dimanche 10 mai 2009

Crise: subie ou provoquée ?


Fuite en avant ou plan délibéré?

Le débat vient de commencer:
Un organisme US trés fiable vient de révéler ce que certains soupçonnaient:
La crise financière ne devrait rien au hasard, mais aurait été "organisée" par la fine fleur des institutions financières les plus puissantes . Il reste à élucider le contexte, la genèse,les complicités et les motivations profondes. Il faudra sans doute du temps pour reconstituer un scénario précis.
Alors, fuite en avant dans un système devenu incontrôlé ou plan délibéré?
En tous cas, les grands organismes banquiers sont coupables de la crise, pas victimes
Des langues se délient...
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"Ces révélations ne sont pas vraiment étonnantes : qui pouvait croire, avec les moyens modernes de gestion des risques, que les banques US n’aient rien vu venir ? Pour que le désastre soit de cette ampleur, il faut bien qu’elles aient constaté à un instant donné que leur exposition, leurs risques étaient trop dangereux et aient décidé en conséquence une fuite en avant pour être renflouées par l’Etat honni car leurs défaillances étaient devenues insupportables : ce sont donc en quelque sorte des faillites organisées.C’est l’histoire de l’enfant qui s’est aventuré stupidement trop loin dans l’eau sur une plage et qui, pour ne pas être grondé et se poser en victime, va un peu plus loin encore et risque vraiment de se noyer pour pouvoir crier au secours..."(P.Renève)
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- Les banques ont délibérément provoqué la crise - AgoraVox:
"...Un dur coup, hier pour les « anticomplotistes ». Le Center for Public Integrity (CPI), par la voix de son directeur Bill Buzenberg, annonce que les banques qui prétendaient avoir été prises par surprises par la crise des surprimes qui a déclenché la faillite du système financier ont tout fait pour la provoquer en facilitant des prêts à très haut risque (AFP). Dont on ne pouvait raisonnablement s’attendre à ce qu’ils soient remboursés.
Le CPI met carrément la faute sur les agissements de 25 institutions financières. Ces institutions ont consenti à elles seules 72% du total des mauvais prêts hypothécaires. UN TRILLLION (USD$ 1 000 000 000 000). Des 25 institutions mises en cause, 21 appartiennent ou sont financées par l’une ou l’autre des banques que le Trésor américain inonde actuellement de milliards pour tenter en vain de les rescaper (bail out) aux frais des contribuables.Parmi les incriminées. Citigroup, HSBC, Barclays… tout le gratin du capitalisme. AIG, en particulier, à qui le Trésor américain , depuis le plan Paulson, a aussi donné directement 180 milliards de dollars (dont une parcelle a servi a payer des boni et à organiser une nouba pour ses agents… !) Toutes les autres escroqueries financières de l’Histoire apparaissent tout à coup comme des peccadilles. ON A SCIEMMENT DÉTRUIT LE SYSTÈME FINANCIER MONDIAL.Le cynisme de toute cette opération laisse pantois, car ce sabotage ne peut avoir eu lieu qu’avec la connivence du gouvernement des USA et au su de tous les gouvernements de quelques importance participant à la structure financière qui gère cette planète. L’élite qui dirige le monde nous a trahi et est partie avec la caisse.Cette étude a été publiée alors que la Chambre des représentants américaine devait approuver hier un projet de loi visant à créer une commission d’enquête indépendante pour examiner les causes de la crise économique. On avoue juste avant d’être démasqué. Les rats quittent la cale du navire qui sombre.

-Que vaut cette information ? L’étude du CPI a porté sur 7,2 millions de prêts consentis entre 2005 et 2007. Un échantillon significatif. Une conclusion irréfutable…

-Le désastre des « subprimes » est tout sauf une surprise:
"Une vingtaine parmi les plus grandes sociétés de prêts immobiliers fondés sur la technique des subprimes s’est appuyée sur le système financier des grandes banques américaines désormais créancières de milliards de dollars sur ces établissements en faillite ou en passe de l’être, selon le rapport d’une organisation de vigilance citoyenne.
La plupart des organismes de prêts immobiliers se sont adossés aux grandes banques d’affaires des États-Unis, lesquelles ont dû s’en porter acquéreur quand la bulle immobilière s’est achevée en 2006, après 5 ans de spéculation intense avec des évaluations très au-dessus de leur valeur réelle. Alors que la plupart des pourvoyeurs de subprimes ont disparu, leurs créanciers et les banques auxquelles ils appartiennent ont bénéficié de 700 milliards de dollars d’aide fédérale un an après que ces établissements financiers ont pollué les marchés avec les produits financiers dérivés des prêts immobiliers.Les organismes de contrôle bancaire des États-Unis doivent porter jeudi à la connaissance du public le nom des grandes banques dont les besoins en capitaux doivent être à nouveau satisfaits. Les banques monstres qui ont financé le système des subprimes ne sont pas les victimes d’un effondrement financier imprévu, explique Bill Buzenberg, porte-parole de cette organisation de vigilance américaine : ces banques étaient des dissimulateurs délibérés qui ont pourri le système de prêts qui menace maintenant le système financier..."

-Révélations sur le lobbying des géants du subprime:
"... Les 25 organismes de crédits immobiliers américains qui ont émis des prêts subprime auraient dépensé, sur 10 ans, près de 370 millions de dollars en lobbying et en donations électorales auprès de Washington. Leur cheval de bataille : limiter la régulation bancaire.C'est ce que révèle un article du Center for Public Integrity (CPI), une organisation américaine de journalisme d'investigation. "Leurs contributions politiques effrénées sont responsables de l'absence de régulation qui a conduit à la crise", explique Bill Buzenberg, le directeur de l'enquête. "Malgré tous les signaux d'alerte, le Congrès, la Maison Blanche et la Fed ont tergiversé alors que le désastre des subprime s'amplifiait".Le rapport montre que la plupart de ces organismes étaient soit détenus, soit largement financés par les grandes banques dont Citigroup, Goldman Sachs, Wells Fargo, JP Morgan et Bank of America. Celles-là mêmes qui ont dû être renflouées à hauteur de 700 milliards de dollars par l'Etat.A titre d'exemple, Countrywide Financial a émis 97 milliards de dollars de prêts subprime entre 2005 et 2007. La société est aujourd'hui détenue par Bank of America, qui a reçu 45 milliards de dollars de l'Etat. Le CPI calcule que Countrywide a dépensé un million de dollars en donations électorales et en lobbying à Washington entre 1999 et 2008.L'industrie financière a également été très généreuse dans ses dons aux campagnes électorales : 2,2 milliards de dollars de contributions auraient ainsi été versées sur 10 ans selon le Centre for Responsive Politics, un observateur indépendant. D'ailleurs, Barak Obama en serait l'un des plus gros bénéficiaires, ayant empoché 14 millions de dollars. Ainsi, certains analystes accusent le gouvernement d'être trop proche de Wall Street. Ce qui expliquerait pourquoi la politique en matière de sauvetage des banques du gouvernement actuel n'est pas foncièrement en rupture avec celle de George W Bush."

[-Tony Blair est-il sincère, hypocrite ou naïf ?:"Peut-on encore croire au capitalisme?
...On peut comprendre que les gens n'y croient plus! Ils ont vu le système financier fondre littéralement sous nos yeux. La confiance a disparu et tout s'est écroulé, comme un château de cartes. Aujourd'hui, nous sommes dans un nouveau monde, où toutes les pratiques antérieures doivent être revisitées..."]

-Oui, les banques sont vraiment au-dessus de la loi ! - AgoraVox
-Quand Warren Buffet, le FBI et John McCain entrent dans la crise

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