samedi 22 mars 2008

Novlangue d'aujourd'hui...

Pouvoir des mots, mots du pouvoir...
-------------Relire Orwell---------

La novlangue néolibérale, ou la rhétorique du fétichisme capitaliste.>> Un ex:

Dans le "toilettage"(!) (recodification...) du Code du travail, le Medef multiplie les batailles sémantiques : remplacer "cotisations " par "charges", "droit de licenciement" par "séparabilité", "salariés" par collaborateurs", "congés payés" par "compte épargne-temps", "temps partiel" par "temps choisi"....
- Les charges sociales, par Alain Bihr.
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_Novlangue - Wikipédia>>Le but du Novlangue>>>Les Principes du Novlangue -( Wikilivres)
_Novlangue : Dico
_Novlangue à Euroland
_ Des mots innocents ?
_Information et manipulation
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Exemple de novlangue globish branchée..:

"Bénédicte, jeune businesswoman clean et cool, sortait d’un debriefing qui s’était transformé en séance de brain-storming. La file d’attente à la drive-in bank, où elle voulait donner des ordres de virement, la convainquit de recourir ultérieurement au home-banking. Elle entra dans un shopping-mall où se pratiquaient le retailtainment et le marketing olfactif. Le fun-shopping ne lui déplaisait pas. Dans un grill-room, animé par le one-man-show d’un vieux rocker oublié auquel on offrait enfin un come-back, elle demanda un quick-meal. La barmaid lui apporta des mixed-grills accompagnés de pickles, de rollmops et d’un soft-drink. Elle emprunta ensuite un escalator car les produits high-tech qui l’intéressaient se trouvaient à l’étage. Sur un scramble, un blister contenant un autoradio autoreverse à display digital, soldé à un prix discount et dont le design vintage lui parut très plaisant, attira son attention. Un yuppie, vêtu en urbanwear au look anglais et muni d’un attaché-case, la salua. Elle reconnut un executive-man du top-management-team de son entreprise qui était parti, sans golden parachute et au grand dam du big boss, pour devenir free-lance en créant son home-business. Fort de son back-ground, et sans avoir eu besoin d’un business-angel ou de love-money, il était maintenant consultant-marketing et avait installé son home-office. Elle devait prendre l’avion et se présenter au check-in en fin de nuit pour aller à un trade-show mais ne voulait pas passer la nuit dans le boarding-lounge en attendant le take-off. À l’hôtel où un tour-operator lui avait retenu un single, on ne trouva pas trace de sa réservation. Elle les soupçonna de pratiquer le surbooking. Le no-show d’un couple lui permit d’obtenir un twin. Elle alluma son notebook et se brancha sur le réseau wireless de l’hôtel pour se connecter à son provider, lire ses mails, consulter une data-bank et surfer sur le Net. Elle finit la soirée en regardant un talk-show en live et un fashion-show..."

(Le Mot d'Or)

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