mercredi 15 février 2012

Grèce (sans fin...)

Et après?...

___"Le feuilleton n’est pas terminé. Un nouvel épisode du sauvetage de la Grèce à peine terminé – en attendant les suivants – le doute s’insinue déjà..."

______Même le monde financier ne croit pas à l'austerite européenne
" ...Dans un entretien au Welt am Sonntage, le ministre des finances allemand, Wolfgang Schaüble, juge déjà que les engagements de la Grèce sont insuffisants, car « trop de promesses n’ont pas été tenues et la situation a depuis empiré » ... de nombreux analystes et investisseurs commencent à exprimer à nouveau de sérieux doutes sur la politique suivie par les gouvernements européens. Leurs analyses et leurs critiques rejoignent en de nombreux points ce que disent les Grecs.
« C’est une pause, un soulagement. Mais ce sera de courte durée. Chacun le sait. Nous nous achetons quelques mois de plus avant le prochain épisode de trouble », indique Milton Ezrati, chef économiste chez Lord Abbett & Company. « Une période de calme va s’installer. Après quelques mois, il deviendra évident que les coupes dans les salaires et les retraites grecques ont aggravé la dépression. Les dirigeants européens découvriront alors que dans un environnement si désolé, même un objectif réduit de privatisations est irréaliste. Le PIB de la Grèce a chuté de 6 % en 2011, il continuera à tomber au même rythme cette année. Et avant longtemps, un autre round de restructuration de la dette s’imposera », note de son côté l’éditorialiste Wolfgang Münchau, dans le Financial Times...
Les reproches se font de plus en plus sévères sur la politique suivie par l’Europe depuis le début de la crise de l’euro. Pas un économiste, pas un financier ne la défend. « Les politiciens grecs et les autres eurocrates ont pris une question de 250 milliards d’euros pour le transformer en un problème existentiel de 1.000 milliards. Pire, leur refus de travailler ensemble et leurs politiques erronées de “contraction fiscale” ont plongé la Grèce dans une dépression qui menace toutes les autres économies faibles. A ce stade, il n’y a aucune donnée suggérant que le pays, de quelque manière que ce soit, soit plus compétitif qu’il y a trois ans », note un économiste dans un blog financier, accusant l'Europe de tuer la Grèce.
« La raison pour laquelle la Grèce se trouve dans cet état tient à la stratégie imposée par la Troïka. Le FMI n’a jamais traité un pays de cette manière. Avec une telle austérité, il y a toujours eu une importante dévaluation aussi », note l’économiste Samuel Tilford, du centre de réforme européenne, cité par le New York Times. « On pousse la Grèce à faire des choses infaisables...
L’Europe, pour tous, a complètement fait fausse route et s’entête. « Tant de dégâts ont été faits que je me demande si le mariage peut être encore sauvé », écrit Erick Nielsen, chef économiste d’UniCredit, dans une note adressée à ses clients, ce lundi matin. A ce stade que faire ? La Grèce doit sortir de l’euro, préconise un blog de The Economist, rappelant le précédent de 1931, lorsque la Grande-Bretagne avait quitté l’étalon-or et ne s’en était pas trouvée plus mal. La tentation de pousser la Grèce à quitter la zone euro semble de plus en plus forte en Allemagne, aux Pays-Bas et en Finlande..
" (M.Orange)
_ Il s'agissait bien de sauver les banques, pas la Grèce!.. L'impasse est totale.

Et demain à qui le tour ?
"La Grèce a e servi de bouc émissaire pour cacher derrière elle un problème européen. Elle s'est vu imposer des plans de redressement budgétaire condamnés dès le départ parce que mal conçus, mal préparés et, bien sûr, mal exécutés.La Grèce doit faire des efforts. Soit ! Mais subir un électrochoc à la fois économique, social et politique, cela est injuste. On a imposé une contrainte de liquidité à l'économie grecque alors qu'à l'évidence il s'agissait d'un problème de solvabilité européenne. Faire de la Grèce un cas à part permettait à l'Europe de contenir le problème dans un périmètre limité et ainsi de gagner du temps, alors qu'elle était dépourvue des armes institutionnelles pour faire face à la crise...."
L'Italie?
L'UE a-t-elle des leçons à donner à la Grèce? On se le demande...
"Plutôt que de reconnaître l’erreur politique et économique de l’Europe depuis deux ans, et essayer de la corriger, même s'il est bien tard, Berlin préfère mettre tout sur le dos de la Grèce. L’incurie, la gabegie, la corruption, les mensonges de la classe politique grecque sont de merveilleux alibis. Cela permet d’éviter de poser les véritables questions sur les vices d’origine de la construction de la zone euro, où la réunion des pays avec des économies, des systèmes de production, des systèmes sociaux et fiscaux différents a conduit à des distorsions ingérables, car non compensées par des transferts, où la surévaluation de l’euro, aligné sur le deutsch mark, a laminé l’ensemble des activités de production de l’Europe du Sud. L’Allemagne en a profité (voir le petit graphique mettant en regard l’évolution de la dette grecque et des importations de voitures). Mais elle est un des seuls pays européens.Berlin, qui a accepté à contrecœur l’entrée de la Grèce dans la zone euro (voir l’article : pourquoi l’Allemagne a décidé de faire un exemple), voit aujourd’hui le moyen de remettre de l’ordre. Tout se met en place pour organiser le départ de la Grèce de la zone euro. Le scénario est à l'étude depuis le printemps dernier. Mais il est difficile de pousser un pays européen hors de la monnaie unique. D’autant que la France, soutenue par l’Italie, l’Espagne et d’autres, se refuse à cette sortie et une révision de la carte de la zone euro. « Toute sortie d’un pays serait fatale à la construction européenne. Elle ne pourrait conduire qu’à son écroulement », ont prévenu à plusieurs reprises des dirigeants européens, l’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet, n’étant pas le dernier à adresser cette mise en garde..."(M.Orange)
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_____"Vouloir rassurer les marchés financiers, c’est la tâche de Sisyphe, on n’en aura jamais fini de rassurer les marchés financiers. C’est à mon avis sans contenu. Ce qu’il faut faire, c’est tout à fait autre chose, c’est réglementer les marché financiers pour les mettre au service de la société, et pas le contraire."
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Pendant ce temps, la misère gagne...

".
..les enfants font cours dans des écoles sans chauffage, on attend toujours les livres (mais ça ça paraît franchement anodin comparé à tout le reste), pour faire des examens à l'hôpital, il faut avancer les frais (et être remboursé à 70%, si la caisse de Sécu existe encore à la date du remboursement...)et comme on ne paie pas nos impôts divers (on est imposable à partir de 5.000 euros par an..., + impôt sur la propriété, et bon nombre de Grecs, pauvres par ailleurs, sont propriétaires, etc etc.),...on nous fait une ponction à la source sur nos salaires. Mon dernier salaire (janvier, sans la ponction automatique d'environ 30euros pour impôts, et avant les baisses annoncées aujourd'hui) était de 758 euros. Byzance, quoi.Mon loyer est de 320 euros, le fuel est à 1,06 euros le litre, l'essence à 1.69 (dans le meilleur des cas), le pain à 1.60 le kg, les patates à 0.8, le lait à 1.2 ... "
Des vies bouleversées_
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"Il aurait fallu que la Grèce sorte de l'euro !...on impose à la Grèce l'équivalent d'une dévaluation intérieure, tout en gardant une monnaie forte. C'est une équation insoluble"__Giscard
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___Amnésie

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