mardi 22 mars 2011

Lybie: opération à risques

Lubie élyséenne?

Pourquoi? Comment? Jusqu'où? Et après?...


_Autant de questions que l'on peut difficilement ne pas se poser, quelques jours seulement après le début d'une action militaire, dont le Parlement n'a pas été saisi, et qui commence à battre de l'aile, à entrer déjà dans l'ère de l'incertitude, voire du doute.
Le ci-devant "ami" Khadafi, à qui on voulait vendre encore récemment du nucléaire, dont on louait les qualités d'excellent acheteur, l'efficacité pour contenir une partie de l'immigration africaine, méritait, certes, d'être neutralisé. arrêté dans son action répressive.
Mais, vu la méconnaissance du terrain, des vrais rapports de force, des objectifs, de l'organisation et du programme des insurgés, le risque est grand d'aboutir à mettre en place ce qu'on prétend éviter: le début d'un chaos impossible à gérer et d'une intervention plus longue que prévue, les conditions d'un guêpier à l'irakienne...
Il y avait de la marge entre ne rien faire et intervenir militairement au sein d'une coalition de pays volontaires, aux contours mal définis, aux buts incertains, aux moyens mal adaptés, aux objectifs si flous...
Où nous mène notre"chef de guerre" ?
Si Khadafi méritait une leçon, quid des autres leaders de pays arabes qui ne se comportent pas beaucoup mieux vis à vis de leur peuple? Y aurait-il des arabes meilleurs que d'autres?
Une ingérence à géométrie variable...qui ne peut que questionner: quels objectifs finaux sont en jeu? Question de pétrole, qui hante les USA, sans doute véritables inspirateurs de l'initiative française?
Pour Nicolas Sarkozy, la reconquête de l'opinion semble en tous cas une motivation puissante, à l'heure où son étoile décline...Mais l'opinion déjà s'inquiète.
La « furia » française fait-elle son dernier baroud d'honneur ?
Tout se passe comme s'il n'y avait pas de pilote dans la coalition anti-Kadhafi en Libye..
Cette guerre dans l'urgence fait désordre et engendre scepticisme et réticence au coeur même de l'Europe, qui montre une fois de plus son impuissance à s'unir en matière de politique étrangère.
L'engagement de l'Otan serait sans doute contre-productif et renforcerait les risques d'enlisement....le risque suprême.
Comment a-t-on pu oublier les désastres d'Irak et d'Afghanistan?
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Point de vue:-Comprendre la guerre en Libye
- Un accelerateur puissant de la dislocation geopolitique mondiale_

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