Le système Sarkozy et le symptôme Rocard, appelé à plancher sur un non-sens économique
Rocard, pour qui Sarkozy représente une "droite intelligente", après l'avoir vertement critiqué...
-Pour lui, Sarkozy a été “talentueux” face à la crise,ce qui ne l'empêche d'avoir été un "danger public"
On ne va pas à la soupe sans contradiction
Une communauté de valeurs, doublée d'intérêts convergents
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Rocard, symbole d'une deuxième gauche ralliée au sarkozysme:
"...Le Président Sarkozy avait congelé Michel Rocard dans une commission Arctique-Antarctique. Il le ressort à présent des eaux glacées du Pôle Sud pour le replonger dans le bouillon du Grand Emprunt...
Brique par brique, l’ouverture sarkozyenne séduit mitterrandistes et rocardiens, voilà ce que nous souflfle la légende sarkozyste.
Qui haïssait le plus Rocard dans la mitterandie ? Michel Charasse ! Or, ce dernier fut l’un des premiers, à gauche à s’enrôler derrière Nicolas Sarkozy, avant même son sacre présidentiel ! Il n’est pas, loin s’en faut, le seul dans le dernier cercle mitterrandien. Ne parlons pas de Frédéric Mitterrand, qui a suivi la consigne du vote en faveur de Chirac en 1995. Jack Lang est le plus connu… et le plus ridicule. Depuis sa mission à Cuba – une faute de goût : il ne fume même pas de havane - Lang ne cesse de se trémousser dans les médias aux fins d’obtenir un poste lui permettant de solliciter à nouveau le sourire des commerçants de St Paul auxquels son épouse Monique rend visite tous les jours que Dieu fait...
arko est peut-être en train de faire carton plein au sein de la deuxième gauche. Il y a d'abord le cas Rocard, déjà évoqué plus haut. Le Président vient de lui permettre de renouer avec la fonction dans laquelle Mitterrand l’avait confiné en 1981 : le Plan. Car qu’est-ce qu’une revisitation du plan sinon cette mission qu’on vient de lui confier sur le Grand Emprunt ? En fait, Sarko a fait une véritable razzia parmi les fils fatigués de Delors et Rocard. Il ne reste plus qu'Hollande et Royal dans cette planète. Beaucoup de rescapés de la deuxième gauche sont devenus, peu ou prou, des collaborateurs du régime : Bernard Kouchner est arrivé le premier ; il avait sans doute négocié son ralliement alors qu’il appelait à voter Ségolène. Toujours prudent, il a emmené Martin Hirsch dans ses bagages. Jean-Marie Bockel a suivi.…. Christian Blanc n'a pas tardé. Cet homme de dossier, doté du charisme d’une chauve-souris a plongé le nez dans le dossier hyper-techno du Grand Paris. Marin Karmitz a été propulsé au Conseil de la création artistique. Alain Bauer a été non seulement le conseiller écouté de Sarkoland en matière de sécurité (cf. l'affaire Julien Coupat ), mais aussi un expert récompensé par une chaire au Conservatoire des Arts et Métiers, un autre fait du prince. Richard Descoing, trop jeune pour être rocardien, mais qui pense pareil, a rédigé un rapport sur le lycée sans obtenir contre toute attente, le poste pour mettre en musique la partition qu'il a rédigée.
La deuxième gauche médiatique n'est pas en reste. Denis Olivennes sera béni chaque matin par des millions d'internautes pour avoir dirigé la commission qui donnera naissance aux lois Hadopi. Un autre membre des Gracques, Bernard Spitz, a dirigé l'une des quatre commissions des Etats Généraux de la presse. Il a suffi d'un déjeuner pour circonscrire Jean Daniel. Laurent Joffrin n'est pas encore rallié, mais il a déjà apprécié le geste républicain du Président qui a regretté, dix-huit mois plus pard, son agressivité envers lui lors de sa fameuse conférence de presse du 8 janvier 2008. C'est peut-être un premier pas. Philippe Val, lui, n'a pas appartenu directement à la deuxième gauche. Il est plus volontiers bhliste. Mais ça revient un peu au même, le bhlisme étant devenu l'aile diplomatique du rocardisme depuis la guerre du Kosovo. Bref, Val, lui, a devancé Joffrin en acceptant la direction de France Inter.
La liste des rocardo-deloro-ralliés est loin d'être exhaustive. Mais elle est sans doute significative d'une plus grande fluidité idéologique entre le sarkozysme et le réformisme de gauche. Le rocardisme comme le delorisme peinaient à se trouver des différences avec une droite française qui s'est toujours vantée, à raison, d'être plus à gauche que Tony Blair. Avant la crise, la deuxième gauche partageait avec le sarkozysme une admiration pour l'efficacité du marché et une passion pour réformer l'Etat et l'amaigrir pourt le rendre plus efficace. Voilà pourquoi l'ouverture sarkozyste aura plus de chances de se pousuivre parmi les bataillons désormais clairsemés de la deuxième gauche que parmi ceux, encore consistants de ce qu'il reste de la première gauche..." (P.Cohen)
-Juppé-Rocard, opération Vintage:
"...Nicolas Sarkozy ne le cache pas, il s’agit bel et bien d’une « stratégie politique », censé nous faire croire que « l’ouverture ne s’arrêtera pas ». Alors que la plupart des économistes mettent en doute l’intérêt de cet emprunt et Seb_ avait d’ailleurs exposé clairement les limites de cette initiative ici-même, le chef de l’Etat a souhaité en fin stratège, s’entourer de personnalités politiques irréprochable.L’objectif est bien évidement de crédibiliser sa démarche et d’apporter à cet emprunt d’utilité plus politique qu’économique, le vernis de respectabilité qui lui manquait. Avec l’humilité qui le caractérise, l’omni-président parle déjà de ces deux prises de guerre comme d’un « grand changement pour la France ».La mission assignée à Alain Juppé et à Michel Rocard est donc double. En surface, ils doivent dresser les conditions d’utilisation de cet emprunt mais en réalité, Nicolas Sarkozy souhaite s’en servir pour obtenir un large consensus autour de cette initiative gouvernementale.En cas de succès, le chef de l’Etat aurait ainsi réussi l’union sacrée en pleine période de crise. L’ouverture serait alors magnifiée et célébrée par l’UMP. Une aubaine avant les élections régionales de 2010 qui reste un enjeu capital pour la majorité en vue de l’échéance présidentielle en 2012..."
-Sarkozy-Rocard : petit clin d'oeil entre amis
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