mercredi 16 juin 2010

Fin du Monde ?

Ou fin d'un Monde?
__Un tournant "capital" ...

Un Monde convoité
________________Et une ambition compromise:
« un journal où la compétence prime sur toutes les connivences » (Jean-Marie Colombani - Le Monde du 16 décembre 2004)

Le journal "de référence" a bien changé depuis son origine
Ce n'est pas une question de maquette , mais un problème de fond.Il a vécu trop longtemps sur un passé prestigieux (l'après-guerre), un statut particulier mais aussi une bonne part de mythe (celui de l'objectivité et de l'apolitisme)
La relative indépendance de ce journal du soir, à la structure financière originale à l'origine, destinée à assurer une certaine indépendance, est compromise depuis un certain nombre d'années. Cet exemple unique dans le paysage médiatique français est entré dans les turbulences des appétits financiers et des manoeuvres politiques, après avoir perdu une grande part de son originalité, de sa capacité d'analyses critiques._ Le rôle ambigü d'Alain Minc, ancien Président du Conseil de surveillance, n'a pas été sans conséquences (voir ICI )_Il est devenu un journal comme les autres...Pire, un bateau ivre à la gestion cahotique, sur fond de crise générale de la presse et de gestion financière critiquée. "Qui sera le nouveau maître du Monde"
?
A l'heure où le contrôle (indirect) de la presse est devenu un instrument de gouvernement, on comprend certains appétits...
______________________"Le 19 décembre 2007, trois membres de la direction du journal Le Monde annoncent leur démission. Le Monde, qui traverse une crise financière depuis quelques années, est bouleversé par cette annonce. Pierre Jeantet, président du groupe, Bruno Patino, vice-président, et Éric Fottorino, directeur du journal, jugent que l’attitude de la Société des rédacteurs du Monde les met dans « l’incapacité » d’exercer leurs responsabilités. La Société des rédacteurs aurait transmis aux journalistes du quotidien une note dans laquelle elle critiquait l’organisation et la stratégie menée par Le Monde Interactif, la filiale Internet du groupe, lui reprochant de ne pas reverser ses bénéfices à la Société éditrice du Monde alors que ceux-ci augmentent chaque année. La Société des rédacteurs aurait donc refusé de voter le budget 2008 de LeMonde.fr. En conséquence la direction a lancé une menace de démission collective, estimant que l’intervention de la Société des rédacteurs dans la gestion du groupe était illégitime. Finalement Éric Fottorino se rétracte, tandis que ses collègues confirment leur démission. D'après un journaliste, l'objectif de la démission collective aurait été de saborder la Société des rédacteurs, détentrice d'un droit de veto sur la nomination du président du groupe.
En juin 2010, 5 repreneurs sont présentés : Le Nouvel Observateur, le groupe El Pais (Espagne), le groupe de presse L'Espresso (Italie), le groupe de presse Ringier (Suisse) ainsi que Xavier Niel le fondateur de Free.La presse apprend que le pouvoir exécutif utilise des moyens de pressions pour empêcher un groupe de l'opposition de prendre le contrôle du journal, par l'intermédiaire de menaces d'annulation de subventions de l'Etat
."(Wiki)

______________Aujourd'hui, on en est au dernier délai avant recapitalisation.
C'est la guerre
..."
...Qui ? Claude Perdriel, Denis Olivennes, Le Nouvel Observateur, le groupe espagnol Prisa, Pierre Bergé, Matthieu Pigasse, Xavier Niel, de Benedetti, Ringier, Lagardère en embuscade, l'Elysée au téléphone et le groupe Orange en outsider... Manœuvres, rumeurs, pressions, batailles de chiffres: les médias suivent désormais à la loupe le processus de vente du Groupe-Le Monde, puisque c'est bien d'une vente qu'il s'agit même si sa direction appelle cela du terme technique de «recapitalisation».

La direction assume parfaitement ce choix de vendre ce qui est encore, malgré ses crises à répétition, le quotidien d'information le plus influent du pays. Eric Fottorino, directeur du journal et président du directoire du groupe, le revendique même! «La recapitalisation était programmée depuis deux ans, dès mon arrivée à la tête du directoire», a-t-il expliqué (interview au «JDD», cliquez ici). Première surprise: qu'un journaliste du Monde se fixe cette mission, vendre le journal qui l'emploie.__La deuxième surprise en découle. Pendant que tous les médias se focalisent sur l'identité du ou des futurs propriétaires, une question simple mais pourtant fondamentale n'est pas posée: mais pourquoi donc faut-il vendre Le Monde?_Cette question, plusieurs journalistes du quotidien se la posent, même si elle n'est à l'ordre du jour d'aucun des débats et assemblées générales prévus ces jours-ci (la société des rédacteurs du Monde s'est réunie ce jeudi après-midi). Certains estiment que le seul souci de la direction est de trouver des actionnaires qui la maintiendront en place. D'autres assurent que les responsables de la société des rédacteurs se sont résolus à cette vente sans chercher d'alternatives..."(O.Bonnet)
(Affaire à suivre...)
-Un Monde meilleur...

-Sarkozy et la presse, la presse et Sarkozy

-Le Monde et Sarkozy : une longue histoire d'ingérence

-Sarkozy et les médias : l'information neutralisée par la communication politique

-Le Monde : Sarkozy dans le jeu de quille
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Medias en péril
-Sarko et la presse
______-Dernières nouvelles: __
Le Monde : l'héritage Beuve-Méry définitivement enterré__-__Pierre-Henry Beuve Méry s'inquiète pour le nouveau Monde: _______________
____Article (légèrement modifié) paru dans Agoravox

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