vendredi 4 avril 2008

Cigales et Fourmis

Socialiser les pertes...

Les fourmis vont payer pour les cigales:
Martin Wolf fait un constat simple. La masse considérable des créances irrecouvrables née de la bulle financière doit être soldée d’une façon ou d’une autre. Le seul acteur qui en a le pouvoir, c’est l’état. Le seul moyen disponible consiste à socialiser les pertes des banques et des ménages en les rapatriant dans les comptes de la nation. La purge s’annonce sévère. Confronté à l’éclatement d’une bulle immobilière, le Japon a été contraint d’accroitre la dette publique de 70% à 180% du PIB.
_ Les banques en question,
"... les banques ont-elles oublié leur métier ? En tout cas, la supervision ne les empêche pas de sous-évaluer les risques de manière chronique et de succomber à des modes souvent catastrophiques. Prenons l'exemple de la titrisation. Le métier de base de la banque est d'évaluer les risques des prêts qu'elles accordent, et par la suite de suivre la vie du prêt consenti. La titrisation a mené à une déresponsabilisation globale des banques, au profit des techniques dont l'objectif est de transférer un risque "repackagé" par les agences de notation à des investisseurs.Triste bilan au final : près de 400 milliards de dollars de pertes, d'énormes difficultés à localiser les risques, des emprunteurs américains aujourd'hui contraints de vendre à perte leur logement décoté. La crise est à ce point sévère qu'elle est devenue un enjeu des primaires américaines, certain candidat demandant le retour à l'encadrement du crédit...Mais les ratios des banques ne devraient-ils pas davantage favoriser les activités de financement réel de l'économie au détriment d'activités comme celles du trading ? A cet égard, il est urgent de questionner le lien entre la banque et l'industrie en France, alors que l'on ne cesse de déplorer le manque d'accompagnement financier des PME-PMI..."
-Ils nous conduiront jusqu’au bord de l’abîme:
"... Josef Ackermann, chef de la Deutsche Bank a exigé lundi dernier que le gouvernement américain intervienne sur le marché face à la crise financière déclenchée par les crédits immobiliers douteux des USA. Selon un porte-parole, Ackermann a déclaré: «Je ne crois pas ici uniquement aux forces autoguérissantes des marchés». Ce sont ceux qui ont profité jusqu’à maintenant du marché libre qui réclament au moment de la crise le secours de l’Etat et ainsi invitent l’ensemble de la population à passer à la caisse!.."
-SYSTEME ECONOMIQUE ET BANCAIRE : La face cachée du monde:
"« Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin . » l’industriel Henry Ford."
-Le retour de Marx:
"...De plus en plus, les voix des piliers de l'establishment rejoignent celles des critiques les plus sévères. Ainsi, Martin Wolf, l'éditorialiste du « Financial Times », a récemment dénoncé les très grandes banques car elles ont un « talent extraordinaire pour privatiser les gains et socialiser les pertes... et se draper d'une juste colère si le gouvernement ne vient pas immédiatement à leur aide lorsqu'elles sont confrontées à des difficultés (bien méritées) : (...) Les conflits d'intérêts dans les grandes institutions financières sont bien plus difficiles à gérer que dans tout autre secteur. » Il craint que le système financier « ne détruise quelque chose de bien plus important encore, à savoir la légitimité politique de l'économie de marché elle-même ».
_______________________________________________

La_crise_mondiale_d_aujourd_hui_Maurice_Allais
-D'une Amérique à l'autre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire