samedi 20 décembre 2008

Gaza : détresse explosive


Quand la détresse entretenue et la ruine de l'espoir font le lit de la radicalisation

-L’article 54 du protocole de la Convention de Genève précise : « Il est interdit d’utiliser contre les civils la famine comme méthode de guerre (…). Il est interdit d’attaquer, de détruire, d’enlever ou de mettre hors d’usage des biens indispensables à la survie de la population civile. »


"Un Israelien dans Gaza" : Entretien avec Jeff Halper | AgoraVox

"Entretien entre Jeff Halper, l’un des fondateurs de l’ICAHD, de la gauche radicale israélienne et Frank Barat, militant pour la paix. Un tour d’horizon sur l’axe du conflit israélo-palestinien.
Frank Barat : Vous avez récemment participé au mouvement Free Gaza (1) et réussi à arriver dans la bande de Gaza avec d’autres militants, journalistes et défenseurs des droits humains qui venaient du monde entier. Comment êtes-vous venu à une telle initiative et pourquoi était-il important pour vous d’y participer ?
Jeff Halper
: Les organisateurs du mouvement Free Gaza m’ont demandé, en tant qu’Israélien et responsable d’une organisation israélienne pour la paix (ICAHD - comité israélien contre les démolitions de maisons), de participer à leur action Briser le siège de Gaza, consistant à se rendre par bateau de Chypre jusqu’au port maritime de la ville de Gaza. J’ai accepté parce que c’était une action politique non-violente : briser le siège en impliquant la responsabilité manifeste d’Israël (qui fait semblant de hausser les épaules) correspond à la mission de l’ICAHD de faire cesser complètement l’occupation israélienne. Si l’initiative avait été conçue comme une mission humanitaire, je n’y aurai pas participé, car la prétendue « crise humanitaire » dans Gaza ne résulte pas d’une calamité naturelle mais celui de la politique délibérée d’Israël - et des Etats-Unis, de l’Europe et du Japon, il faut le dire et ce, avec l’aide de l’Egypte - qui veut briser la volonté des Palestiniens dans leur résistance, et remplacer le gouvernement démocratiquement élu du Hamas par un régime collaborationniste plus soumis au contrôle israélien..."

-Gaza martyre:
"... Cette prison à ciel ouvert dans laquelle vivent plus de 1,5 million de Palestiniens, connaît depuis le début de l’année, « la pire situation humanitaires depuis 1967 ». « Le blocus au quotidien » a contribué à rendre insupportable le lot des populations civiles, prises en otage et soumises à des représailles collectives qui s’apparentent à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité selon les définitions du droit international. Le droit humanitaire est violé. L’Union européenne a appelé le 14 novembre Israël à rouvrir les points de passage pour permettre la livraison de l’aide humanitaire de base et du carburant, sans succès..."

-Blocus de Gaza:
"...La population palestinienne, maintenue sous haute surveillance satellitaire, est encerclée sur son territoire de 360 km2 par des clôtures de grillages et de barbelés. Tous les points de passages et toutes les sources régulières d'approvisionnement sont verrouillés par Tsahal, l'armé israélienne. L'administration locale est placée sous un strict embargo financier et les banques paralysées. Les habitants ne reçoivent presque aucun produit de première nécessité. Les médicaments, les carburants, les aliments, plus rien ne passe. Les stations de pompage d'eau ou de production d'électricité, les hopitaux, les maternités, les écoles, et d'une façon générale tous les services les plus indispensables à la vie quotidienne sont bloqués. La ville de Gaza, où vivent près de 500.000 personnes, est régulièrement plongée dans le noir suite à l'arrêt forcé de la centrale électrique. Moins de 200 petites entreprises peuvent encore travailler, au ralenti, sur les 3.900 qui étaient en activité avant le blocus de la Bande de Gaza. L'agriculture, secteur vital de l'économie locale, est réduite à néant par les interdictions d'exporter et par les pénuries de matières premières nécessaires aux exploitations agricoles. Le secteur de la pêche est aussi paralysé. Dans l'immmobilier, tous les programmes, y compris ceux des Nations unies (aménagement du réseau routier et de la voirie, constructions d'hôpitaux et d'établissements scolaires, etc) sont stoppés. Plusieurs centaines de médicaments de base manquent dans les dispensaires. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le manque de médicaments, auquel on ajoute l'interdiction de quitter le territoire pour aller se soigner en Egypte ou en Jordanie, a provoqué directement 270 décès...."
-Avec le blocus israélien des habitants de Gaza en sont réduits à se nourrir d’herbes
-A Gaza, la lutte quotidienne contre la privation d’électricité
-L'Union européenne capitule devant Israël
-Israël-Hamas: il existe d'autres voies que la violence | Rue89
-Israël-blogs ----Gaza (bande de)
-Bande de Gaza - Wikipédia
-GAZA STRIP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire