samedi 22 janvier 2011

Santé: bientôt un luxe?


Notre santé les intéresse

La santé va-t-elle devenir un luxe?


C'est déjà le cas pour un nombre grandissant de nos concitoyens.
Il existe de plus en plus d'exclus de la sécu pour soins trop chers et revenus insuffisants. Beaucoup abandonnent les soins dentaires, où reporte une intervention importante, en attendant des jours meilleurs.
Certains se mettent en danger, faute de prévention.
Bien sûr, nous n'en sommes pas encore arrivés au stade anglais, où le système de santé est en état de longue maladie et frôle maintenant le coma.
Bien sûr, notre système de santé nécessitait un certain nombre de réformes, de réorganisations.
__Mais les mutations en cours sont d'une autre nature. Notre service public est en voie officielle de "rationalisation", ce qui a un sens très particulier, très technocratique. Il est soumis à la pression des impératifs européens de libéralisation des services, de privatisation rampante. L'Hopital Public est en danger,constatent maints praticiens.
La santé est en passe de devenir rentable. L'Institut Montaigne est un groupe de réflexion libéral où s'élaborent et continuent de s'élaborer des projets en ce sens.
Le système, l'offre sanitaire, sont en train de changer de nature peu à peu. Il y a une réelle volonté des Etats européens de se désengager de l'offre de soins ouverte à tous.
De « plan 2007 » en « plan 2012 »,
il est clair que les choses changent et s'orientent vers un système à plusieurs vitesses, du fait de la concurrence voulue entre cliniques privées et établissements publics, qui assurent le plus gros des charges tout en étant de moins en moins bien doté. L'asphyxie gagne. La "modernisation"/privatisation va bon train.
"..La France consacre 11% de son PIB pour la santé. Les partisans du libéralisme contestent que ces sommes considérables échappent à la loi du profit, mais n’ont bien sûr rien à redire sur le coût des hospitalisations en milieu privé lucratif, dont la France détient le record européen (23%).Ces cliniques appartiennent le plus souvent à des sociétés internationales comme la Générale de Santé et un nouveau venu, Vitalia, lié au fonds d’investissement américain Blackstone, dont les actionnaires exigent des taux de rentabilité du capital supérieur à 20%.Le financement public enrichit ces sociétés privées et a permit à la Générale de santé de verser, en décembre 2007, 420 millions d’euros à ses actionnaires !Le secteur de la santé français attire donc des capitaux internationaux en attente de vagues de privatisations..."

___L'
assurance maladie suit la même pente. On a tout fait pour que la sécu ne soit plus viable, dans le cadre d'une gestion technocratique et libérale. La sécu va se trouver ruinée par une politique restrictive, alors que nous dépensons moins que les USA en matière de santé. Le mythe du "trou de la sécu" fait de la résistance...

_____________Demain, que restera-t-il de notre Sécurité sociale?
"...Rien n'est dit publiquement. Dans toutes ses déclarations officielles, Nicolas Sarkozy jure même de son attachement à la Sécurité sociale, qui, depuis sa fondation en 1945, repose sur le système de la répartition, c'est-à-dire sur un système
collectif et solidaire, tournant le dos au système de l'assurance privée individuelle. Depuis des lustres, le lobby très puissant des assureurs privés rêve de mettre à bas ce système. Et pour la première fois, un gouvernement, celui de François Fillon, s'apprête à accéder à ses demandes.
__Le premier à sonner la charge a été Claude Bébéar, le fondateur du groupe d'assurance Axa, qui, dès 1996, avait sommé le gouvernement d'Alain Juppé d'avancer vers des «
sécurités sociales privées », en émettant la recommandation que ce système fonctionne au « premier franc ». « Autant dire, tuer la Sécurité sociale », commentait à l'époque L'Express.____Puis, il y a eu un deuxième assaut, celui de Denis Kessler (ancien numéro deux du patronat, ancien président de la Fédération française des sociétés d'assurance et actuel président de la Scor, un géant de la réassurance) qui, dans une déclaration tonitruante au magazine Challenges, le 4 octobre 2007, avait estimé que la politique économique de Nicolas Sarkozy était moins brouillonne qu'on pouvait le penser : « Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression d
e patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui d
e sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »..
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Hopital Public en danger
Sécu: dérives.
-En finir avec la politique de la caisse vide

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