mercredi 9 avril 2008

Déni d' information


Comment peut-on ne pas vouloir savoir ?

Des vérités qui dérangent ?...

"Je ne veux pas le savoir", se surprend-on à dire parfois, manifestant par là notre résistance à faire face une vérité, sans doute pas bonne à entendre, à analyser un fait, dont la découverte pourrait créer du déplaisir , remettant en question de confortables préjugés.
Attitude très courante et très humaine..
La psychanalyse a mis en évidence les notions de refoulement et de déni et les a vérifiées au cours des nombreuses cures entreprises. .Nous ne pouvons pas accéder à certains aspects de notre psychisme inconscient , conditionné par la prime l'enfance, où s'exercent des forces (et des fantasmes ) qui nous poussent à réagir de telle ou telle manière à des événements, des faits, des récits, qui vont à l'encontre d'images rassurantes bien ancrées, que nous repoussons sans examen parce que nous les sentons comme menaçant notre sécurité intérieure.
.Plus banalement, on s'étonne parfois de voir une personne refuser une vérité pourtant bien établie, ou simplement un examen de ses propres idées vis à vis de cette vérité, de ne pas vouloir considérer ou reconsidérer un fait, pourtant bien avéré, pour en tester la consistance. Cette imperméabilité au doute , cet enfermement dans une citadelle de représentations prétendument assurées, a évidemment des racines affectives profondes, contient des poches de résistances, qui ne relèvent pas seulement des habitudes de pensée acquises dés l'enfance.L'aveuglement face à la fragilité ou la vanité de ses propres positions est une constante humaine , qui ne dépend pas seulement de l'analyse des mécanismes de l'erreur (relativement faciles à détecter par un effort rationnel), mais de la puissance de certaines illusions , qui nous fait les jouets de motivations affectives que nous ignorons ou que nous ne voulons ou pouvons reconnaître (illusion>illudere>ludere>jeu -"etre le jouet de..")

Concrètement, ne peut-on pas s'étonner de l'autocensure que pratiquent certains esprits même cultivés face à des faits dont l'interprétation officielle ou courante, médiatiquement acceptée, mériterait d'être remise en cause:
par exemple,- le refus a priori de considérer le rapport officiel sur le 11/9 comme marqué de graves insuffisances, ce que reconnaissent nombre d'Américains, et non des moindres, et même parfois le refus d'en discuter, comme si les événements avaient provoqué une sorte de sidération
- ou bien la résistance à envisager l'hypothèse de la proximité du peak-oil , au vu des données pourtant les plus sérieuses
-ou bien le rôle joué par les USA dans l'effort de guerre de l'Allemagne nazie, etc...

Ce qui est consternant, ce n'est pas le fait qu'on ne veut pas modifier son point de vue, mais surtout qu'on ne veut introduire aucun élément de doute, comme si celui-ci mettait en péril la personne elle-même dans ce qu'elle a de plus intime...Or le doute (volontaire, méthodique et éclairé) libère l'esprit des opinions toutes faites et des préjugés et le rend disponible pour plus de vérité..





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