jeudi 15 mai 2008

Economie réelle : sombres pronostics ...


Faut-il craindre ce scénario ?

Evans-Pritchard : la crise atteint l’économie réelle:

"La cascade de faillites a commencé. Six entreprises américaines importantes ont fait défaut sur leurs obligations au cours des dernières semaines, contre 17 pour l’ensemble de l’année dernière.Je ne croyais pas à la possibilité d’un rebond instantané de l’économie, et n’ai pas pour habitude de me laisse impressionner par de sombres prévisions. Mais la dernière étude publiée par Standard & Poor’s : « l’éclatement après le boom », m’a épouvantée.La liste des entreprises en difficulté est assez variée, mais pour le moment la plupart sont des victimes de la crise immobilière : Linens’ N Things, ( 650 millions de dollars), Kimball Hill ( 703 m), Home Interiors ( 310 m), French Lick Resorts ( 142 m), Recycled Paper Greetings ( 187 m), Tropicana et Divertissement ( 2,49 milliards).Comme le montre la dernière enquête sur le crédit de la Fed, les prêteurs ont fermé les guichets. Une fois passé le délai habituel, le poison se propage des banques au monde réel...
...« Rien, nulle part, ne sera épargné. Nous sommes à la limite d’un effondrement des actions qui va déchiqueter les portefeuilles, » juge Albert Edward, analyste stratégique à la SG .« Nous voyons une récession mondiale se développer. Les liquidités vont s’assécher et crever les deux bulles des marchés émergents et des matières premières. Les nouveaux espoirs que « le pire pourrait être passé » sont vraiment stupéfiants. Les bénéfices sont en voie de désintégration », avertit-il.La remontée des cours à laquelle on assiste pourrait durer jusqu’en juin. Mais n’y comptez pas trop. Les bourses mondiales ne sont déjà plus à la hausse - en un mouvement parallèle à celui du pétrole - dopées par le sauvetage des liquidités permis par les réductions des taux aux États-Unis, Royaume-Uni, et au Canada.Le brut a cessé d’être l’ami des actions quand il atteint environ 110 dollars le baril. En frôlant les 126 dollars la semaine dernière il s’est transformé en une menace pure et simple. Le plan de sauvetage de Bush - 800 dollars de crédit d’impôt par ménage - a été réduit à rien par la dernière flambée des cours. Un foyer américain moyen dépense aujourd’hui plus de 8% de ses revenus pour l’énergie et le carburant.L’OPEP joue avec le feu en refusant de produire plus de pétrole pour compenser les attaques rebelles au Nigeria. Dans cette situation, la baisse de production de 350 000 barils par jour en avril est un acte d’hostilité.Mais pourquoi les États du Moyen-Orient devraient_ils aider l’Amérique alors même que la Maison Blanche continue de remplir les réserves stratégiques de pétrole des États-Unis pour préparer la guerre avec l’Iran ? Bush lui aussi joue avec le feu.La flambée des cours du pétrole produira elle-même sa fin. La Chine atteint déjà ses limites. Avec une inflation à 8,5%, elle risque l’apparition de troubles sociaux. En outre, elle a répété les erreurs commises par le Japon dans les années 1980, en construisant de trop nombreuses usines produisant de trop nombreux articles à faible marge destinés à l’exportation vers un marché en train de s’effondrer.Sun Mingchun, chez Lehman Brothers, estime que la situation de la Chine va se retourner au deuxième semestre de cette année. « Avec autant de surcapacité potentielle, un ralentissement débutant par les exportations pourrait déclencher une réaction en chaîne qui, dans le pire des cas, pourrait menacer la stabilité de [son] système économique et financier », observe-t-il."

-Le président Allemand dénonce le « monstre » que sont devenus les marchés financiers:
Les marchés financiers mondiaux sont devenus « un monstre » qui « doit être remis à sa place », déclare le président de la République Allemand, qui compare les banquiers à des alchimistes responsables de « destruction massive des actifs ».
-Pour une politique monétaire antispéculative
- Sur la monnaie
-Concurrence, concurrence... Paul Fabra
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-(Dedefensa.org :)Loin du pays de l'or noir...:
"... les inquiétudes de Washington concernant le prix du pétrole sont liées de plus en plus directement à la crise économique US. L’inquiétude des dirigeants US ne porte plus tant sur le prix du pétrole que sur les effets du prix du pétrole sur le coût du combustible de consommation courante, donc sur la situation économique des citoyens des USA. La dégradation continue de cette situation, à laquelle le prix du pétrole participe de plus en plus, aggrave les perspectives sociales, donc l’équilibre intérieur des USA, et menace de transformer de plus en plus la crise financière et économique en crise globale US avec une forte dimension sociale. Comme d'habitude, le spectre de la Grande Dépression veille. L’on pourrait ajouter un “déjà vu”, que la guerre en Irak, qui peut être définie comme une autre manifestation de la crise systémique de la puissance US, ou de la puissance occidentale, joue un rôle direct dans la crise économique US et qu’elle a bien entendu un rôle dans la crise du pétrole. Là encore, des branches de la crise systémique centrale sont liées entre elles. Ce que nous voyons s’effectuer est bien la perception d’un puissant mouvement d’intégration de crises systémiques de divers domaines..."

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