mercredi 19 mai 2010

Retraites : préparer les esprits

Jouer sur la vitesse et la dramatisation,
pour éviter les débats de fond?...


Le temps d'explorer d'autres pistes...






Une manoeuvre, «un leurre» pour faire «passer la pilule»?
«Poudre aux yeux»?

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Derrière la réforme de la retraite, les fonds de pension pointent leur nez...

-"Le Medef a demandé au COR de chiffrer l'impact d'un passage à 65 ans, ainsi que celui d'un relèvement de la durée de cotisation à 45 ans. Laurence Parisot affirme que le taux d'emploi des seniors grimperait en cas de hausse de l'âge légal. Elle a aussi souhaité « dynamiser » fiscalement les outils de capitalisation. Mais refusé de porter un jugement sur le bouclier fiscal...".(Les Echos)

-"Selon les nouvelles projections du Conseil d’orientation des retraites (COR), le déficit devrait se situer à 1% du PIB en 2020 (1,5% si l’âge de départ à la retraite n’augmentait pas) puis à 1,7% en 2050. On peut vérifier dès aujourd’hui que des prélèvements d’un tel ordre de grandeur sont réalisables. Les exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises représentent déjà à elles seules 1% du PIB (en 2005). Les dividendes distribués par les sociétés ont littéralement explosé depuis les années 1990. Revenir sur les exonérations de cotisations (qui sont des cadeaux au patronat et une incitation à pratiquer des bas salaires) et ponctionner une (petite) partie des dividendes généreusement accordés permettraient de faire face sans trop de difficultés aux déficits annoncés. Le problème du financement des retraites n’est pas un problème économique ou financier, mais un problème politique." (Olorin)
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-Retraites : la communication bien huilée du gouvernement

"Cette fois, c'est sûr, "le bouclier fiscal est entaillé", a reconnu Jean-François Copé, lundi 17 mai sur RTL. Mais il l'est pour la bonne cause : celle des retraites. Le gouvernement a publié dimanche soir un "document d'orientation" sur la réforme, qui précise les grandes lignes sur lesquelles le gouvernement compte agir. Et parmi les engagements de ce texte "la mise en place d’une contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital", qui "ne donnera pas droit à restitution au titre du bouclier fiscal". Le dogme martelé depuis des mois sur la nécessité de maintenir et d'imposer ce bouclier – selon lequel personne ne peut être taxé à plus de 50 % de son revenu – est donc écorné. Surprise, ou opération calculée ?...
Ce revirement marque en tous cas une nouvelle étape dans la stratégie de communication du gouvernement sur les retraites. Une stratégie de long terme, visant à faire passer en douceur cette réforme difficile, la dernière sans doute du quinquennat.

Dramatisation.
La première étape de cette stratégie consiste à sensibiliser les Français au débat sur les retraites. Dès septembre dernier, cette réforme, promise par Nicolas SarkozyLe Journal du Dimanche publie un sondage IFOP indiquant que les Français sont à 76 % peu ou pas confiants dans le fait de toucher une retraite satisfaisante à l'avenir. Plusieurs médias multiplient les articles sur le sujet, aux titres souvent évocateurs. Cette réforme "sera un signe de sérieux", promet ainsi Alain MincLe Figaro....___Dramatisation des enjeux, fermeté affichée, concessions et cadrage du débat : cette succession d'étapes peut s'adapter à nombre de réformes. Même si, le 18 avril dernier, Eric Woerth assurait, sur Europe 1 : "Il n'y a pas aujourd'hui de réforme dans un coffre-fort ou dans un tiroir qu'on sortira le moment venu", à voir la précision avec laquelle s'est mise en place la communication du gouvernement sur le sujet des retraites, on a le sentiment d'une planification de longue date...."

-Retraites: «réforme équitable» ou «poudre aux yeux»?
"Le «document d’orientation» d’une quinzaine de pages envoyé dimanche soir aux partenaires sociaux ne livre pas une réforme définitive, mais en donne clairement le ton. «L’augmentation de la durée d’activité» présentée comme «une réponse durable» pour financer le système de retraites et une contribution supplémentaire pour les hauts revenus et les revenus du capital en sont les deux principales pistes. A droite, on applaudit. A gauche, on se méfie: cette taxation des plus aisés pourrait sonner comme une contrepartie symbolique aux efforts demandés à l’ensemble des salariés, à l'image du probable report de l’âge légal...."

-Taxer les hauts revenus pour financer les retraites: PS et syndicats méfiants:
"...Outre ce «travailler plus longtemps», la confirmation d’une contribution des hauts revenus est largement commentée. La gauche et les syndicats soupçonnent une manoeuvre pour faire avaler plus facilement les efforts supplémentaires qui seront exigés des salariés. La droite s’interroge sur une éventuelle brèche dans le bouclier fiscal. L’idée, en tout cas, fait débat.
__Le porte-parole du PS, Benoît Hamon dénonce ainsi
«un leurre» pour faire «passer la pilule». Pointant «la piste principale [qui] est le recul de l’âge légal ou l’allongement de la durée de cotisation», il accuse le gouvernement d’avancer la taxation des hauts revenus comme une sorte de contrepartie symbolique. Mais cette mesure «n’est pas chiffrée», «ne remet pas en cause le bouclier fiscal» , et s’annonce «homéopathique», déplore-t-il
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Baisser les salaires des ministres ? Un piège à cons ! ...

-Sordide
-Prendre les sociaux-libéraux de vitesse
-Retraites : un peu de sang froid SVP
-Thomas Piketty: «Ne dramatisons pas la question des retraites!»

-LES VÉRITABLES ENJEUX DE LA BATAILLE DES RETRAITES:
"...
Les banquiers, assureurs, financiers enragent car ils ne parviennent pas à mettre la main sur toutes les cotisations retraites. Elles représentent des centaines de milliards d’euros qui pourraient être placées sur les marchés financiers pour spéculer. Et leur rapporter beaucoup d’argent ! Pour parvenir à convaincre les Français, comme dans les autres pays, ils racontent n’importe quels bobards et tentent de faire peur ! Ils disposent pour cela d’une armée d’ « experts » et de « journalistes ».
___En 1997, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé qu’il fallait réduire tous les dispositifs publics qui ne génèrent pas d’épargne, afin de « forcer les gens à épargner pour leur retraite en orientant les fonds de manière stable et permanente vers les investissements dans le secteur privé ». Il ajoutait « qu’un système de retraite en répartition peut déprimer l’épargne nationale parce qu’il crée de la sécurité dans le corps social ». Mais avec la crise financière, tous les fonds de pension dans le monde, qui fonctionnent avec de l’épargne, sont au bord de la faillite ! Repousser l’âge légal de départ à la retraite ne repousse pas l’âge de fin d’activité puisque les employeurs se débarrassent des « vieux » travailleurs. Le but est de les faire partir au même âge, mais avec une pension plus faible. C’est le moyen de les « obliger » à épargner !.."

-François Chérèque: «On ne va pas se faire couillonner deux fois»
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-Comme Ton Gouvernement, Le Salaire, Tu Baisseras
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"Des ministres qui s'interrogent sur leur salaire
__La dernière polémique intra-gouvernementale du moment peut prêter à sourire. Le camp présidentiel est à la recherche de preuves de l'équité fiscale de sa politique. Quand François Fillon a annoncé son faux plan de rigueur, Christine Lagarde s'était empressée de promettre un effort particulier sur les niches fiscales. Elle veut trouver 5 milliards d'euros d'économie. Sur 140 milliards... quel effort ! La semaine dernière, elle a lancé une nouvelle idée : les ministres aussi devraient baisser leur salaire. Le propos est évidemment démagogique. La réaction, négative, de certains de ses collègues le fut tout autant. François Baroin : «la rémunération des ministres est moins élevée en France qu’à l’étranger. Elle est indexée sur les traitements de la Fonction publique, qui ne baissent pas chez nous, alors que d’autres pays les réduisent. Je me méfie des décisions démagogiques.» Eric Woerth a osé déclarer: « en France, les ministres ont une rémunération d’agents publics. Si je devais baisser mon salaire cela voudrait dire que les salaires des agents publics baissent aussi, ce dont il n’est pas question.» D'autres ont au contraire affiché leur solidarité : NKM, Bruno Le Maire ou Rama Yade ne sentent pas gênés. Personne, évidemment, n'a osé suggéré que Nicolas Sarkozy pourrait renoncer à son augmentation de rémunération en janvier 2008 (rappelez vous les 172%...)."
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- Retraites : d'autres pistes...

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