Endettez-vous, qu’ils disaient...
"Pour l’UMP comme pour le PS, il faut faire venir la croissance afin d’obtenir le plein emploi. Depuis plus de vingt ans, quelle que soit la majorité, nos politiques justifient la casse sociale par ce credo. Et pour avoir la croissance, il faut être flexible, travailler plus, oublier les retraites, oublier les services publics, oublier notre pouvoir d’achat, mais surtout il faut s’endetter. Sarko l’a dit : les Etats-Unis sont un exemple, eux qui ont 5 % de croissance. Mais à quel prix, au juste ?"
"... en vingt-cinq ans, la part des salaires dans le PIB (les richesses produites dans l’année) a baissé de 12 % (de presque 70 % en 1975 à 58 % aujourd’hui, soit près de 200 milliards d’euros qui sont passés directement au capital au lieu d’aller dans la poche des salariés. Avec ça, on aurait aussi comblé depuis longtemps le "trou de la Sécu"). C’est énorme. En France, comme partout dans le monde. Michel Rocard pourtant de tendance libérale, explique que cette nouvelle répartition du PIB "ne permet plus à la consommation de soutenir la croissance". D’où quelques problèmes à venir, car il serait plus logique de renforcer les salaires si l’on voulait une croissance par la consommation (eh oui, force est de constater que ce ne sont pas les entreprises, malgré les exonérations et autres avantages, qui tirent la croissance vers le haut. Il faut donc se rabattre sur la consommation et, pour des libéraux, ça fait mal...). Tout cela en grande partie parce que les fonds de pension et autres spéculateurs réclament leurs 15 % de bénefs chaque année quand le PIB mondial, lui, n’augmente que de 5 % ...
... Comme le dit Isaac Josua dans Solidarités : "Si l’économie américaine entrait en récession, elle le ferait dans un contexte particulièrement délicat, car elle a vécu jusqu’ici au-dessus de ses moyens, à crédit, en s’endettant à tout-va. Le taux d’épargne des ménages américains est pratiquement nul (ce taux compare l’épargne des ménages à leur revenu disponible), alors que, par exemple, celui des ménages français s’élève à 15,5 % en 2006. Le taux d’endettement de ces ménages américains atteint en 2006 l’extraordinaire niveau de 140 % (ce taux compare leur endettement à leur revenu disponible). Quant au déficit extérieur (financé jour après jour par le reste du monde), devenu abyssal, il représente 6,5 % du PIB des Etats-Unis en 2006. Autant de traits qui sont plus ceux d’une puissance finissante, qui tente coûte que coûte de se maintenir, que ceux de l’hyperpuissance habituellement décrite...
... la dette des ménages européens a augmenté de moitié en neuf ans, pour arriver à 75 % environ. En Angleterre, l’endettement des ménages représente 100 % du PIB, en France environ 45 %, en Espagne et au Portugal, près de 80 %.
- Le pouvoir d'achat toujours plus miné par l'inflation
-Le mythe de l'inflation
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