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___La surpopulation et les conditions de détention carcérale en France deviennent critiques.______________Rien ne s'arrange, c'est un euphémisme..
C'est tout le système qui est en cause depuis des années, critiqué jusque dans les instances européennes: "Cinq ans après deux rapports déjà accablants, le Conseil de l’Europe vient de classer les prisons françaises parmi les pires de l’Union"
Un scandale bien français, dans l'indifférence générale, quand "la sanction est le premier outil de la prévention".
La vérité est cruelle. Promiscuité, surpopulation, violences... La situation empire, même dans les prisons considérées naguère comme modèles.
A-t-on entendu les candidats à la présidentielle évoquer le problème?
_Heureusement(!), nous sommes encore loin de l'« American gulag ».
...C’est ainsi que le général Barry McCaffrey, « Tsar antidrogue » de l’administration Clinton, décrivait en 1996 le système carcéral des États-Unis. Une exagération ? Non, à en juger par les derniers chiffres officiels. Avec 2,1 millions d’hommes, femmes et adolescents derrière les barreaux en 2001, les États-Unis avaient la plus grande population carcérale au monde, et avec 686 prisonniers pour 100 000 habitants, ils battaient le record mondial du taux d’incarcération préalablement détenu par... la Russie. Le taux d’incarcération américain est de 5 à 11 fois plus élevé que celui des pays de l’Union européenne, et 7,6 fois plus que le français. Le seul Texas emprisonne plus de monde que la France, le Royaume-Uni et le Benelux réunis. Si aux adultes emprisonnés on ajoute ceux qui sont en liberté sur parole et en conditionnelle, ce sont 6,6 millions de personnes qui sont actuellement soumises à contrôle pénal, contre 1,8 million en 1980. Officiellement, cette « explosion carcérale » a été justifiée par la nécessité de réduire la criminalité aux États-Unis. Mais il est loin d’être évident qu’il existe une relation de cause à effet directe entre incarcération de masse et baisse de la criminalité ; les deux phénomènes semblent déconnectés..."
_________Mais il y a plus, l'Etat se désengage de plus en plus de sa fonction régalienne, la gestion des prisons, qui évolue vers un modèle de type américain, une privatisation, ouverte ou rampante.
Aux USA, le processus est déjà bien engagé: le principe de rentabilité s'est d'abord appliqué à certains Etats, puis à l'ensemble du pays, même si, ici ou là, les dérives constatées entraînent des remises en question. Une industrie comme une autre...surtout par temps de crise.
_65 000 enfants sont en prison aux Etats-Unis
___Trop souvent, des faits choquants font la une de la presse: un jour, un enfant de 13 ans risque la prison à vie, hier une écolière de 6 ans se retrouve menottée en prison pour une grosse colère à l'école...No place for kids: des citoyens américains militants se sentent souvent impuissants face au système, bénéficiant de l'indifférence de la grande masse.
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Point de vue: Prison : le fond de l’enfer.
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