__Jalons pour une opinion__
De phases en phases...
MES: trois petites lettres, passées presque comme une lettre à la poste, dans la plus grande discrétion et l'indifférence, mais qui posent une montagne de questions.
Are we in a mess?
__Malgré l'optimisme de façade de NS: "« Je crois qu’on est en train de tourner la page de la crise financière » qui ravage la zone euro depuis deux ans, même « si nous ne sommes pas sortis de la crise économique ». Nicolas Sarkozy, pour son dernier Conseil européen avant les élections présidentielles veut y croire". Pour la chancelière, une "accalmie" seulement...
"Un très mauvais moment à passer...", pourrait dire un médecin à un malade dont le diagnostic est des plus pessimistes...
____________________Mais c'est quoi ce MES ?: un pare-feu contre les crises des dettes ou la fin d'une Europe sociale et démocratique ?
Aucun acteur de ce système n'est élu ou responsable devant le peuple ou le Parlement européen
_On y voit surtout un usine à gaz, incompréhensible pour les citoyens, dont peu comprennent tous les tenants et les aboutissants, qui ne fait pas l'unanimité en Europe, loin de là.
En France, Le PS se divise sur cette question
"Pour les élus du Front de gauche, et certains socialistes et écologistes français, ce MES revient surtout, sous couvert de bonnes intentions, à généraliser des politiques d'austérité qui ont conduit la Grèce au désastre. Le pays qui bénéficiera d'une aide devra en effet se soumettre à une batterie de conditions fixées par les administrateurs du MES."
__Une austérité renforcée, alors qu'on attendait un plan de croissance.
L'Europe persévère dans l'erreur, pense JP Chevénement, par ce dispositif ratifié par des parlementaires sous pression et mal informés
Un énorme bourde historique, qui nous éloigne d'une Europe solidaire, symptôme d'une Europe, malade de l’austérité, préparant une purge sociale, qui va ajouter la crise à la crise, une une usine à dettes .
__La dictature des banquiers se poursuit sous d'autres formes _" En moins de trois mois, le monde bancaire a récolté plus de 1 000 milliards d’euros de facilités financières. Un troisième plan est déjà envisagé.((Mediapart)
Est-ce pour autant que les banques ainsi gavées vont prêter aux investisseurs pour relancer la croissance? Elles n'en prennent pas le chemin...
"Il convient... de dénoncer le caractère fallacieux et simpliste du raisonnement qui sous-tend l’actuel accord passé entre les Européens. Cet accord repose sur un postulat : le succès de l’application par tous les partenaires de politiques d’austérité et de libéralisation, supposées entraîner, avec le retour de la « confiance » des marchés, celui de la croissance. Or, même si ceux qui nous dirigent semblent sourds aux arguments qui sont développés, on a toutes les raisons de contester ce postulat. Rappelons, une fois encore, comment, à l’instar de ce qui s’est passé au cours des années 30, le processus ainsi enclenché a toutes probabilités de conduire l’Europe, non à la croissance, mais à la dépression et à la faillite que l’on cherche à éviter. Sans remonter si loin dans le temps, on peut citer aussi, parmi d’autres, les exemples de la Russie au cours des années 90 et de l’Argentine peu après. Pour leur part, les Etats-Unis se sont bien gardés de tomber dans ce piège en refusant l’austérité sous la forme qui sévit en Europe."
Elles sont devenues «accros» à l'argent de la BCE .
C'est comme un «FMI européen», dont on peut se demander si c'est bien légal. Une belle mécanique libérale qui risque de se détraquer au moindre choc financier.
__Certains vont jusqu'à évoquer un coup d’Etat ou une aberration, voire une escroquerie.
En tous cas, des "instruments inadaptés à la nature véritable de la crise".
D'ailleurs, les coutures de l'habit imposé craquent déjà.
L'abandon de souveraineté fait un pas de géant, alors que nous ne sommes pas dans une structure fédérale.
La résistance s'impose contre ce coup de force contre la démocratie_
"_ Dans 1984, il était question de constamment récrire le passé pour rendre contrôlable et acceptable le présent. Aujourd’hui, dans le monde de la Dette, il s’agit de contrôler l’avenir pour le réduire à une éternelle domination, celle qui fera notamment oublier que si l’exercice de la sécurité sociale est en 2011 déficitaire de 18 milliards, le CAC 40, lui, pour la même année, dégage 90 milliards de bénéfices. Et que cela ne choque plus personne."_(Jérome Leroy)
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-L’ordo-libéralisme européen
-De Nicolas à Angela...
-_Mécanisme Européen de Stabilité : un pare-feu en bois inflammable
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