistan pour contrôles une partie non négligeable du pays.
      Le bourbier initial pourrait bien devenir un sanctuaire pour terroristes
  Trump d'avant-hier affirmait pourtant: Quittons l'Afghanistan », écrivait-il sur Twitter en janvier 2013. « Nos troupes se font tuer par des Afghans que nous entraînons et nous gaspillons des milliards là-bas. Absurde ! Il faut reconstruire les USA.
      Les enjeux géopolitiques, à l'heure où il faut contrôler la Chine et son sulfureux voisin ont pris le pas sur la raison La guerre d'Afghanistan est ingagnable et les troupes trumpiennes aboutiront aux résultats vus avant et ailleurs: la montée d'une opposition plus forte favorisée par la chute du régime corrompu mis en place par l'oncle Sam.
   Une nouvelle impasse se dessine, avec des conséquences incalculables, comme toujours.
      Un nouveau bourbier, pourtant anticipé par certains stratèges du Pentagone, se prépare.
        Mais qu'allaient-ils faire dans cette galère?
                                      Savoir arrêter une guerre: une leçon déjà oubliée....
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jeudi 24 août 2017

Autre face cachée (2)

Celle du web
                      Que l'on a pu comparer à un iceberg, où la partie visible, utilisée couramment, par les voies d'accès reconnues, ne représente qu' une partie de ce qui se développe dans des profondeurs.



    Ces métaphores de la profondeur (deep web) et de l'obscurité (dark web) ne doivent pas faire illusion. Le "secret" de ces fonctions de la toile, inconnue ou méconnue du grand public, ne relève que la logique informatique, d'une rare complexité théorique pour le non initié, même si par le biais de Tor, une part des données sont accessibles à certaines personnes ou à certains services dont l'anonymat doit être garanti, pour des raisons évidentes, comme des services de police. Mais non sans failles possibles. Par ce biais, les données sont seulement accessibles via des logiciels, des configurations ou des autorisations spécifiques.
   Elles sont souvent associées à des activités illicites, voire criminelles, mais, si elles les permettent, du fait d'un anonymat garanti, elles ne réduisent pas à cela.
    Elles peuvent être utiles dans le domaine du savoir et de la recherche, dans le domaine universitaire ou militaire, ou dans celui de l'investigation policière.
 En fait, pour les praticiens expérimentés, le net profond est bien moins sombre que ce que l'on pourrait croire et peut être vulnérable (*)
    Un outil qui peut fonctionner pour le meilleur ou pour le pire. Le problème est que le pire peut proliférer étant donnée sa garantie -théorique- d'anonymat.
  Bref, sur ses deux niveaux cachés, l'usage du web présente de profondes ambiguïtés.
      Mais l'histoire de la toile, si récente, n'a peut être pas fait la moitié de son chemin...
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(*) ...Les développeurs de Tor, ainsi que certaines organisations comme l’Electronic Frontier Foundation (EFF), soutiennent que la majorité de ses utilisateurs sont des militants ou des gens simplement soucieux de protéger leur vie privée. Tor a été ainsi utilisé par le passé pour permettre les échanges entre les journalistes et les lanceurs d’alerte comme Edward Snowden.
   Mais en jetant un rapide coup d’œil sur Hidden Wiki – le principal indice répertoriant les sites du dark web –, on s’aperçoit que la plus grande part des sites mentionnés concernent des activités illégales. Certains d’entre eux ne sont que de vastes escroqueries, il est donc difficile de dire s’il est facile ou non d’acheter des armes ou de faux passeports. Mais il existe indéniablement des sites du dark web où ces choses sont tout à fait possibles.
   Bien que le dark web rende l’application des lois difficile, il y a eu de nombreuses arrestations mettant fin à des activités illégales et punissant les consommateurs. La plus retentissante fut sans doute celle de Ross Ulbricht, le propriétaire du site de vente de drogues, Silk Road."
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mercredi 23 août 2017

Faces cachées (1)

Pathologies financières
                          Il n'y a pas que la lune qui a une face cachée.
                                                                  Sur un autre plan, la finance  a aussi la sienne, qui n'a rien de naturelle, mais qui est le produit d'un système en vertigineuse croissance depuis une trentaine d'années avec le développement de l'hyper-financiarisation  et qui peut prendre bien des formes.
    Certaines sont maintenant bien connues, même si les experts eux-mêmes ont des difficultés à en mesurer l'ampleur, comme les masses d'argent accumulées dans les paradis fiscaux ou le montant de l'argent sale, qui se recycle avec la complicité de certaines structures bancaires....La pratique de l'anonymat et le développement fulgurant de l'informatisation ont facilité la circulation de capitaux de plus en plus rapides et considérables. La pratique accélérée du trading haute fréquence a accéléré et obscurcit.le processus.
   Ces capitaux circulent et exercent leur action sur le marché en dehors de toutes règles et de tout contrôle.
                      Du phénomène de «Shadow banking», autrement dit la finance de l'ombre, nous
n'entrevoyons que certains aspects, comme nous ne soupçonnons que très partiellement toute la part de l'évasion fiscale ou de l'argent recyclé et blanchi dans des lessiveuses "honorables" et ayant pignon sur rue (ou sur lac)...le pouvoir politique fermant les yeux ou se contentant de menaces formelles ou de contrôles et de sanctions toujours à venir.
                                         Difficile de cerner les contours du «shadow banking», donc de le mesurer parfaitement. Le Financial Stability Board (le Conseil de stabilité financière, créé en 2010 par le G20 après la crise des subprimes) a chiffré le marché à 75.000 milliards de dollars à fin 2013. C'est 5000 milliards de plus qu'en 2012. À fin 2014, il devrait avoir atteint les 80.000 milliards de dollars. Selon cette estimation, le «shadow banking» représente ainsi un quart des actifs financiers mondiaux, la moitié du poids du système bancaire traditionnel, et l'équivalent du PIB mondial annuel. Les États-Unis, la zone euro et le Royaume-Uni détiennent à eux seuls les trois-quarts des actifs qui relèvent du «shadow banking». Mais dans les BRICs et les pays émergents, particulièrement en Chine, en Inde, en Indonésie et en Russie, la «finance de l'ombre» progresse fortement. Du côté des acteurs du «shadow banking», les fonds d'investissements immobiliers et les hedge funds connaissent les expansions les plus fulgurantes.
     Il faut bien noter que ces calculs du FSB «ne prennent pas en compte les centres financiers offshore (les paradis fiscaux, ndlr), où la plupart des hedge funds sont domiciliés»... En réalité, aujourd'hui, la définition du «shadow banking», de ses activités et de ses acteurs, n'est toujours pas clairement établie et les travaux n'en sont qu'à leurs débuts...Le «shadow banking» présente deux problèmes majeurs: son poids dans le financement global de l'économie et l'interdépendance des acteurs du «shadow banking» entre eux et avec le système bancaire traditionnel international. Ce qui signifie que si le «shadow banking» est sytémique: s'il souffre, il entraîne avec lui le système bancaire «normal». La crise des subprimes de 2007 en est la preuve concrète...."      [ Extraits]
          Toutes les plate-formes non régulées sont appelées dark pools:
      Un dark pool a pour objectif de traiter des volumes d'ordres de bourse importants (transactions sur blocs), hors marchés officiels (grandes bourses réglementées ou systèmes multilatéraux de négociation), et sans afficher le prix des transactions avant leur finalisation. Il permet ainsi aux acteurs (acheteurs ou vendeurs de titres) de rester anonymes.
   Cette finance de l'ombre constitue une dérive dangereuse, souvent dénoncée, même pour des pratiques bancaires "licites" mais opaques:
   L'histoire des dark pools est un peu celle de l'arroseur arrosé : bien qu'elles procèdent d'une volonté politique de libéraliser le secteur financier, les dark pools ont un fonctionnement totalement contraire aux principes de l'économie de marché. Ces travers ont été largement mis en évidence par le rapport sur la révision de la MIF, mais aussi par les membres du G20 Finances, réunis en avril, qui ont tenté de "rappatrier" le plus d'instruments financiers possible sur des marchés organisés.....
      La transparence et la régulation ( à peine entamée, souvent purement verbale) dans ce secteur ne sont pas pour demain...sauf si une crise plus violente que les précédentes contraindra les acteurs politiques à intervenir vigoureusement, à la manière de Roosevelt en plein cataclysme économico-bancaire. (*)
                 Un banquier suisse (oui!) analyse tous les risques inhérents à ce système, dont il établit les causes
prinvipales.
     Les mastodontes financiers, outre les pratiques galopantes du trading haute-fréquence, ont adopté des pratiques non orthodoxes qui sont loin d'être sans risques, même pour leurs propres intérêts, ouvrant leurs caisses aux mafias diverses et variées accentuent les périls.
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   (*)   Franklin Delano Roosevelt aurait-il eu la même mansuétude vis à vis du gouvernement des banques, dont le pouvoir a été à peine écorné? Roosevelt qui disait publiquement: "...Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre. Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des États-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé. Jamais dans toute notre histoire ces forces n’ont été aussi unies contre un candidat qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elles sont unanimes dans leur haine pour moi – et leur haine me fait plaisir. Je peux dire que lors de mon premier mandat ces forces menées par l’égoïsme et la soif du pouvoir ont trouvé un adversaire à leur hauteur. J’aimerais pouvoir dire à l’issue de mon deuxième mandat qu’ils ont trouvé leur maître..."
__Les banques, ayant tant reçu des Etats, ne disent même pas merci, les ingrates!
         Elles continuent même à spéculer en douce, comme la plus importante de toutes, qui donne l'exemple, en toute légalitéGoldman Sachs Elles ne risquent pas trop d'être inquiétées: on a tant besoin d'elles! Too big to fail and to jail...Elles ne souhaitent qu'une chose: qu'on continue à les laisser faire.
                     Comme le remarquait, outré, un ancien directeur de la Banque Mondiale: 
                  "Les banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les ont sauvées en disant: payez vos dettes! Leur arrogance est inacceptable " (J Stiglitz)
     Ou, comme disait son célèbre compatriote:
                   « Le gouvernement devrait créer, émettre et favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d’achat des consommateurs.L’adoption de ces principes doit permettre aux contribuables d’économiser le paiement d’un gros volume d’intérêts. L’argent cessera de gouverner et se mettra au service de l’humanité. » (Abraham Lincoln) _
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