jeudi 19 mars 2009

Aux origines de la construction européenne


Pour une révision de l'histoire officielle , contre le mythe de la génération spontanée de l'idée d'Europe unifiée






-Une analyse historienne-partielle- qui met en évidence les liens étroits entre les principaux pères fondateurs de l'Europe après guerre et certains réseaux américains, dont la
fondation Ford-

"Aujourd’hui, l’histoire de la « construction européenne » est devenue un dogme verrouillé qu’on ne peut contester sous peine de passer pour un communiste ou un fan de théorie du complot. Mais, les faits sont là : toute la documentation sur l’Europe a été réalisée par les tenants de l’Europe fédérale. Le processus européen est expliqué par la théorie dominante européaniste, dont la version est en gros, que Jean Monnet et Robert Schuman se sont levés un matin avec la brillante idée de construire une Europe avec un marché commun, une monnaie unique et une armée commune, afin de préserver la paix. C’est ce qu’on enseigne aux enfants de primaire, et jusqu’à la fac..."(Ceri)
__________________________

La fondation Ford : une politique de formatage en Europe | AgoraVox:

La Fondation Ford a été créée en 1936 par Henri et Edsel Ford, qui lui ont légué une grande partie de leur fortune (3 millions de dollars d’actions Ford) à leur mort dans les années 40. Le but affiché dans les statuts de la fondation était de « recevoir et gérer des fonds pour des objectifs scientifiques, éducatifs et charitables pour le bien public ». Depuis le début, on trouve dans son équipe dirigeante des dirigeants de banque, ou d’anciens hauts militaires tout comme des universitaires, qui se font un plaisir de répercuter les idées de la fondation dans le monde universitaire et la société, aux Etats-Unis comme en Europe.
L’un des objectifs auxquels elle va s’atteler via la recherche universitaire et le financement de divers médias notamment, est ce qu’on appelle « la construction européene ». Pendant ce temps, les Etats-Unis via la CIA font le même travail d’une manière plus large, tout comme la fondation Rockefeller. Les premiers dirigeants de la fondation Ford étaient très proches des premiers architectes de l’Europe, et ont parfois participé au cours de leur carrière à la rédaction de certains grands textes européens, ce qui a grandement facilité les choses. Revenons donc aux premières années de ladite construction. Hoffman, devenu chef de la fondation Ford en 1951, était donc administrateur du plan Marshall après-guerre et à ce titre très proche des « élites » européanistes. Il s ‘est entouré à la tête de la fondation d’autres personnages du même acabit, tels que Milton Katz (ancien assistant de Gaither au plan Marshall), John McCloy (ex-chef du Haut commissariat US en Allemagne, président de la Banque Mondiale de 1947 à 1949 –au moment du plan Marshall, puis administrateur de la fondation Rockefeller, puis président de la Chase Manhattan Bank de Rockefeller, puis président du fameux Council on Foreign Relations après David Rockefeller, puis conseiller –comme c’est étrange- de presque tous les présidents US jusqu’à Reagan, il a aussi été dans la commission Warren qui a condamné Lee Harvey Oswald pour l’assassinat de Kennedy. Surtout, il était un grand ami de Jean Monnet le père de l’Europe avec qui il a fortement encouragé l’intégration de l’Allemagne dans ladite Europe…
En Europe, la fondation Ford a (donc) contribué à financer divers groupuscules, comme le Comité pour les Etats-Unis d’Europe institué par Jean Monnet (ex Président de la Haute Autorité de la CECA) après l’échec de la Communauté Européenne de Défense (CED), qui se voulait « un groupe d’action d’élite destiné à promouvoir des réalisations concrètes pour la création des Etats-Unis d’Europe » afin de rallier les politiques (sauf les communistes bien sûr) à l’idéal européaniste. Car, évidemment, les masses versatiles ne sont pas la cible de nos « élites ». Ledit Comité avait différentes antennes, comme l’Institut de la Communauté européenne pour les Etudes universitaires, basé à Lausanne et Bruxelles, financé à son origine au moins par « un don généreux de la Fondation Ford, où Monnet comptait un ami de longue date, Shepard Stone ».
John Mc Cloy, grand ami de Monnet et futur membre éminent de la fondation Ford, ancien du plan Marshall, a œuvré pour l’amitié franco allemande et pour que le plan Schuman passe tel quel, ce qui n’était pas gagné, parce que ce plan menait à la CECA, à la CEE (traité dont il a permis la signature), et à l’Union européenne. Il a aussi beaucoup poussé à la mise en place d’une armée européenne intégrée dans l’OTAN évidemment.
Le Mouvement Européen, lui, est un think tank européaniste crée dès la fin de la guerre en 1948 car il ne faut pas perdre de temps c’est bien connu. Il « coordonnait » après-guerre les divers mouvements nationaux pro européens (enfin, de l’Europe telle que les textes l’ont construite s’entend) tels que la Ligue Européenne de Coopération Économique (octobre 1946), le United Europe Movement (janvier 1947), l’Union Parlementaire Européenne (juillet 1947), les Nouvelles Équipes Internationales (mai 1947), le Mouvement Socialiste pour les États-Unis d’Europe (février 1947), ou l’Union Européenne des Fédéralistes (décembre 1946)...
A partir d’archives déclassifiées de la CIA datant de 1950, le quotidien anglais The Telegraph a raconté en 2001 comment les services secrets US ont mené campagne en faveur dune « Europe unie », y compris avec l’Angleterre. On nous explique que « l’outil pour élaborer l’agenda européen était le Comité pour les Etats-Unis d’Europe, crée en 1948 » par Jean Monnet, et dont le président était William Donovan chef des Services stratégiques de l’armée US, et le vice président Allen Dulles, chef de la CIA à ce moment-là....
On apprend également, en se colletinant les rapports annuels de la fondation Ford depuis 1949, qu’en 1958 ladite fondation, afin « d’aider à l’effort de l’intégration européenne », a inauguré une « nouvelle organisation centrale connue comme l’Institut de la Communauté Européenne pour les Etudes Universitaires (…) grâce à une subvention de 500.000$ de la fondation », pour une durée de cinq ans. On nous précise également que sa présidence comporte « d’éminentes personnalités du mouvement de l’intégration européenne telles que Jean Monnet, Louis Armand, Walter Hallstein, Max Kohnstamm, et Robert Marjolin ». L’institut en question est par ailleurs chargé de soutenir des programmes universitaires pour former des gens au marché commun Européen, à la CECA, à Euratom, et toutes les institutions similaires qui pourraient être créées...
Aujourd’hui, l’histoire de la « construction européenne » est devenue un dogme verrouillé qu’on ne peut contester sous peine de passer pour un communiste ou un fan de théorie du complot. Mais, les faits sont là : toute la documentation sur l’Europe a été réalisée par les tenants de l’Europe fédérale. Le processus européen est expliqué par la théorie dominante européaniste, dont la version est en gros, que Jean Monnet et Robert Schuman se sont levés un matin avec la brillante idée de construire une Europe avec un marché commun, une monnaie unique et une armée commune, afin de préserver la paix. C’est ce qu’on enseigne aux enfants de primaire, et jusqu’à la fac..." (Ceri)

-Pourquoi la Fondation Ford subventionne la contestation
-La Fondation Ford, paravent philanthropique de la CIA
- Revue d'histoire: Jean monnet -Mesure d'une influence
-La légende de Jean Monnet:
"... le rôle de Jean Monnet sous la IVe République est trouble. L’homme est lié à tout un réseau d’amis américains, notamment John Foster Dulles, inspira­teur de Jean Monnet en 1950 et John Mac Cloy qui rallia les Allemands au projet de CECA. Preuve parmi d’autres que l’Eu­rope de Jean Monnet s’est faite sous la contrainte extérieure -les pressions américaines et la menace soviétique....
-L'américanisation de l'Europe ... JF Dulles

-Histoire de l'Union européenne - Wikipédia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire