AgoraVox le média citoyen : La crise financière pour les nuls
(Thomas Guénolé)-très pédagogique-
" Voyons maintenant la chute des dominos. L’exemple des subprime. a) On sait que 16 millions d’américains vivent dans un état de pauvreté profonde et sévère : conclusion d’une étude de McClatchy Newspapers, et ce chiffre, el plus haut depuis 32 ans est en très forte augmentation. Des banques prêtent de l’argent à des ménages américains très pauvres. Ils doivent rembourser pendant deux ans les intérêts du prêt, puis à la fois le prêt et les intérêts la troisième année. Problème : la plupart ne peuvent plus. La valeur des prêts baisse. b) Des établissements de crédit prêtent aux ménages propriétaire d’un bien immobilier en le prenant en caution. Mais la demande stagne, l’immobilier baisse. Les établissements de crédit se retourne vers les ménages pour leur réclamer de l’argent qu’ils n’ont pas. Les établissements de crédit ne peuvent plus maintenir la valeur des prêts. c) Or, ils ont utilisé l’astuce précédente : titriser leur prêt. Sur le marché, on se revend de la main à la main des dettes ! Cela devait être très rentables au départ, mais les pseudo-titres s’écroulent. Plus d’acheteur, sauf à prix cassé. d) Pour éviter les problèmes de trésorerie, ces fonds d’investissement vendent à qui mieux mieux d’autres titres boursiers. Les titres baissent et les banques qui avaient acheté ces titres se retrouvent avec tout d’un coup un vide. e) Evidemment, en pareil cas, les banques cherchent à se faire prêter de l’argent auprès des autres banques (marché interbancaire). Mais la confiance n’est plus là et tout le monde se méfie de toute le monde et refuse de prêter de l’argent. f) Les banques centrales doivent venir au secours et prêter de l’argent aux banques, pour essayer de rétablir une situation stable. 323 milliards de dollars injectés en 24 heures le 12 août 2007. g) Les cambistes ayant besoin d’argent frais vendent, ou tout simplement cèdent à la panique. Et hop, les titres boursiers continuent de baisser. C’est l’affolement général, on vend à tort et à travers et des banques sont mises au bord de l’asphyxie. Ceux qui avaient vraiment besoin d’être aidés, les ménages, ont vu passer une énorme manne sous leur nez, qui s’est envolée aussitôt. Ils restent sur le carreau avec leur misère, pendant que partout sur la planète l’économie mondiale doit accuser le coup. Ce qui ne manquera pas évidemment de mettre sur la paille un grand nombre d’acteurs économiques. C’est à ce moment que les analystes les plus lucides disent : stop, il faut crever l’abcès, on ne doit plus renflouer les spéculateurs ! Il faut purger par la faillite ceux qui ont produit cette démence et revenir vers l’économie réelle."(philo et spiritualité)
(Thomas Guénolé)-très pédagogique-
" Voyons maintenant la chute des dominos. L’exemple des subprime. a) On sait que 16 millions d’américains vivent dans un état de pauvreté profonde et sévère : conclusion d’une étude de McClatchy Newspapers, et ce chiffre, el plus haut depuis 32 ans est en très forte augmentation. Des banques prêtent de l’argent à des ménages américains très pauvres. Ils doivent rembourser pendant deux ans les intérêts du prêt, puis à la fois le prêt et les intérêts la troisième année. Problème : la plupart ne peuvent plus. La valeur des prêts baisse. b) Des établissements de crédit prêtent aux ménages propriétaire d’un bien immobilier en le prenant en caution. Mais la demande stagne, l’immobilier baisse. Les établissements de crédit se retourne vers les ménages pour leur réclamer de l’argent qu’ils n’ont pas. Les établissements de crédit ne peuvent plus maintenir la valeur des prêts. c) Or, ils ont utilisé l’astuce précédente : titriser leur prêt. Sur le marché, on se revend de la main à la main des dettes ! Cela devait être très rentables au départ, mais les pseudo-titres s’écroulent. Plus d’acheteur, sauf à prix cassé. d) Pour éviter les problèmes de trésorerie, ces fonds d’investissement vendent à qui mieux mieux d’autres titres boursiers. Les titres baissent et les banques qui avaient acheté ces titres se retrouvent avec tout d’un coup un vide. e) Evidemment, en pareil cas, les banques cherchent à se faire prêter de l’argent auprès des autres banques (marché interbancaire). Mais la confiance n’est plus là et tout le monde se méfie de toute le monde et refuse de prêter de l’argent. f) Les banques centrales doivent venir au secours et prêter de l’argent aux banques, pour essayer de rétablir une situation stable. 323 milliards de dollars injectés en 24 heures le 12 août 2007. g) Les cambistes ayant besoin d’argent frais vendent, ou tout simplement cèdent à la panique. Et hop, les titres boursiers continuent de baisser. C’est l’affolement général, on vend à tort et à travers et des banques sont mises au bord de l’asphyxie. Ceux qui avaient vraiment besoin d’être aidés, les ménages, ont vu passer une énorme manne sous leur nez, qui s’est envolée aussitôt. Ils restent sur le carreau avec leur misère, pendant que partout sur la planète l’économie mondiale doit accuser le coup. Ce qui ne manquera pas évidemment de mettre sur la paille un grand nombre d’acteurs économiques. C’est à ce moment que les analystes les plus lucides disent : stop, il faut crever l’abcès, on ne doit plus renflouer les spéculateurs ! Il faut purger par la faillite ceux qui ont produit cette démence et revenir vers l’économie réelle."(philo et spiritualité)
Siou plait M'sieur ça serait-y un effet de vot'bonté que de demander à Forest Ent de s'interdire les abréviations. Pass'que
RépondreSupprimerJe rame un max.
Didoujo
Comprends pas , jeune homme...
RépondreSupprimerMerci pour AFIS, placé en tête de Gondole...Bonsoir!