lundi 17 mars 2008

Brèves d'un lundi noir

Tempête financière aux USA : de la dénégation à l'aveu

-"Les États-Unis sont-ils à la veille d’un collapsus majeur de leur système bancaire ? L’hypothèse, jusqu’ici impensable, est désormais prise très au sérieux au plus haut niveau de l’Administration américaine. La première économie mondiale se trouve au seuil d’une récession profonde, et la chute sans fin du dollar traduit une perte de confiance préoccupante des bailleurs de fonds internationaux, à l’égard du pays. En insistant longuement, mercredi soir, sur les risques posés par l’affaiblissement du billet vert, George W. Bush a admis la gravité de la situation. .."(Le Figaro)

-Le dollar s'effondre sur fond de panique bancaire
"...Les économistes ne craignent plus seulement l'entrée en récession de la première économie mondiale, ils se demandent si ce n'est pas l'ensemble du système financier américain qui est en train de s'écrouler, avec des risques de faillites bancaires en cascade, comme les Etats-Unis en avaient connu durant la Grande Dépression..." (Le Monde)

-Pour sauver Wall Street Bernanke plombe le dollar:
" Devant l’absence de l’autorité et du courage politique requis pour trancher dans le vif, la Fed en est réduite aux expédients qui, s’ils permettent de masquer l’ampleur des pertes, retardent l’heure de vérité et compromettent le dollar. Pour sauver Wall Street, Bernanke exporte la crise et fait naître une poussée de fièvre inflationniste mondiale, au risque d’un retour de bâton dévastateur : l’abandon du dollar comme monnaie de réserve mondiale." (Contre-info)

-Crise Financière : nous sommes tous roubinistes désormais
"Les pertes du système financier sont maintenant estimées entre 2000 et 3000 milliards de dollars, ce qui place virtuellement les banques dans une situation de faillite généralisée. En tentant de se protéger en différant la reconnaissance de leurs pertes, elles accroissent le risque d’un effondrement systémique. Tous les économistes s’accordent à penser qu’une recapitalisation d’urgence est nécessaire. Mais cette mesure nécessiterait une nationalisation massive du système bancaire, impensable au pays de la libre entreprise, et ceci d’autant plus en année électorale. Faute de pouvoir - pour l’instant - briser ce tabou, la Fed en est réduite aux expédients et se transforme en mont de piété pour créances douteuses." (contre-info)

Marchés : «La crise la plus grave depuis la seconde guerre mondiale»
"Selon Alan Greenspan, qui a été président de la Fed pendant 19 ans, «la crise financière aux Etats-Unis va être vraisemblablement jugée comme la plus grave depuis la seconde guerre mondiale». Pour lui, la crise prendra fin quand les prix des biens immobiliers se stabiliseront, entrainant celui du prix des produits financiers adossés à des prêts hypothécaires." (Le Figaro)

Sarkozy face au rebond de la crise financière
"« Les crises financière et monétaire se renforcent l'une l'autre comme si la force de la mondialisation se retournait contre elle, analyse Eloi Laurent, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). L'excédent commercial de la France vis-à-vis des Etats-Unis se transforme en déficit. Un euro à 1,40$, c'est un problème. A 1,60$ c'est une catastrophe ! » (Marianne)
-Michel Aglietta: "Une crise aussi grave que celle de 1929"
-2008 année noire : le crépuscule des dieux
- Frédéric Lordon : « Ce à quoi nous assistons est le déploiement nécessaire d’une mécanique inscrite au coeur des structures libérales"

---------- Lundi noir ?----

-Martin Wolf, éditorialiste au Financial Times, donne une excellente définition de notre système financier : « La finance moderne se résume à ôter les risques des épaules de ceux qui sont capables de les porter (les banques), pour les mettre sur les épaules de ceux qui sont incapables de les comprendre. »
-Nationaliser les banques? > france inter( blogB.Maris)

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