samedi 22 mars 2008

Peur et contrôle social


Un homme qui n'a pas peur est libre...trop libre, incontrolable. La peur rend stupide.

-Le sage a dit : « Ne crains personne. Ne te crains pas toi-même ».

-George Washington, « La plus grande de nos libertés est celle qui nous délivre de la peur ».

- Benjamin Franklin, le père de la Constitution américaine, le disait déjà : « L’homme qui accepte d’abandonner sa liberté pour gagner sa sécurité perdra les deux ».
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- La Peur : histoire d’une idée politique, Corey Robin:
"...la question centrale que l'auteur semble poser tourne en effet autour des relations entre la démocratie « modèle » américaine et les errements du maccarthysme. Comment un pays dont les institutions et l'histoire fournissent un modèle de libéralisme politique peut-il donner naissance à un système efficace de répression des oppositions politiques ? Commencé avant le 11 septembre la rédaction de l'ouvrage s'achève après et trouve dans le Patriot Act de 2001, voté par les parlementaires américains pour lutter contre le terrorisme une prolongation de la réflexion sur l'incompatibilité entre peur et libertés individuelles..."
-------Governing through Crime, de Jonathan Simon :
"...La force de cet ouvrage vient de la démonstration selon laquelle les principes fondateurs et démocratiques de la société américaine ont été détournés au profit d’une recherche obsessionnelle de l’ordre...">>La politique et la « guerre contre le crime »
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-L'existence et la peur : récupération et justification de la peur:
"Maintenir les hommes dans la peur, c’est les maintenir sous un grand pouvoir. Le pouvoir suprême ici-bas est le pouvoir politique. Il n’est donc pas étonnant que les techniciens du pouvoir aient cherché à justifier l’usage de la peur. Une pratique machiavélique de la politique n’a aucun mal à justifier la valeur et l’emploi de la peur. Tous les rhéteurs savent que la peur est une arme de persuasion très efficace et qu’il est habile de savoir passer dans le discours de la peur à la flatterie. C’est là un usage de la parole nécessaire à qui veut assurer la suprématie de son pouvoir. Machiavel enseigne que le Prince doit être craint, mais cependant ne pas être haï. S’il est haï, il retourne le peuple contre lui, s'il est seulement craint, il maintient son autorité et son pouvoir. Aussi est-il de ce point de vue de bonne politique de maintenir la peur, sans pour autant qu’elle se transforme en haine..."

-Propagande : "La terreur artificielle, le chemin de la dictature": "Tout au long de l’histoire de l’humanité, la peur a toujours été utilisée pour dominer et contrôler la société"
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_LA PEUR, SOURCE DE POUVOIR: "...Les événements tragiques du 11 septembre 2001 ont fourni aux politiciens du monde entier une occasion inespérée d’assurer la pérennité du mode de gouvernance par la peur. Pour s’assurer que le message serait bien compris par le monde entier, George W. Bush qualifia le geste des terroristes d’acte de guerre.

Le terrorisme est une source inépuisable de dangers potentiels. Les actes terroristes sont spectaculaires et créent un fort sentiment d’insécurité dans les populations. La plupart des gens sont convaincus que les gouvernements sont les seuls organismes susceptibles de protéger les populations et de prévenir les actes terroristes. Depuis 2001, la guerre au terrorisme est devenue le véhicule privilégié pour maintenir les populations en état de soumission.

Les politiciens ont toujours su que la peur est le meilleur moyen de convaincre les populations réticentes à accorder leur soutien inconditionnel au gouvernement. Que ce soit pour détourner l’attention de la population, pour justifier plus de taxes ou pour faire accepter une législation impopulaire, les politiciens peuvent toujours compter sur un événement dramatique réel ou annoncé."
_Décryptage La peur, objet de toutes les politiques

_Revue ESPRIT):Exploitation de la peur
_« Les Irakiens sont libérés de la dictature de Saddam. Mais ils sont emprisonnés dans leurs peurs »
_Le 11-Septembre et la politique de la peur
_La répression politique s'étend aux États-Unis
_La construction des classes dangereuses -
_Ces industries florissantes de la peur permanente
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-LES GOUVERNEMENT DIFFUSENT UN SENTIMENT DE PEUR... OR LA PEUR REND STUPIDE...
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Martin Scheinin : "...Il est clair que de nombreux gouvernements utilisent le concept de terrorisme pour soutenir des intérêts politiques par la voie de la stigmatisation de leurs opposants, et ce phénomène prend bien des formes. L’une d’elles consiste à tirer profit d’actes de terrorisme isolés ou individuels en les attribuant à des groupes, des organisations, des mouvements politiques, des groupes ethniques, alors catalogués comme terroristes sans le moindre fondement. Dans d’autres cas un gouvernement tente tout simplement de neutraliser ses opposants en les traitant de terroristes sans qu’ils se soient jamais livrés à un acte de terrorisme. Dans les deux cas, il y a abus flagrant du concept de terrorisme...

Les États peuvent en effet s’impliquer dans des actes de terrorisme ou se livrer en coulisses au terrorisme en recrutant ou en finançant des groupes terroristes qui réalisent des attaques terroristes. Je ne crois pas que les réponses à de tels actes puissent être différentes ; qu’il s’agisse d’un État ou d’un autre agent, ce sont les actes qui sont décisifs et qui les commet est un terroriste.." (Martin Scheinin- Rapporteur spécial de l'ONU contre le terrorisme)
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