jeudi 22 mai 2008

Israëliens et palestiniens


Point de vue d'un Israëlien.

Un passé lourd de violence, un présent sans perspective...quel avenir ?

Israéliens et Palestiniens : conflit et solution:

"Avant de parvenir à quelque conclusion significative que ce soit, - et bien certainement avant de prendre parti -, nous devons être clairs sur la façon d'appréhender le problème. Commencer de façon normative serait une erreur. Il faut porter un jugement moral. Je ne me ferai certainement pas l'avocat d'une idée contraire. Mais il ne faut pas commencer par porter des jugements moraux. Décerner des blâmes pour cause d'atrocités n'est pas un bon point de départ.
"Dans tout conflit violent, il arrive que les deux côtés, - et c'est souvent le cas -, commettent des atrocités épouvantables: Tuer et mutiler au hasard des innocents désarmés, détruire leurs maisons, les priver de leurs moyens d'existence. Et, bien sûr, toutes ces atrocités doivent être condamnées. Oui, il est tout à fait aisé de montrer qu'Israël commet des atrocités à bien plus grande échelle, incommensurablement plus grande, que ses opposants palestiniens (ou autres arabes) Mais, en soi, cela n'est pas une base suffisante pour prendre parti. Israël fait beaucoup plus de mal, commet des atrocités plus horribles parce qu'il le peut : il est beaucoup plus fort. Il a une énorme machine de guerre, une des plus grandes dans l'absolu et la plus formidable par rapport à sa taille. C'est pourquoi le bilan des atrocités ne signifie pas forcément qu'Israël a tort. De même, se demander « qui a commencé ? » n'est d'aucune aide.
Chaque côté prétend se venger des crimes que l'autre a perpétrés. Les médias parlent de « cycle de la violence », en fait ce n'est pas véritablement un cycle, c'est une spirale. Jusqu'où peut-on revenir en arrière ? Et même si nous reculons aussi loin qu'il soit possible de reculer, si nous trouvons qui a tiré le premier, qu'est-ce que cela donne ? Peut-être que celui qui a tiré le premier avait raison ? Il faudrait se confronter au problème de façon descriptive et analytique. Nous devons poser la question : « quelle est la nature du conflit ? De quoi s'agit-il ? »
La compréhension devrait précéder le jugement. Quand nous comprendrons de quoi il s'agit, chacun d'entre nous pourra appliquer ses principes moraux et porter un jugement. Et alors, alors seulement, ayant compris la nature du conflit et porté un jugement moral, nous pourrons élaborer ce que serait une solution du conflit et essayer d'imaginer ce qu'il faudrait faire pour arriver à cette solution....
...Aucun équilibre des forces n'est éternel. Une véritable solution du conflit deviendra possible à long terme, lors d'un changement dans l'équilibre des forces actuel. Il est impossible de prévoir exactement comment ce changement pourrait arriver. Mais il paraît tout à fait certain qu'il ne se confinera pas à la relation entre Israël et les Palestiniens, alors que rien d'autre ne bougerait. Cela impliquera forcément des mouvements tectoniques dans toute la région ainsi que des bouleversements à l'échelle mondiale. L'interconnexion de deux processus se renforçant mutuellement sera une nécessité vitale pour un changement du rapport des forces. D'abord le déclin de la domination de la puissance américaine et tout particulièrement la capacité des Etats-Unis à soutenir l'hégémonie régionale d'Israël sans que cela implique des coûts économiques et politiques inacceptables. Deuxièmement, une transformation sociale, économique et politique de l'Orient arabe, menant à un degré d'unification de la Nation arabe, le plus vraisemblable étant sous la forme d'une fédération régionale. Cela n'a guère de sens de discuter d'une solution du conflit israélo-palestinien comme s'il avait lieu dans une boite palestinienne isolée, -divisée ou en un seul morceau, - en ignorant le reste de la région et en ne prenant pas en compte la transformation sans laquelle cette solution serait dans tous les cas impossible. Mise dans son contexte régional approprié, notre vision d'une solution implique un changement de regard. Ce serait une erreur d'en rester à des données figées une fois pour toutes, Israël dans les frontières de 48 à 67 ou la Palestine dans ses frontières de 1923 à 1948. En réalité les données de base sont humaines : les deux groupes nationaux qui sont directement impliqués dans le conflit et qui continueront à exister pendant encore très longtemps, les Arabes palestiniens et les Hébreux israéliens. La tâche sera alors de faire vivre ces deux groupes dans une union nationale ou dans une fédération. Les frontières deviendront des démarcations internes à la Fédération et seront tracées selon les besoins. Nous ne pouvons pas prévoir ce qu'elles seront, mais il n'est pas du tout obligatoire qu'elles soient conformes à celles qui ont existé jusqu'à maintenant..."
-Autre point de vue,celui d'un palestinien : >Courrier international, 60 ans après la “catastrophe”: la "faute originelle"-Palestine-

-Israël : entre mythe et histoire
- Palestine : simple " problème démographique" ?
-Histoire d'Israël : revisitée par Bush
-Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949)

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