jeudi 21 février 2008

La vulgarité : une valeur en hausse ?


L'UMP ou l'extension du domaine de la vulgarité
"..Cette officialisation de la vulgarité est une catastrophe éducative. Survenant au pire moment, dans une société qui se cherche, elle aggrave quelques failles menaçantes dans les entrailles du vivre-ensemble. Mais il est possible que cette rupture dans les manières de parler ait peu à voir avec des traits de psychologie personnelle. Si c'est un dérapage, que celui-ci soit parfaitement contrôlé. On peut en effet y déceler une stratégie délibérée du « passage en force » dans la société. Pour la nouvelle droite façonnée par le sarkozysme, il n'y a pas que des gens à convaincre : il y a quelque chose à casser, à grands coups de marteau. C'est pourquoi le langage politique n'est plus principalement employé pour dialoguer, il sert à montrer des muscles. Probablement se dit-on qu'intimider prend moins de temps que convaincre...Cette brutalisation du verbe politique sape la construction patiente des médiations dont une société complexe, imprévisible et conflictuelle aurait besoin. Après cela, les déclarations du Président expliquant que les élèves des écoles devraient apprendre les règles élémentaires de la politesse peuvent difficilement être prises au sérieux...."
Sarkozy vulgaire président ou président vulgaire ?
"...Nicolas Sarkozy, qui fait de la politique depuis très longtemps – sa saga ne cesse de nous le rappeler, mais apparemment il ne lui suffit pas de claquer des doigts pour que ses candidats parachutés bénéficient de la même chance… La démocratie est embêtante qui exige d'autres justifications ! – donne pourtant l'impression non pas d'un professionnalisme remarquable, mais d'un amateurisme virevoltant, d'une désinvolture qui a tellement peur de s'ennuyer qu'elle fait de la charge suprême un dérivatif comme un autre..."

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