vendredi 18 avril 2008

Soins publics, soins privés


Le plan hôpital de Sarkozy basé sur le rapport Larcher a pour but non dit de miner l'hôpital public.:
"..La vérité est que les hôpitaux publics, dont le budget total dépasse 54 milliards d’euros, présentent à eux tous un déficit de 200 millions, soit 0,4 % du budget. Et pour l’essentiel, il s’agit de régularisations de comptes antérieurs, que le nouveau système de financement à l’acte les a contraints à effectuer d’un coup Au demeurant, qu’est-ce que le déficit d’un hôpital public ? Montre-t-on du doigt le déficit des routes ou celui de l’armée de l’air ? Et parle-t-on de déficit à propos des médicaments, dont le coût annuel, qui dépasse maintenant 32 milliards d’euros, s’accroît beaucoup plus vite que la dépense hospitalière ? Mais le mot est lâché, et il porte. Dénoncez les déficits des uns, et tous les regards se tournent naturellement vers l’excédent des autres....Les autres ? Quels autres ? Mais les cliniques privées, bien sûr. Chez elles, il n’y a guère que des excédents, qu’on appelle « profits » et que se partagent leurs actionnaires. Gérons l’hôpital public comme les cliniques privées et les excédents apparaîtront par surcroît. Y a qu’à ! Comme le disait Nicolas Sarkozy à Bordeaux, « un hôpital performant est un hôpital qui apporte sa contribution au rééquilibrage de l’assurance maladie »..."

-L'hôpital public tué à petit feu par la privatisation:
(Auteurs : André Grimaldi : Chef du service de diabétologie-métabolisme du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière (Paris) ; Thomas PAPO : Chef du service de médecine interne, coordinateur du pôle médecine de l’hôpital Bichat (Paris) ; Jean-Paul VERNANT : Chef de service d’hématologie, coordinateur du pôle d’onco-hématologie (Pitié-Salpêtrière).

"..C’est sur ce fond de pénurie, au moins relative, qu’a lieu le débat récurrent sur le « trou de la Sécu ». Pour une part, il s’agit d’un faux débat car les comptes de la Sécurité sociale dépendent non seulement des sorties, mais aussi des rentrées financières. Or le déficit de la branche maladie – 6 milliards d’euros cette année – s’explique largement par le manque de recettes, le chômage entraînant une diminution de celles qui proviennent des cotisations sociales. Ce fait conduit à réfléchir à de nouvelles options moins aléatoires et moins inégalitaires. En effet, à chiffre d’affaires identique, les entreprises employant beaucoup de personnel sont pénalisées par rapport à celles qui en emploient peu. De plus, le gouvernement pratique largement les exonérations de cotisations patronales, sans rembourser intégralement à la Sécurité sociale les dettes induites.
Enfin, de nombreux revenus échappent aux cotisations. Président de la Cour des comptes, M. Philippe Séguin a calculé que, si les stock-options étaient normalement assujetties aux cotisations sociales, elles fourniraient 3 milliards d’euros, soit la moitié du déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale en 2007 [3]. En effet, le budget de cette dernière n’obéit pas aux lois du marché. Le déficit dépendant des dépenses mais aussi des rentrées, c’est-à-dire des moyens alloués par l’Etat, le budget résulte finalement d’une décision politique [4].

La France dépense 11 % de son PIB pour la santé – un taux voisin de celui de l’Allemagne, du Canada et de la Suisse ; moins important que celui des Etats-Unis (16 %) ; plus que celui du Royaume-Uni (9 %). Il paraît réaliste de penser que la part de la production de richesse nationale consacrée à la santé devrait continuer à augmenter pour atteindre, en France, 15 % en 2025.

Il s’agit là d’un choix de société. Les partisans du libéralisme n’ont d’ailleurs pas d’objection à cette augmentation de la part du PIB consacrée à ce secteur. Ce qu’ils contestent, c’est que ces sommes considérables échappent à la loi du profit. Il est de ce point de vue très frappant que les économistes et les politiques qui fustigent les gaspillages engendrés par les prescriptions inutiles ou les arrêts de travail abusifs n’aient rien à redire concernant trois secteurs de dépense importante.

D’abord, le gaspillage de l’industrie pharmaceutique, qui consacre environ 25 % de son chiffre d’affaires au marketing, alors que le marché de la santé n’est pas un marché comme les autres : il est en grande partie socialisé, puisque largement financé par la Sécurité sociale..."
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Labos d’analyses. Les fonds de pension prêts à débarquer
-Ethique et valeurs médicales dans un monde marchandisé -
-Desinformation_medicale
-Assurance maladie : Ni privatisation, ni étatisation
-Commission des comptes de la sécurité sociale - 2007
-Remboursements : 4 milliards d'euros de transferts potentiels aux mutuelles
-Résistons aux faux remèdes de la privatisation dans la santé !

- Les réformes hospitalières:

"En tant qu’ancienne déléguée médicale, j’ajouterais que le montant de la promotion auprès des médecins- FMC= Fomation médicale Continue assurée et financée par les laboratoires pharmaceutiques, repas, séminaires, visite médicale, publi-information dans Impact’Medecin, le Quotidien duMédecin et les parutions spécialisées,parfois petits voyages - en Psychiatrie et Cardiologie spécialités qui génèrent beaucoup de profits - - , bref que tout cet argent dépensé pour faire prescrire est le double de celui dépensé pour la recherche..
Que les anciennes molécules performantes mais ne générant pas assez de profits sont éliminées du marché au profit de molécules beaucoup plus chères et intégralement remboursées par la Sécurité sociale car le discours de la prévention de récidives en cardiologie - ex d’une boite de statine à 92€ pour une semaine- est un sujet sensible très instrumentalisé.

Encore une chose, les tarifs de remboursement par la sécurité sociale sont négociés entre l’état et les Laboratoires commercialisant ces molécules.Les études étant bien entendues réalisées - comme pour les OGM- par les entreprises mêmes qui les commertcialiseront sans contre-étude contradictoire...." (Mélanie)

-La santé version américaine en France pour 2012 ?

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